Bisounours?

 

Partout, on entend et on salue un éventuel cessez-le-feu dans les territoires palestiniens. Notre espoir, notre désespoir, nous transforment-ils en Bisounours. Nous savons très bien que les ignobles de tous bords, ceux qui massacrent les Palestiniens, entre autres, trouveront toujours un prétexte — pendant le cessez-le-feu ou en créant un incident — pour recommencer de plus belle. Leur chef de gang n’a d’autre issue, avant de prendre la fuite, que de continuer à massacrer pour durer, et ainsi éviter les mailles, encore très lâches, de la justice nationale ou internationale (CPI, et non TPI, comme continuent à le dire certains de nos « grands » journalistes…).

Donc : oui à un « cessez-le-feu immédiat », mais non à « durable » — mais oui à un cessez-le-feu immédiat ET définitif. Fin de la guerre, et tout de suite un travail sérieux pour construire un État palestinien. Un État dans lequel les territoires occupés illégalement seront libérés (en supposant, bien sûr, que la création de l’État d’Israël en 1948 soit considérée comme légale…).

Toi, petite Gazaouite, peux-tu devenir grande ?
Entière, sur tes deux jambes — et pourras-tu aimer ?
Ta mère agonisante serre un p’tit sac de blé ;
Aurait-elle murmuré : « Je meurs sans haine en moi
Pour les Israéliens » ? J’en doute cette fois.
Toi, petite Gazaouite, peux-tu devenir grande
Et construire un État sans vengeance, sans sang ?

D’Ginto

Le cercle du Silence

Bonjour,

Hier à Les Vans, réunion hebdomadaire du Cercle du Silence.
Nous étions 50 personnes dans la file indienne, 41 dans le cercle du silence : 38 rouges, une blanche, un gris, un rose.
Nous n’avons pas trouvé la signification des couleurs sur l’échelle d’Amnesty. Une blanche = combien de rouges ?…

Dix minutes de silence, et je dois dire : impressionnantes.
L’occasion de s’imaginer l’horreur de ce qui se passe — à Gaza, entre autres. Les dix minutes passent très vite.

À ce sujet, je pense qu’il y a parfois des messages réducteurs. Par exemple, sur la banderole : « Halte au massacre en Palestine ».
Que vont penser les personnes massacrées en Cisjordanie ou ailleurs ?

J’avais déjà réagi à ce type de formulation lors d’une action que nous avions organisée avec Têtes Raides, à Montpellier — dans mon bar puis au Zénith — : une « Quinzaine contre la peine de mort aux États-Unis ». Pourquoi uniquement aux États-Unis ?
De même, j’avais aussi réagi à la naissance du mouvement « Black Lives Matter » en proposant plutôt « Lives matter » ou « Black lives matter too ».

Ceci étant, je m’autorise une autre petite critique : il faudrait plus de distribution de tracts pendant tout le défilé, ainsi qu’une petite banderole mobile.

Rappel : comme tous les samedis, réunion à Aubenas à 11 heures — mais cette fois, défilé dans les rues d’Aubenas.

D’Ginto Nique benyamin et ses fans.

L.O.V.E

suite a l’échange avec Alain Stan.

Capitalocène ou Anthropocène ?

Anthropocène
Concept proposé par Paul Crutzen dans les années 2000.
Il désigne une nouvelle ère géologique où l’activité humaine — dans son ensemble — est devenue la principale force de transformation de la Terre : changement climatique, disparition d’espèces, pollution, etc. Tous les humains y sont vus comme collectivement responsables, depuis la révolution industrielle.

Capitalocène
Andreas Malm, Jason W. Moore ou Donna Haraway proposent quant à eux une autre lecture : ce n’est pas l’humanité en général, mais le capitalisme — système économique extractif, colonial et productiviste — qui est la cause réelle des déséquilibres écologiques actuels.

Pour ma part, nous sommes au croisement des deux.
Le capitalocène, ennemi du bonheur, monothéiste, s’impose.
L’anthropocène, lui, est marqué par la passivité consumériste du bon peuple, qui encourage le capitalisme à nous envoyer dans le mur.

