Vive les connes.

Je fais suite a l’article de « La bas si j’y suis, » en empruntant une partie de son matériel et en rendant a César ce qui appartient à césar.

Ce que j’emprunte :

Une belle photo.

Je ne reconnais pas tout le monde sur cette photo, à l’extrême gauche(c’est géographique bien sûr) Amel Bent(?), en retrait à gauche, « non Jean ce n’est pas un des frères Bogdanoff, je suis certain qu’ils sont décédés, » alors c’est un ou une inconnue de moi.

Extrait de l’article :

Rien que du beau monde, « C’est aux Folies Bergère, propriété Bolloré, c’est filmé par un vidéaste de Bestimage, propriété Mimi Marchand puis Xavier Niel, c’est en compagnie de Bernard Montiel et de Manuel Valls, respectivement animateur de télé et animateur de droite, et c’est Brigitte Macron qui parle. En trois lignes, un tableau est brossé : on n’est pas chez les pécores. Ça sent le décor feutré et le Moët & Chandon. On est dans le grand monde. La haute. La confortable. Plus prosaïquement : la bonne vieille bourgeoisie macroniste. Celle qui a le pognon, le pouvoir, l’industrie culturelle et qui se fout de tout ce qui existe autour comme de sa première paire de Gucci. 

Faisons les présentations :

Brigitte Macron est une personnalité publique largement connue. Un élément souvent rappelé dans le débat public concerne le cas de Gabrielle Russier, enseignante condamnée à la fin des années 1960, qui perdit son emploi avant de se suicider. Cette affaire est régulièrement mise en parallèle, dans l’espace public, avec la situation de Brigitte Macron, laquelle n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire pour des faits comparables. Cette différence de traitement alimente encore aujourd’hui interrogations et débats.

Mimi Marchand a été propriétaire de l’agence Bestimage avant son rachat par Xavier Niel. Figure centrale de la presse people, elle a été condamnée dans une affaire de chantage et d’extorsion impliquant Karine Le Marchand.
Elle a également été mise en examen dans le dossier dit « Sauver Sarko », relatif à des soupçons de manœuvres visant à obtenir une rétractation de Ziad Takieddine, notamment par des contacts avec des journalistes et un déplacement au Liban. Cette affaire a été largement documentée par la presse.

Dans ce même dossier, Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen pour subornation de témoin et escroquerie, en lien avec la rétractation de Ziad Takieddine, intermédiaire dans l’affaire du financement présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par la Libye. Mimi Marchand demeure, à ce jour, mise en examen dans ce dossier depuis 2021. L’ensemble de ces procédures illustre les différences de traitement perçues par l’opinion publique selon la nature des infractions et le statut des personnes concernées.

Ary Abittan a été accusé de viol. À l’issue d’une procédure judiciaire de trois ans, un non-lieu a été prononcé. Un non-lieu signifie que les magistrats ont estimé ne pas disposer d’éléments suffisants pour renvoyer l’affaire devant un tribunal, sans pour autant constituer une reconnaissance judiciaire des faits allégués.

Bernard Montiel a connu des débuts télévisuels remarqués et très rémunérés, notamment avec Vidéo Gag. Il a ensuite participé à diverses émissions, dont Le 6 à 7 et TPMP People, avant de rejoindre Cyril Hanouna sur C8 pour Touche pas à mon poste.

Enfin, Manuel Valls, figure récurrente de la vie politique française, a poursuivi sa carrière à l’international, notamment en Espagne. À Barcelone, son parcours politique changeant lui a valu le surnom de « la veleta » (la girouette), une image souvent reprise dans les commentaires politiques et médiatiques. Sa trajectoire continue d’alimenter l’ironie et les discussions publiques.Ma femme prétend qu’il brigue le trône d’Angleterre(ouaf ouaf)

 

 

 

 

Ensuite je tiens a rendre à César ce qui appartient à César, avec la chanson la chanson Disco Madame par Bolchoï Karma Experience, proposée par Olive.

Cliquez Ici et cliquez sur disco.

