Un vrai bonheur, écouter et entendre une personne intelligente, mesurée, engagée et loyale, ça fait du bien.
Dans cet entretien, ou l’animateur respecte l’invité, ce qui est rarement le cas sur les plateaux des chaînes d’infos en continue.
Écoutez ça, ça dure 1h mais ça vaut une séance au hamam. ÇA DÉCRASSE, et ÇA DÉCOIFFE.
Après avoir écouté et pris des notes, je suis très gêné par une phrase qui va à l’encontre de la logique et de l’intelligence de Frédérique Dumas, et cette petite phrase, jetée avec trop de nonchalance et accompagnée d’un geste tout aussi nonchalant annule une partie du bonheur que j’ai eu dans cette heure d’échanges.
« Je ne pense pas non plus que c’est la solution de la VI république de Jean-luc Mélenchon parce qu’en fait sa proposition c’est plutôt de prendre le pouvoir le garder pendant qu’il y a une constituante qui travaille et qui voilà on verra. »
Je vais commencer par faire une supposition, et qui me semble-t-il est en concordance avec les propos de madame Dumas, à savoir que la V république est à bout de souffle et que la suivante ne peut être que la VI république de la France, pas de Mélenchon. Cette république est expliquée et proposée dans un ouvrage que madame Dumas ne peut ignorer, le programme de l’Avenir En Commun.
Ce programme, née d’une assemblée réunissant des gens tirés au sort a été depuis remanié, récupéré par la France Insoumise et depuis il est amendé, édité.
Madame Dumas conviendra-t-elle :
qu’une assemblée constituante est nécessaire pour écrire la constitution de cette VIe république.
que le temps des travaux est d’environ deux ans.
que pendant ses deux ans, le pouvoir ne peut rester vacant.
que seul le président de la république peut par referendum initié le processus constituant et que donc le président doit élu doit l’être avec cette volonté.
Que le président soit Mélenchon ou quelqu’un d’autre, tout ce processus est nécessaire.
À ce jour, le seul candidat plausible était Mélenchon.
Pour vous prouver ma loyauté, je vais donc dire que votre petite phrase, « en fait sa proposition c’est plutôt de prendre le pouvoir le garder pendant qu’il y a une constituante qui travaille et qui voilà on verra. » est une saloperie et que le geste qui l’accompagne l’est autant.
Je regrette de ne pas avoir été en direct ce jour-là car j’aurai tenté de vous poser la question, « pourquoi avez vous dit cela? »
Jean Tonique.