Nous ne pourrons nous en sortir, comme le suggère Mordillat dans Là-bas si j’y suis, que par la remise au goût du jour des mots « lutte des classes » — et des actions qui en découlent, prérévolutionnaires si nécessaire.

Car enfin, il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages :
on peut résumer l’anthropocène et le capitalocène comme un combat entre les nantis et les autres.
Les nantis mènent une guerre, par tous les moyens, contre le peuple, qui, résigné, n’arrive même plus à refaire surface. Il se contente d’un bol d’air frais dans les grandes surfaces, ces temples modernes érigés à la gloire de la Rentabilité.

Il est temps de sonner la retraite
pas celle à 92 ans, mais celle du capitalisme et du monde exécrable de la finance.

Il est temps de remettre Ubu roi au cœur de l’enseignement, dès les petites classes.
Ubu, digne représentant d’un monde littéralement dans la « merdre », règne sur une société en pleine indigestion.
Le couple Ubu n’est pas tant attiré par le pouvoir qu’obsédé par la « phynance »,
cet argent qu’il accumule frénétiquement jusqu’à… tuer la poule aux œufs d’or.

capitalotropo

Que dire sinon notre effroi face à cette situation. SUITE

Hier, je posais, me posais la question « Va-t-elle jusqu’à combattre pour la libération des territoires « occupés«  ça je ne sais pas? ».

Eh bien aujourd’hui, après quelques recherches, je me réponds :

Lors d’un discours à Tel‑Aviv le 6 juin 2020, elle a vigoureusement dénoncé le projet d’annexion, appelant à mettre fin à l’« occupation, la spoliation, l’expulsion et la destruction » des territoires palestiniens.

Elle qualifie ce processus de « colonialisme » et « nettoyage ethnique », affirmant que l’annexion découle directement d’une politique prolongée d’oppression.

Présidente de B’Tselem, ONG spécialisée dans les droits humains dans les territoires occupés, Orly Noy incarne une ligne « éthique » contre toute forme de colonisation, d’occupation ou de légitimation de celles-ci.

Elle appelle à démanteler les pratiques d’« apartheid » et de suprématie juive dans ces zones

Elle insiste sur la nécessité d’« arrêter l’occupation de 1967 », dénonçant l’octroi de citoyenneté comme un leurre tant que l’occupation perdure et soutien que la lutte palestinienne — y compris la résistance armée — est un droit reconnu par le droit international face à un régime d’occupation.

addendum de Bernard: https://youtu.be/PJQNHRQHx3Q?feature=shared

 

D’Ginto.

Que dire sinon notre effroi face à cette situation..

Bernard S, a posté un commentaire à mon article repris ICI. 

Cet article  mérite mieux qu’un commentaire et je le publie. Je rappelle que mon blog est ouvert et qu’il vous suffit de m’envoyer sur mon mail jeanluclevecque@gmail.com votre article, les commentaires, c’est sympa, mais pour les réactions rapides.

 

Orly Noy,  citoyenne israélienne née en 1973 en Iran, certainement classée comme antisémite puisqu’elle est engagée dans un combat pour l’égalité de droits entre Israéliens et Palestiniens, elle est également présidente du centre de défense des droits humains dans les territoires occupés. Va-t-elle jusqu’à combattre pour la libération des territoires « occupés«  ça je ne sais pas?

« La plus grande menace pour Israël n’est pas l’Iran ou le Hamas, mais sa propre hubris »
Par Orly Noy
16 juin 2025. A l’Encontre
Cela fait plus de 46 ans que j’ai quitté l’Iran avec ma famille à l’âge de neuf ans. J’ai passé la majeure partie de ma vie en Israël, où nous avons fondé une famille et élevé nos filles, mais l’Iran n’a jamais cessé d’être ma patrie. Depuis octobre 2023, j’ai vu d’innombrables images d’hommes, de femmes et d’enfants debout à côté des ruines de leurs maisons [à Gaza], et leurs cris sont gravés dans ma mémoire. Mais quand je vois les images de l’Iran après les attaques israéliennes et que j’entends les cris en persan, ma langue maternelle, le sentiment d’effondrement en moi est différent. L’idée que cette destruction est le fait du pays dont je suis citoyenne est insupportable.