Les paroles :

Femelle, ma frangine, ma confrère, mon port d’attache
Madame, vous, toi, très chère, ma voisine, disons : mon autre
Issue de l’œuf qui est le nôtre
Copine ou peau de vache, ma cousine que ne te fâchent
Ces mots ces quelques lignes que je te lâche
Que je te donne en dédicace

Car je parle en mon nom, mais aussi celui de mes potes
Sachez juste Mesdames tout l’amour qu’on vous porte

La poésie qui m’habite et m’abrite, Madame
J’en ai fait des cartouches de colère et de rage
J’en appelle aux révoltes et ce mot sur ta bouche
Fléchira les royaumes sans âge
Aucune idée sans toi, aucune loi sans elle,
Je ne veux comme droit que celui qu’on partage

Et t’affûtes ta lame, Madame, et ta mine
Et si je prends ma plume, ça fera deux carabines

Pas d’idée sans être deux, féministe et féministe
Le bal n’a pas de sens si y’a que les hommes qui dansent
Faut partager les pas quand c’est pour occuper la piste
Car le genre est un mot vide, c’est l’urgence qui nous guide
Sur les pas de Louise Michel ou Angela Davis

Que tu sois belle, moche, brune, ou même blonde
Si tu sais faire un gâteau, tu sais faire une bombe

D’Ginto

Chili con carne dans les rues, à nouveau?

Dimanche, jour important pour les Chiliens : les fans de Pinochet sont en passe de l’emporter au deuxième tour des élections présidentielles.

Va-t-on revoir une bonne petite dictature ? Trump y apporte son soutien.

Partout dans le monde dit civilisé, le bruit se fait insistant dans les hautes sphères capitalistes et politiques, ainsi que dans les médias de masse : la dictature serait le seul moyen de bien gérer la démocratie.

Est-ce que ce monde est sérieux ?

D’Ginto

 

 

l’histoire se répète

 

L’empereur Qin Shi Huang se croit protégé

Mais à chacun sa bombe et quand il aura pris ça sur la gueule

Il fera moins le mariole.

La photo des bombes est extraite d’un article de Daniel Mermet avec un petit extrait:

Ah, que la guerre est jolie

Elle arrive, elle vient, elle est là. Les va-t-en-guerre sont en érection. « Si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants… » C’est un général qui parle, le chef d’état-major des armées avec un genre de petit sourire de limace qu’on a vu partout. D;Mermet

D’Ginto

Megabassine

Je réponds à la question d’un mec qui a lu mon papelard « tir tendu ». Ici TIR TENDU

« C’est quoi les megabassines » me demande-t-il?

 

 

 

 

Interview de « Elle et Lui »

Elle : « Ils commencent à mega-me-bassiner avec leur Sainte-Soline… d’abord, c’est qui, celle-là ? »
Lui : « C’est une vierge et martyre. »
Elle : « C’est son problème, c’est pas une raison pour nous faire chier… c’est quoi ces conneries ? »

Nous abrégeons ici l’interview en direct de « Elle et Lui », et nous retranscrivons leurs propos autant que possible en français.

La mégabassine de Sainte-Soline

La mégabassine est un ouvrage destiné à stocker de l’eau pour les périodes sèches. Sur le papier, un projet utile… Sur les écrans également ou tous les experts approuvent, mais v’la t-y pas que certains petits trublions contestent fortement cet ouvrage.

Les manifestations autour de la ZAD de Notre Dame des Landes, victorieuses, laissent un souvenir amer aux partisans de l’aeroport du Grand Ouest, qui n’ont rien a foutre des zones humides, d’abord parce que c’est humide.

Pourquoi l’opposition de ces empêcheurs de bousiller la planète en rond?

Privatisation d’un bien public : l’eau, bien public, pompée et stockée profitera à un nombre limité d’agriculteurs.

Pompage dans les nappes phréatiques : accentue la baisse des nappes, une solution inapplicable en cas de période de sécheresses répétées.

Agriculture intensive : ce système sert surtout à irriguer des cultures gourmandes en eau, comme le maïs, qui nécessitent aussi beaucoup d’intrants chimiques. C’est notre modèle agricole qu’il faut changer, il faut se tourner vers la consommation locale et ne penser à l’exportation qu’en cas d’excédent.

Financement public : environ 70 % du coût est financé par l’argent public, alors que seuls quelques petits exploitants (ex. : Emmanuel Villeneuve et ses 150 hectares) en bénéficient.

Problèmes écologiques : bassines non équipées de circulateurs → eaux stagnantes → concentration de nitrates et pesticides → prolifération d’algues et de cyanobactéries.

Voir la bd dossier de Inès Léraud et Pierre Van Hove,                                                 « les algues vertes, l »histoire interdite« , publiée par La Revue Dessinée-Delcout.

il y a aussi un film en dvd de Pierre Jolivet.                                                                    Les Algues vertes n’a pas été un tournage classique. Le film a souffert d’*entraves sur le plan des autorisations de tournage, d’une forte omerta locale sur le sujet, et d’une importance du contexte socio-politique qui a compliqué l’accès aux décors souhaités. L’équipe a dû faire preuve de créativité et de détermination pour contourner ces obstacles et mener le projet à terme.

 

Impact paysager et hydrologique : modification du paysage agricole vers un paysage industriel, changement du ruissellement et des zones humides.

