Bonjour,
Guitte nous a quitté, victime de son grand âge et de la Covid19. Elle aura au moins évité de servir de cobaye pour un vaccin.
Depuis quelques mois, nous étions, Geneviève et moi, régulièrement en contact téléphonique avec elle dans sa maison de retraite, pas loin de chez René, son fils et sa famille.
Petites minutes de bonheur partagé. La dame dans le noir gardait un moral d’acier, je ne l’ai jamais entendu se plaindre.
Je pleure, elle a vécue, de longues années dans l’obscurité, mal voyante, mais bien pensante. Pas bien pensante au sens catho du terme, mais ouverte, drôle, humaine et bonne vivante.
Elle fait partie des gens qui nous ont serré dans leurs bars.
« Tu peux m’ouvrir cent fois ton bar,
C’est toujours la première fois. »
Jo, son mari, au bar du siècle, Madame Froment et Aldebert, à Les Vans, de « La Bourse », Léon et Juliette du Gua, la Boucharade, Coco et Mauricette du « bar des arcades » à Largentière. Ceux-là furent les quatre piliers du temple des hirsutes.
Encore merci à eux.
Ces patrons de bar nous ont accueillis nous, les babas, les youpis, les néo-ruraux bref ils ont accueilli une nouvelle génération d’Ardéchois. Ils nous ont ouverts des crédits, Des fois ils nous ont logé, protégé, ils nous ont prêté de l’argent, banquiers de la sympathie, sur une poignée de main.
Aujourd’hui des quatre piliers il en reste un, Mauricette et Coco. Je les embrasse.
Trois colonnes vertébrales ont disparues, pas les lieux. Hélas, le partage, la sympathie, le délire n’y sont plus. Les bars sont tristes, plein de misère, d’habitudes, de futurs ébréchés.
Guitte, je bois un litre de Kir à ta disaprition et j’emfrasse ta bamille. Hips !
Nous serons là pour accompagné ton urne, quand elle sera déposée à Lablachère et j’irai boire un coup sur votre tombe.
Nous t’aimons,
Jean-luc.
Merci pour ce bel hommage à Guite.
D’accord avec les Beaussier. Ce bel hommage reflète bien la Guite que j’ai connue et que j’estimais. C’est une belle figure de Lablachère qui disparaît.