Au fil des ans, la population israélienne s’est convaincue qu’elle pouvait exister dans cette région tout en nourrissant un profond mépris pour ses voisins – se livrant à des massacres contre quiconque, quand et comme bon lui semble, en s’appuyant uniquement sur la force brute. Depuis près de 80 ans, la « victoire totale » est à portée de main : il suffit de vaincre les Palestiniens, d’éliminer le Hamas, d’écraser le Liban, de détruire les capacités nucléaires de l’Iran [1], et le paradis sera nôtre.

Mais depuis près de 80 ans, ces prétendues « victoires » se sont avérées être des victoires à la Pyrrhus. Chacune d’entre elles enfonce Israël un peu plus dans l’isolement, la menace et la haine. La Nakba de 1948 a créé la crise des réfugiés qui refuse de disparaître et a jeté les bases du régime d’apartheid. La victoire de 1967 a donné naissance à une occupation qui continue d’alimenter la résistance palestinienne. La guerre d’octobre 2023 a basculé en un génocide qui a fait d’Israël un paria mondial.

L’armée israélienne, qui est au cœur de tout ce processus, est devenue une arme de destruction massive aveugle. Elle maintient son statut vénéré auprès d’une population anesthésiée grâce à des coups d’éclat : des pagers qui explosent dans les poches et des mains des hommes sur un marché libanais, ou une base de drones implantée au cœur d’un Etat ennemi [en Iran]. Et sous le commandement d’un gouvernement génocidaire, elle s’enfonce davantage dans des guerres dont elle ne sait comment sortir.

Pendant tant d’années, sous le charme de cette armée supposée toute-puissante, la société israélienne s’est convaincue qu’elle était à l’épreuve des balles. Le culte total de l’armée, d’un côté, et le mépris arrogant des voisins régionaux, de l’autre, ont fait naître la conviction que nous n’aurions jamais à en payer le prix. Puis vint le 7 octobre, qui brisa, ne serait-ce qu’un instant, l’illusion de l’immunité. Mais plutôt que de prendre conscience de l’importance de ce moment, les citoyens se sont livrés à une campagne de vengeance. Car seul le massacre pouvait redonner un sens au monde : Israël tue, les Palestiniens meurent. L’ordre est rétabli.

C’est pourquoi les images des bâtiments bombardés [les samedi et dimanche 14-15 juin] à Ramat Gan, Rishon LeZion, Bat Yam, Tel Aviv et Tamra (une ville arabe de Galilée, près de Haifa) étaient si choquantes. Elles ressemblaient de manière troublante à celles que nous avons l’habitude de voir à Gaza : des squelettes de béton calcinés, des nuages de poussière, des rues ensevelies sous les décombres et les cendres, des jouets d’enfants serrés dans les bras des secouristes. Ces images ont brièvement brisé notre illusion collective selon laquelle nous sommes immunisés contre tout. Les victimes civiles des deux côtés – 13 Israéliens et au moins 128 Iraniens [le 15 juin] – soulignent le coût humain de ce nouveau front, même si l’ampleur reste loin de la dévastation infligée régulièrement à Gaza.

L’armée comme doctrine

Il fut un temps où certains dirigeants juifs en Israël comprenaient que notre existence dans cette région ne pouvait se fonder sur l’illusion d’une immunité totale. Ils n’étaient peut-être pas exempts d’un sentiment de supériorité, mais ils saisissaient cette vérité fondamentale. Le défunt député de gauche Yossi Sarid [2] a un jour rappelé que Yitzhak Rabin[assassiné le 4 novembre 1995 par un juif extrémiste religieux] lui avait dit : «Une nation qui montre ses muscles pendant cinquante ans finit par s’épuiser.» Rabin avait compris que vivre éternellement par l’épée, contrairement à la promesse effrayante de Netanyahou (le 27 octobre 2015), n’était pas une option viable.

Aujourd’hui, il n’y a plus de politiciens juifs de cette trempe en Israël. Lorsque la gauche sioniste se réjouit d’une attaque risquée contre l’Iran, elle révèle son attachement obstiné à l’illusion que, quoi que nous fassions, quelle que soit la profondeur de notre aliénation vis-à-vis de la région dans laquelle nous vivons, l’armée nous protégera toujours.