Tensions sociales : Les bassines, symboles d’une agriculture contestée, favorisent les conflits entre agriculteurs, paysans et habitants.

Les contestations et la manifestation

Des associations, dont Bassines Non Merci, Les Soulèvements de la Terre et la Confédération Paysanne , ont organisé une manifestation du 24 au 26 mars 2023 sur le site de la mégabassine. 6000 personnes selon la police, 25000 d’après les organisateurs. (On dit même qu’il y avait des socialistes chut).

On retrouve fort à propos Les soulèvements de la terre à Lyon ou ils revendiquent la projection sur les murs:

« La police blesse et tue »  une attaque ou l’affirmation d’un fait?

« Non à l’État policier »  C’est l’état qui est mis en cause, pas la police.

« La violence policière est partout » — message dénonçant la généralisation des violences policières. Là le message est encore un fait, que chacun peut voir pendant les reportages sur les manifestations. l’envie des médias de masse d’en faire un sophisme est là, mais non tous les policiers ne sont pas violents.

« Sainte‑Soline, ni oubli ni pardon » — référence aux mobilisations et répressions autour du site des méga‑bassines en 2023. Les 84 heures de vidéos fournies par la gendarmerie  sont terribles et indéniables.

On dégage le RN » — slogan politique visant le Rassemblement National et l’extrême droite.

L’exploit me fait sourire, il est plaisant, il y a là un peu d’Arsène Lupin.

Ça me fait penser à un autre événement, aussi jouissif, c’est l’exploit de Philippe Petit en 1974, (je crois) qui traverse sur un fil entre les deux tours de New-York.

L’exploit est saisissant mais ce qui l’est plus, c’est la préparation, secrète, dans les tours encore en chantier et pleines de flic. Il réussit a copiner avec un responsable de la sécurité qui l’aide. Il réussit a monter tout son matos (300 kilos) et avec une fleche et un arc, a envoyer un filin vers l’autre tour. qui permettra de tendre son cable d’acier, . Un moment fabuleux quand Philippe marche sur son fil et que les passants petites fourmis 400 mètres plus bas s’arrêtent et contemplent la scène. Un flic arrive sur le toit et demande par geste au funambule de revenir et à ce moment philippe lui fait signe de venir le chercher. Un Thriller documentaire, un film a été fait et si vous avez l’occasion matez le. « Le Funambule » documentaire de James Marsh.

Pour ce qui me concerne, j’aurai ajouté:

« On dégage la Cinquième République »: Slogan politique et  de compassion pour une république agonisante, de colère après tout ce qu’elle nous a fait subir.

La gendarmerie va tout mettre en œuvre pour protéger un chantier illégal car le chantier est illégal, et sera tardivement déclaré comme tel par jugement le 18 décembre 2024. Forces de l’ordre et médias sont sur le pieds de guerre pour vilipender  les manifestants, la manifestation est interdite par la préfète, et Darmalin prépare un super accueil aux manifestants.

Propos de Gérald Darmanin :

« Il y avait une très grande mobilisation de l’extrême gauche et de ceux qui veulent s’en prendre aux gendarmes. »Selon lui, certains manifestants seraient venus pour tuer des gendarmes ou s’en prendre aux institutions. As-t-on vu une lever de bouclier comme pour la police tue.

Nostradamus, Il annonçait une très grande mobilisation et encore que la manifestation allait être très violente… et elle le fut, quel devin!

On se demande encore qui a donné les ordres d’actionner les cameras-piétons et dans quel but, certainement pas de procurer les bandes à Mediapart et Libération.

Peut être pensaient-ils  pouvoir filmer une grande violence de la part des manifestants.

C’est l’inverse qui s’est passé.

Un slogan humoristique mais critique est né : « Les manifestants tuent », en opposition à « La police tue ».

Après la manifestation

    • Les médias de masse ont fortement médiatisé l’événement, immédiatement et sans savoir, sans analyse, uniquement en bon petits toutous, à partir des informations qui ne peuvent être que fiables de la gendarmerie(ex. : Bernard Arnault, propriétaire du Parisien, ou Bolloré Cnews). Emmanuel Villeneuve, petit exploitant agricole de 150 hectares, nous est proposé par Le Parisien, les yeux bouffis de larmes, « oui la ligue des droits de l’homme a raison d’etre présente, oui nous déplorons les blessés dans la gendarmerie et dans les manifestants, mais non aux dégradations de mon matériel de mon outil de travail ». Nous le déplorons également sauf que renseignements pris, il n’ y a eu aucune dégradation dans les outils ou l’habitat des agriculteurs. À moins bien sur qu’il considère que la bassine est sa propriété, seul endroit ou il y a dégradations d’engins de chantier.Éplucher des oignons avant un interview, bravo. Chapeau Monsieur Arnault.

