Macron Poutine même non combat électoral.

 

Je ne parle pas là de l’invasion de l’Ukraine par Poutine, mais de la campagne électorale.

Alors qu’il était ministre par intérim, nommé par Boris Eltsine démissionnaire rongé par la « petite eau », Poutine ne s’est pas déclaré officiellement, mais sa campagne électorale détournée bat son plein.

À une journaliste (il y en avait encore en Russie) qui lui demande :

« Prévoyez vous des débats télévisés et des clips de campagne ? »

Poutine réponds que les parlementaires et exécutif doivent prouver « leurs compétences par des actes concrets et non par des clips ou par un recours à la publicité, à des moyens publicitaires, des moyens dont font partie les débats télévisés et à plus forte raison les clips. Expliquer au cours de la campagne qu’il vaut mieux prendre des Tampax plutôt que des Snickers me paraît déplacé et je m’y refuse »……

Cette manœuvre a été une des plus déterminantes de la campagne. On y a vu un président qui travaillait sans relâche pour la population.

Sans faire d’autre comparaison entre Macron et Poutine, que celle de la verticalité du pouvoir et des décisions, je constate que notre président de la république utilise la même méthode pour la campagne des présidentielles.

Aucun débat possible sur le bilan « positif » du quinquennat, ni sur le programme du prochain, du présidents-candidat.

Nous allons avoir une campagne sans débat. Macron était pourtant au moment des gilets jaunes l’ardent promoteur des débats, du Grand Débat. Digne des Guignols de l’info, le Grand Dégât fût stérile puisque rien n’en est sorti.

« 3 ans après l’ouverture, le 15 janvier 2019, du Grand débat, où sont passés les « cahiers de doléances » rédigés par les Français ? 800,000 pages dorment dans les archives départementales, livrées à ce que Karl Marx appelait la « critique rongeuse des souris ».

Sa conclusion lors de la conférence de presse du 25 avril fût :

« Est-ce qu’il faudrait tout arrêter de ce qui a été fait depuis 2 ans ? Je me suis posé la question. Est-ce qu’on a fait fausse route ? Au contraire. Les orientations prises lors de ces deux premières années ont été justes. Je crois que les fondamentaux de ces deux premières années doivent être poursuivis, intensifiés. »

Dommage, la compilation de ses doléances auraient certainement constituée un programme de gauche. Peut-on y voir là la raison de l’oubli des papiers dans les caves de la république ?

Il nous a également fait le coup de la convention citoyenne sur le climat, composée de citoyens tirés au sort. Les conclusions, d’après ses promesses devaient sortir sans modifications, il n’en fût rien, sa seigneurie a gommé les passages qui le gênaient, lui ou ses amis.

Aujourd’hui il nous fait le coup du président de la république, du président de l’UE trop occupé avec l’invasion de l’Ukraine par Poutine pour pouvoir faire campagne.

Certes le sujet est sérieux et dramatique, mais en quoi empêche-t-il un débat télévisé avec les autres candidats ?

« À vaincre sans péril, on évite des ennuis » René Goscinny.

Gageons que les merveilleux sondages vont nous annoncer une hausse des intentions de vote pour Macron au premier tour.

Le credo de Poutine était « le plus important c’est que les gens croient a tout ce que nous disons« . Il ne proposait pas « d’emmerder » mais de » buter les terroristes (ceux qu’il définissait comme tel) jusque dans les chiottes« .

Jean Tonique

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