«Un peuple fort, une armée déterminée et un front intérieur résilient. C’est ainsi que nous avons toujours gagné, et c’est ainsi que nous gagnerons aujourd’hui», a écrit Yair Golan, chef du Parti démocrate – une fusion des partis sionistes de gauche Meretz et Travailliste – dans un message publié sur X après l’attaque du vendredi 13 juin. Sa collègue du parti, la députée Naama Lazimi, a renchéri en remerciant «les systèmes de renseignement avancés et la supériorité du renseignement. L’armée israélienne et tous les systèmes de sécurité. Les pilotes héroïques et l’armée de l’air. Les systèmes de défense d’Israël.»

En ce sens, le fantasme d’une immunité accordée par l’armée est encore plus profond dans la gauche sioniste que dans la droite. La réponse de la droite à son anxiété sécuritaire est l’anéantissement et le nettoyage ethnique – c’est son objectif final. Mais le centre gauche place sa confiance presque entièrement dans les capacités supposées illimitées de l’armée. Il ne fait aucun doute que le centre gauche juif en Israël vénère l’armée avec plus de ferveur que la droite, qui la considère simplement comme un outil pour mettre en œuvre sa vision de destruction et de nettoyage ethnique.

Nous, Israéliens, devons comprendre que nous ne sommes pas immunisés. Un peuple dont l’existence dépend uniquement de la puissance militaire est voué à finir dans les recoins les plus sombres de la destruction et, à terme, dans la défaite. Si nous n’avons pas tiré cette leçon fondamentale des deux dernières années, sans parler des quatre-vingts dernières, alors nous sommes vraiment perdus. Non pas à cause du programme nucléaire iranien ou de la résistance palestinienne, mais à cause de l’hubris aveugle et arrogante qui s’est emparée de toute une nation.

(Article publié sur le site +972 le 15 juin 2025; une version de cet article a été publiée en hébreu sur Local Call. Traduction rédaction A l’Encontre)

«Orly Noy est rédactrice à Local Call, militante politique et traductrice de poésie et de prose persanes. Elle est présidente du conseil d’administration de B’Tselem et militante du parti politique Balad. Ses écrits traitent des lignes qui se croisent et définissent son identité en tant que Mizrahi, femme de gauche, femme, migrante temporaire vivant au sein d’une communauté d’immigrants permanents, et du dialogue constant entre ces différentes identités.»

Merci à Bernard,
D’ginto.

Pan sur le bec de Donald.

Nous sommes le 29 juin. (Nous étions)

J’en profite pour dire bon anniversaire au Petit Prince… et pour saluer la disparition de Boby.
(Ton Boby t’a quitté, t’as bobo, t’es baba.)
Mais encore.

J’en profite surtout pour saluer…
Le silence assourdissant des néo-fascistes médiatiques de nos chaînes d’information.
Silence sur quoi ? Sur un événement que, moi, je considère majeur, et qui fait écho à la conclusion de ce texte pondu en avril :
http://jeanluclevecque.fr/trumpistes-tyrans-le-bal-des-vampires/

Évidemment qu’ils n’ont rien relayé. L’info dérange l’ego de leur nouvelle idole : Donald.
Ils se délectent du silence sur Gaza, ils s’émerveillent devant les bombes sur l’Iran, ils mentent en boucle sur les raisons réelles de ces frappes.

Quant à BN, (je n’ose plus prononcer son nom, de peur de gerber) lui, il n’a qu’un objectif : durer. Rester au pouvoir assez longtemps pour que le bon peuple israélien, que le monde, oublie qu’il est mafieux, criminel de guerre et manipulateur.

Mais bon. Je tourne autour du pot. Je vois vos langues qui pendent comme les vautours de Tex Avery :

“I’m starving!”

Très bien, allons-y.

You Don’t Mess With the Zohan…

Le film nous avait bien fait rire à un kinobouffe, réalisé par Dennis Dugan écrit par Adam Sandler, Robert Smigel, and Judd … mais je m’égare. On ajoute un R et on parle du vrai sujet.

