Rodomontade et enfumage.

Bonjour, .

« Vous en connaissez des mots !»
« Oui je connais beaucoup de mots. Rodomontade par exemple. Je connais le mot rodomontade ».
« C’est joli rodomontade !»
« Oui. Vous le connaissez le mot rodomontade ? »
« Oui mais je connais aussi enfumage »
« Vous le recommandez pour un Président de la République ? »
« Quoi ? »
« L’enfumage !»

Pinocchio veut maintenant faire joujou avec la constitution.

En préalable je rappelle que le Parlement, c’est l’Assemblée Nationale et le Sénat, ou encore les députés et les sénateurs, ou encore la chambre haute (Sénat) et la chambre basse (Assemblée nationale). Ne souriez pas, beaucoup de citoyens ne sont pas au courant.

Une réforme de la constitution peut être envisagée de 3 façons, (sauf si l’article 16 * est en vigueur. Zut, la Covid19 ne rentre pas dans le cadre de l’article 16) :

– Par l’article 11, non applicable en la matière (à mon sens).

—————– Par l’article 88 de la constitution qui prévoit :

– Un projet de révision par le président de la République sur proposition du Premier ministre .
(Cassenoisettes a-t-il proposé quoi que ce soit au Président de la république?)

– Une proposition de révision. Par les membres du Parlement.
(Les parlementaires ont-ils proposé un texte ?)

Dans les deux cas, projet ou proposition, le texte doit être adopté dans les mêmes termes par les deux chambres. (Là ça risque d’être rigolo, vu l’ambiance qui règne entre les moutons de Panurge et le Sénat.)

Dans le cas d’une proposition, une fois le texte voté, il doit être proposé par référendum.

Dans le cas de projet le Président de la République peut choisir entre le référendum et la réunion du congrès.

La réunion du congrès se fait avec tous les parlementaires(les deux chambres) et le texte doit être adopté par une majorité des 3/5èmes des suffrages exprimés.

Je pense que Pinocchio, préfère un plébiscite à une fessée et je parie qu’il va choisir le référendum.

Ceci étant, le referendum n’engage pas la responsabilité du président, autre que morale, souvenons du ‘non’ au référendum sur le traité constitutionnel européen :

 

Le 29 mai 2005, les Français rejetaient largement par référendum le projet de traité constitutionnel européen.Avec 54 % des votes exprimés, le « non » entraînait l’Union européenne dans une crise majeure. Ce « non » est passé directement par la fosse sceptique et en 2007, Sarko a fait ratifier le traité de Lisbonne peu ou prou identique, par voie parlementaire.

En résumé notre réponse on s’en fout (à part De gaule qui a démissionné après son referendum sur le régionalisation et la réforme su Sénat.), sauf si elle est favorable. (Ça me rappelle quelqu’un).

Donc je parie que Pinocchio va choisir, le plus proche possible des présidentielles, si il en a les moyens, le referendum plutôt que le congrès.

Avec une question du genre : « êtes vous pour le réchauffement de la planète, la montée des eaux et la prolifération de virus. » Je pense que le « non » l’emporterait grave,

« Merci Macron, merci Macron » (Les charlots.).

https://www.youtube.com/watch?v=9NxcsBJ9-AU

J’exagère bien sûr, mais la modification proposée est simplement l’ajout sur l’article 1 de la constitution, sur le texte rédigé par le convention citoyenne)

La République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique.

Qui peut être contre ? Mais qui peut m’expliquer ce que cet ajout implique en matière de responsabilité de l’état, des industriels, des citoyens. Quel est la valeur du bon de garantie ?

Ma conclusion donc enfumage classique.

Puisqu’on parle de la convention citoyenne, les gens sont méchants, Macron avait assuré que les propositions iraient aux parlementaires, sans filtres. Et il a raison les propositions ne sont pas filtrées, …… elles sont passées au crible de l’ultralibéralisme. Après le grand débat(disparu) une nouvelle bouffonnerie.

Nous savons tous que beaucoup de textes sont généreux, mais servent de PQ aux grands de ce monde.

Parisien, dans le temps, j’ai passé une nuit dans une arche du Pont Mirabeau, en compagnie de SDF, il y avait là Petit Louis 2m01, ex-prof de Français rattrapé par le chagrin qui déclamait en gros les textes des droits de l’homme ou autres qu’il connaissait presque par cœur : Je reproduis ici l’article 25 qu’il affectionnait particulièrement :

« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. » La fin est la petite phrase qui tue : circonstances indépendantes de sa volonté

« Non monsieur vous n’avez qu’à louer un appartement »
« Je ne peux pas, je n’ai pas de travail »
« Voilà une preuve de votre mauvaise volonté, pour du travail il suffit d’aller de l’autre côté de la rue : ».

« Ta gueule P’tit Louis dors !». « ferme ta gueule lui répond l’état »

Le Clochard Céleste de Blier, lui nous dit « on a tout. On a la vie, le picrate, la liberté de mouvements. Qu’est-ce qu’on peut demander de plus ? » Blier n’a pas prévu la Covid19. D’ailleurs une question me taraude (bon d’accord j’exagère un peu) .

Les SDF vont-ils avoir des réductions sur les amendes  ?
Des carnets de 10 sont-ils disponibles ?

Jean-luc Levecque

 

* article 16 : extrait

Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.
Il en informe la Nation par un message.
Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.

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