Le grand théâtre médiatico-politique
Les Tartuffe sont à la tâche : médias de masse, Président de la République, ministre de l’Intérieur, ministres… tout le monde s’y met.
Sarkozy fan tutti ! Mais hélas, la partition n’est pas écrite par Mozart. Elle sort de la plume de ruffians puants, nauséabonds — la lie de leur Cinquième République.
Les médias de masse, du consensus mou façon 28 minutes au soutien frontal des fachos sur CNews, en passant par les Pujadas, Rochebin et autres clones médiatiques, tous œuvrent au service d’un monde en déliquescence.
Un monde qui cite chaque jour en exemple Meloni et sa « brillante réussite » italienne.
Bref : ils évoluent dans un monde de crapules solidaires qu’ls veulent ordinaire, obsédées par la protection de leurs miches.
L’affaire Sarkozy, ou la comédie de la vertu.
Les télés nous assomment avec la mise en prison « exceptionnelle » d’un ancien Président — Sarkozy, “la tête haute”.
Mais les livres d’histoire ne semblent pas être les livres de chevet de ces journaleux, experts : quid de François Ier, de Napoléon Ier, de Napoléon III, de Philippe Pétain ?
Les chaînes d’info veulent nous faire croire à une gigantesque manifestation devant chez le « présumé innocent »… en réalité, quelques fans convoqués pour la photo.
Et certains amis de Bolloré vont jusqu’à affirmer que Sarkozy a été jugé innocent. Faux : il a été jugé coupable et condamné.
La justice à géométrie variable
Pas un de ces clones de journalistes — ne parle de Bygmalion ou de l’affaire des écoutes.
Ils préfèrent défendre l’idée que « l’exécution immédiate de la peine » serait une honte pour la France, car Sarkozy n’aurait « aucun antécédent judiciaire ».
C’est à se tordre de rire.
Car oui, selon la loi française, on n’est reconnu coupable qu’à la fin de la procédure.
Mais contrairement à beaucoup de condamnés sans argent ni fans, Sarkozy bénéficie de la présomption d’innocence dans certaines affaires :
- Bygmalion, encore en appel ;
- Écoutes téléphoniques (affaire Bismuth), portée jusqu’à la CEDH.
Et l’on nous répète que « Sarko la tête haute » ne fuira pas. Qui peut en être sûr, connaissant le personnage ?
Ironie suprême : on défend un homme qui, pour atteindre le poste suprême, a accumulé les méfaits.
Le garant de la Constitution, vraiment ? Chapeau.
Trois affaires, un nom
Les vassaux télévisuels n’en feront pas le résumé, alors faisons-le :
Trois affaires en cours :
- Bygmalion
- Affaire Bismuth (écoutes)
- Association de malfaiteurs
Un prévenu commun : Nicolas Sarkozy.
Et quel panier de crabes !
| Personne | Fonction | Peine |
|---|---|---|
| Thierry Herzog | Avocat de Sarkozy | 3 ans dont 1 ferme, interdiction d’exercer 3 ans |
| Gilbert Azibert | Ancien magistrat à la Cour de cassation | 3 ans dont 1 ferme |
| Claude Guéant | Ex-ministre | 6 ans (association de malfaiteurs) |
| Brice Hortefeux | Ex-ministre | 2 ans aménageables |
| Alexandre Djouhri | Intermédiaire | 6 ans |
| Wahib Nacer | Banquier | 4 ans |
| Khaled Bugshan | Homme d’affaires saoudien | 3 ans |
| Béchir Saleh | Ex-directeur de cabinet de Kadhafi | 5 ans |
| Sivajothi Rajendram | Avocat malaisien | 18 mois |
| Jérôme Lavrilleux | Directeur adjoint de campagne | 3 ans fermes |
| Bastien Milot | Cofondateur de Bygmalion | 2 ans fermes |
| Guy Alves | PDG de Bygmalion | 2 ans fermes |
| Éric Cesari | Ex-directeur des finances de l’UMP | 3 ans dont 1 ferme |
| Philippe Briand | Trésorier de campagne | 2 ans avec sursis |
| Jean-François Copé | Président de l’UMP à l’époque | Relaxé |
La France vue de l’étranger ?
De quel droit ces clowns de l’info prétendent-ils que « l’étranger nous juge sévèrement » ?
La plupart des observateurs se marrent devant la kermesse actuelle.
C’est le monde politique de droite français qui est montré du doigt, pas la France, pas nous.
Ces débiles mentaux croient être la France. Ils n’en sont que la caricature.
Un mot de la fin
Ils en rajoutent même avec le casse du Louvre.
Et pour une fois, je rejoins Dany le Rouge, (surnom du temps où « nous étions tous des Juifs allemands »).
Nous sommes admirateurs d’Arsène Lupin, de Cartouche, de Mandrin ou de Marion du Faouët, sommes fascinés par l’exploit spectaculaire et amusant — comme le casse de la Société Générale en 1976 (hélas au profit de l’extrême droite).
En 1963, personne ne montrait du doigt l’Angleterre pour le casse du Glasgow–Londres : on applaudissait devant l’audace.
J’imagine l’embarras du choix qu’aurait Robin des bois aujourd’hui.
D’Ginto