You Don’t Mess With the ZOHRAN

Un OPNI politique est en train de surgir à New York.
Son nom : Zohran Mamdani.

Quand Donald est apparu sur la scène politique, on a cru à une blague : un milliardaire de plus.
Mais là !, Zohran Mandani, 33 ans, musulman, tout pour plaire aux MAGA a gagné la candidature démocrate à la mairie de new-York, élections en novembre..
Et là, c’est une grosse claque dans la gueule de tous ces gros cons de milliardaires — républicains et démocrates — qui gouvernent les États-Unis comme on gère un portefeuille.

C’est un satisfecit pour Alexandria Ocasio-Cortez, Letitia James, Bernie Sanders.
Pas un rond des ultra-riches, mais des bénévoles motivés, jeunes ou pas, et des idées claires. Une campagne joyeuse. Populaire. Politique. Réelle.

Ce n’est qu’une victoire de convention, mais elle est déjà immense. Croisons les doigts pour une victoire en Novembre

Zohran incarne un réveil. Face aux frasques dangereuses du roi de l’égopolitique, les Américains commencent à réagir.

Comme Mélenchon, Zohran est tout de suite rangé par les crapules lèche-culs dans la case Antisémite.

Parce qu’il ose, lui et toute sa famille., soutenir le peuple palestinien.

Mesdames, messieurs,
petits rois des plateaux télé, armés de vos experts poussiéreux :
Bravo pour votre silence.
Chapeau, l’info.

« Sa victoire et son parcours illustrent les possibilités offertes par l’Amérique et témoignent de la beauté et de l’héritage des parcours de la diaspora dans ce pays, a indiqué la militante et avocate américano-érythréenne Semhar Araia au site Africa Report. Pour les diasporas africaines et asiatiques, et plus particulièrement pour les enfants d’immigrés, son parcours et sa vision témoignent de nos propres expériences. »

 

 

Berthe, tu es pessimiste et Alexandre qu’en penses-t-il ?

D’ginto

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Berthe, tu es pessimiste et Alexandre qu’en penses-t-il ?

La croisière s’amuse.

L’incroyable m’effraie.

Après un dénigrement en règle par les néofascistes de nos médias à propos de l’expédition du Madleen vers Gaza, je suis sidéré. Que Sophia Aram et ses petits copains sortent des propos indignes, on s’en fout. Mais quelle surprise quand deux amis à moi reprennent les arguments des néofascistes.

Ils ne vont pas jusqu’à dire que ce voyage est un soutien au Hamas, mais n’hésitent pas à critiquer les deux femmes à bord du Madleen :
— « La petite Suédoise, l’autre écolo »
— « L’autre conne de LFI »
Et d’ajouter que ce voyage était inutile : « Et qu’est-ce qu’ils avaient dans la cale, hein ? »

J’entends aussi que « le ridicule est total avec ces femmes qui posent sur le bateau ». Le ton devient agressif. On conclut avec un « Y fait chaud hein ? » — bien sûr, toujours plus facile de moquer que de comprendre.

Le Madleen fait pourtant partie de la Flottille de la Liberté, qui, depuis 2010, tente de briser symboliquement le blocus de Gaza.
L’équipage du Madleen n’a jamais prétendu, à lui seul, venir sauver les Palestiniens massacrés et affamés.

Il y a environ deux mois – je ne me rappelle plus la date exacte – un autre bateau de la flottille, le Conscience (à vérifier), a été attaqué et endommagé par un drone, que l’État israélien a très vite attribué… au Hamas. C’est dire le niveau de tension.
Le voyage du Madleen n’avait donc rien d’une croisière.
Ce sont les fesses serrées que l’équipage a été arraisonné par des militaires israéliens et immédiatement emprisonné.

« Ils avaient quoi dans la cale ? Rien ! » hurle mon pote.
Erreur.
Ils avaient du soutien, de l’amour, un message. Une bouteille à la mer. Message in a bottle.

Et les deux seules personnes qu’il attaque sont justement les deux seules qu’il connaît. Comment les connait-il ? Les douze autres ? Silence radio.

Les deux femmes :

  • « La petite suedoise, l’autre écolo », c’est Greta Thunberg.
    1m50, 22 ans environ, militante dès l’âge de 11 ans, engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, et aussi dans la défense de la neurodiversité (elle est atteinte d’un TSA — trouble du spectre autistique).
    Elle est mondialement reconnue, par des enfants, des politiques, comme par des scientifiques.
    Son âge, sa taille, son handicap, son genre : tout est prétexte à attaque. Encore une preuve.
  • « La conne de LFI », c’est Rima Hassan, celle qui ose porter le keffieh symbole pour la liberté de la Palestine.
    33 ans. Née dans l’un des plus sinistres camps de réfugiés palestiniens, à Neirab (créé en 1948 après la Nakba).
    Elle rejoint, à dix ans avec ses frères et sœurs, sa mère exilée en France. Elle passe ensuite une thèse de droit comparé sur l’Afrique du Sud et Israël, deux pays où l’apartheid sévit ou a sévi.
    Aujourd’hui, elle est députée européenne. Elle milite, elle agit.

«  Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes, », Vous vous servez de vos armes, de vos âmes.

Le dénigrement de ces deux activistes me fait penser que mon pote est peut-être d’abord en colère contre lui-même. Je ne le suis pas, mais je pense être lucide sur le sens de mon exode.

Nous, néo-ruraux, babas cool, qu’avons-nous fait ?
Ex-soixante-huitards, pour la plupart. Déçus, échaudés, désabusés.
Nous avons fui l’activisme. Nous avons, souvent avec courage, choisi une vie en accord avec nos valeurs. Mais dans cette démarche parfois égoïste, qu’avons-nous transmis ? En tous cas on s’est bien marré.

Bravo à celles et ceux qui mouillent la chemise,
et qui ne se contentent pas de tourner en rond
autour de deux ronds-points à Aubenas.

D’Gint’eau

on me demande pourquoi mon changement de signature.

J’ai abandonné le GIN Tonic D’Ginto, pour l’eau D’gint’eau

La poésie.

Je suis passionné de Limericks.
Nés en Angleterre, ces poèmes ont une forme particulière : courts, en cinq vers.
Les deux premiers riment avec le dernier ; le troisième rime avec le quatrième.
Ils suivent aussi un rythme bien spécifique.
La plupart sont coquins — mais certains, disait un humoriste ricain, « peuvent même être dits aux dames ». !

J’en ai retenu quelques-uns de ma création, qui illustrent différentes variations du genre.

Dédié à ceux qui ont résisté courageusement à leur envie d’entrer dans la resistance.

Le plaisir est dans la tonte

Des salopards ignobles, la francisque au revers,
jettent leurs vestes au feu, en attendant Leclerc.
Le sourire repoussant d’un collabo zélé,
et tondant une femme, me donne envie de tuer.
Ces personnages immondes : ils sourient, ils sont fiers.

Bucolique, mais pas pour les dames.

Comme un lapin

Les lapins font rêver les dames délaissées,
en talons, dans les champs, ce n’est pas très aisé.
Aussi, dans les refuges allaient-elles s’enquérir
de gros géants des Flandres qui allaient les ravire.
Mais il faut beaucoup d’herbe pour bien les rassasier…

Cultivé

Une vase à mi’l temps

C’était un beau p’tit gars, il aimait bien Jacques Brel,
il arpentait les Flandres — tant les plages étaient belles.
Jorge Donn, Noureev, le mettait en extase,
un tour en l’air de trop : il s’enfonce dans la vase,
et la vase a mi’l temps pour l’ultime rappel.

Spleenien

Drôle de rame

C’était un p’tit gars qu’on appelait Manu,
qu’avait pas d’maîtresse, qui avait qu’les tepus.
Un jour dans le métro, errant de drames en rames,
il plonge sur les rails, tirant l’signal des larmes.
C’est trop con de crever à Montparnasse-Bienvenüe.

Allez, un petit dernier pour la route.

Les beaux-arts

Artiste multistyle, ce Loïc Dubigeon,
badigeonneur, peintre érotique :sublimant les nichons.
Les dames de la haute se voilaient d’un Hermès,
sans savoir que l’auteur croquait aussi leurs fesses.
Un carré sur la tête ça cache pas le bonbon.

 

D’Gint’eau

de L’appel du 18 joint au Chanvre des députés.

Oui, nous célébrons aujourd’hui les 49 ans de l’Appel du 18 Joint 1976, paru dans le Monde à cette date, un événement symbolique dans le monde de la lutte pour la légalisation du cannabis. Cette idée, initialement reprise par le CIRC (Collectif d’Information et de Recherche Cannabique), a été relancée en 1993 par Jean-Pierre Galland, dont les balcons au style « forêt vierge », situés rue Daru et place Roger Salengro à Montpellier, nous ont enchantés.

Aujourd’hui, direction le parc de la Villette à Paris.

L’Appel du 18 Joint est désormais un rendez-vous annuel. Cette année, c’est au parc de la Villette que la manifestation se tient.
Lire le communiqué de presse 2025

Une histoire militante

Jean-Pierre Galland est aussi à l’origine du Chanvre des députés : un envoi audacieux de 577 colis contenant un joint et un livre, adressé à chaque député.  Jean-Pierre Galland, était poursuivi par le parquet sur la plainte de onze parlementaires de l’opposition représentés à l’audience par le seul Charles de Courson, député (UDF-FD) de la Marne, pour « acquisition, détention, transports, offre ou cession » de produits de stupéfiants, « provocation au délit d’usage » et « présentation sous un jour favorable » du cannabis. Il a expliqué que son mouvement avait voulu « marquer le coup » pour « inciter les parlementaires à réfléchir » sur la loi de 1970.

. Je peux dire que nous sommes marrés et qu’à La Pleine Lune ce jour-là, il était difficile de faire respecter la loi.

🔄 Le CIRC continue ses actions :

Contacts presse :

  • Dominique Broc
    Porte-parole du CIRC
    📧 dom@circ-asso.net
    📞 09 88 18 13 73 / 06 09 41 26 51 / 07 82 48 40 73
  • Jean-Pierre Galland
    Co-fondateur du CIRC
    📧 kief627@gmail.com
    📞 07 81 17 12 53

l’ére est ceint de la colère

 

« Un seul désir l’obsédait : l’eau de l’étape du soir, l’eau et les choses à mijoter sur le feu. Car la santé , seule, importait, la santé pour aller de l’avant, la force d’aller de l’avant, et le cœur d’aller de l’avant. « 

Doit-on cette phrase a une femme palestinienne, non, on la doit a Steinbeck dans « les raisins de la colère ».

J’ai mal aux seins.
Dominique Watrin a raison de le rappeler : les hommes ont des seins. et un faible pourcentage d’entre eux développe un cancer du sein.

Sa vidéo est à voir. VIDEO A VOIR

Pour moi, pas besoin de testiculographie pour savoir que mon cancer, c’est Israël. Mon cancer dit de « Netanyahou » est accompagné de ses métastases, extrême droite, colons, fanatiques religieux, proxies et cautions internationales.

J’ai mal aux seins… des Palestiniennes.
Leurs poitrines gonflées d’amour, de peur, de tristesse… et bientôt de haine.
Haine de voir leurs enfants écrasés, déchiquetés, mutilés.
Haine de voir leurs maris, leurs sœurs, leurs mères et grand-mères, massacrés.

« La répression n’a pour effet que d’affermir la volonté de lutte de ceux contre qui elle s’exerce et de cimenter leur solidarité. Dans l’âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines » J Steinbeck

Il est sidérant, écœurant, de lire dans une tribune officielle juive :

« Comme on pouvait s’y attendre, le régime des mollahs a répondu de la seule manière qu’il connaît : en visant des civils. »

Mais quels civils ? Et surtout : qu’en est-il des civils palestiniens ?

Au milieu de tous les morts palestiniens, faut-il vraiment se demander si les enfants portaient des biberons lance-grenades ? Des couches explosives ?
Et les femmes enceintes, portaient-elles des faux-ventres remplis d’armes ?

À Gaza, le bilan officiel dépasse les 55 000 morts.
Des analyses indépendantes l’estiment plutôt entre 80 000 et 100 000, en comptant les morts invisibles : malades abandonnés, enfants dénutris, blessés non soignés.

Ces morts, qui sont-ils ?

  • Environ 16 500 enfants tués, selon The Guardian (mai 2025).
  • 56 à 60 % des victimes sont des femmes et des enfants, selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.

La politique menée par l’État d’Israël depuis 1947 — armée par les grandes puissances, notamment la France et les États-Unis, et cautionnée par la lâcheté internationale — est une honte pour l’humanité.

Certains responsables israéliens — et une partie de l’opinion — s’abritent odieusement derrière la Shoah.
Cette tragédie n’est pas un simple épisode de l’Histoire.
C’est un abîme moral.
L’instrumentaliser est une tache indélébile.

Le génocide perpétré par les nazis n’a pas été commis par des monstres, mais par des hommes ordinaires, comme aujourd’hui, motivés par l’idéologie, la peur, la veulerie, l’ambition, l’exécution des ordres, l’enrichissement.
Aujourd’hui, Israël exploite la Shoah à des fins politiques, justifiant l’injustifiable au nom d’un traumatisme réel, mais dévoyé.
La mémoire s’efface quand elle devient justification.
Ce ne sont pas les milliers de noms gravés sur des murs qui nourrissent la mémoire, ce n’est pas Yad Vashem, mais les actes qu’on en tire.

Dans les livres d’Histoire, la Shoah et la Nakba figureront côte à côte.
Avec cette différence cruciale : la Shoah appartient au passé, la Nakba continue.

Le monde « découvre », feignant la surprise, que les gouvernements israéliens successifs — particulièrement celui de Netanyahou — ont cyniquement instrumentalisé la menace iranienne.
Ce même Netanyahou qui, par le passé, a soutenu le Hamas pour affaiblir l’Autorité palestinienne, brandit aujourd’hui le Hamas comme prétexte à une destruction de masse.

Le 7 octobre fut une tragédie.
Pour les Israéliens. Pour le monde entier.
Mais rien ne justifie la brutalité de la riposte menée contre les civils.
Rien ne justifie le silence du peuple israélien.
Ce n’est pas la Russie : c’est une démocratie autoproclamée, qui se dit libre.

Certes une démocratie née d’une colonisation brutale, poursuivie aujourd’hui par l’expansion illégale des colonies et la négation d’un peuple.

Il faut aussi rappeler que les États-Unis, premiers alliés d’Israël, sont eux-mêmes nés d’un génocide : celui des peuples autochtones.
Le colonialisme a des héritiers partout.

Oui, le régime des mollahs est un danger pour les Iraniens.
Le Hamas est un danger pour les Palestiniens.
Et Netanyahou, les colons extrémistes et les fanatiques religieux sont peut-être les pires ennemis du peuple israélien lui-même.

Israël dispose de services de renseignement parmi les plus efficaces au monde. Les frappes ciblées à Téhéran en témoignent.
Alors, suis-je complotiste si je pense que Netanyahou savait pour le 7 octobre, mais a laissé faire, voyant là une opportunité politique pour se maintenir au pouvoir ?

Pendant ce temps, les médias commentent — souvent en les justifiant — les actions du gouvernement israélien.
Leur héros ? Benjamin Netanyahou.
Mafieux. Corrompu. Bras armé de l’extrême droite.
Poursuivi (mollement) par le TPI.
Et qui finirait, si la guerre cessait, par répondre de ses actes.

Messieurs et mesdames qu’on nomme “grands” :
géants de la honte vous êtes la misère de l’humanité.

Génocide, assassinat, meurtres, crime d’état, crime de guerre, pendant que les experts néofascistes se masturbent sur une définition, le monde meurt.

 

jeu de l’été;  « quel est le pays qui va accueillir Netanyahou quand il va fuir Israël? »

Un jeu pour les judeofascistes et no néofascistes mediatiques  Yeshayahou Leibowitz , Gérard Haddad sont-ils, comme Mélenchon, Blanche Gardin et moi-même, antisémites.

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D’Gint’eau