Note : en ce moment discussions sur la vente du titre Le Parisien entre Arnault et Bolloré

  • La justice pourrait autoriser la reprise des chantiers malgré les contraintes liées à des espèces protégées, comme  l’Outarde Canepetière menacée dans les zones de mégabassines.Vont-elles disparaitre, comme  les 80 % des graines de moutarde qui ont disparues des champs français, et proviennent du Canada, ce grand pays écologique. Pendant la Covid, la population s’est jétée sur la moutarde et nous n’avons trouver que de la moutarde Vegan, venant de Pologne(je crois)
Description de cette image, également commentée ci-après

 

Encore une note: On peur s’inquiéter du professionnalisme et des compétences des inspecteurs de l’IGGN, incapables de retrouver un seul gendarme ayant pratiquer un tir tendu, ou ayant proférer des monstruosités, avec 84 heures de vidéos disponibles!

Dans les films à la gloire des policiers, un cheveu dans la soupe permet de trouver un coupable. Encore dans les films à la gloire des policiers, les inspecteurs des IGGN ou IGPN sont craints par leur collègues tellement ils sont efficaces et intransigeants.

 

D’Ginto

Tir tendu, non nous ne sommes pas à la foire du trône.

« La police tue et blesse »

Cette phrase est restrictive : il n’y a pas que la police qui tue, il y a aussi la gendarmerie. Juridiquement et grammaticalement, elle n’implique pas que l’action soit volontaire, préméditée ou accidentelle : c’est simplement un fait, comme on peut dire que « la voiture tue », « l’avion tue » ou « la guerre tue ».

Alors, pourquoi les médias de masse et certains syndicats de police montent-ils au créneau au nom de l’honneur de la police ? L’Alliance Police Nationale, en particulier, est depuis 2020 réputée proche de l’extrême droite.

Il est clair que, quand Mélenchon prononce cette phrase, de nombreux citoyens, ainsi que les instigateurs de la projection à la Fête des Lumières à Lyon, s’interrogent sur les décès liés aux interventions policières.

Disons-le d’emblée : même si la peine de mort est interdite en France, les policiers ne sont pas armés de pistolets à eau. S’ils font usage de leurs armes, ils peuvent tuer.

Les statistiques à ce sujet sont curieusement difficiles à obtenir, ce qui est absurde et incompréhensible. Il existe pourtant des certificats de décès, des permis d’inhumer et d’autres documents administratifs qui permettent de comptabiliser ces événements avec précision.

Quand une voiture tue, il y a un procès verbal de gendarmerie, tout est fait dans les règles et comptabilisé, on nous annonce regulièrement le nombre de morts sur la route, pourquoi est-ce impossible en matière de police ou de gendarmerie.

En examinant des documents de l’IGPN et de l’IGGN, j’ai pu consolider quelques chiffres :

  • IGPN, dans la population, décès en 2024 : 52 ; blessés graves : 68.

  • IGGN : dans la population, 22 morts. ombre de blessés: inconnu.

Certaines actions de la police, et surtout de la hiérarchie, devraient être critiquées, remisent en cause.. Parmi les nombreux exemples, celui de Saint-Soline est particulièrement révélateur :

Le 25 mars 2023, Mediapart et Libération ont eu accès à plus de quatre-vingt-quatre heures d’images tournées par les gendarmes ce jour-là, principalement via leurs caméras-piétons.
Ces images ont été saisies par l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) dans le cadre d’une enquête préliminaire pour violence par personne dépositaire de l’autorité publique et non-assistance à personne en danger, ouverte par le parquet de Rennes, compétent en matière militaire, et désormais en voie d’achèvement.

Ces vidéos montrent des dizaines de commentaires déplacés et d’insultes visant les manifestants, traités de « fils de pute », d’« enculés », ou de « pue-la-pisse ». Des gendarmes se vantent d’avoir touché des manifestants « en pleine tête » ou « dans les parties génitales », se réjouissent de « leur faire mal » et vont jusqu’à dire qu’il faudrait « les tuer ».

« Tendu, tendu, tendu ! » hurle un gradé.
« T’en tue deux ou trois, ça calme… »

Les vidéos sont accablantes pour la police. Pourtant, le parquet a annoncé un classement sans suite. Cela suffit à installer le doute et la colère. Qui a alimenté le parquet en éléments?

Cliquez ici pour voir les videos prisent par les gendarmes.

TIR TENDU


Autre exemple : en décembre 2018, une jeune femme de 19 ans, Angelina, a été frappée mortellement par des policiers alors qu’elle rentrait chez elle. Elle a eu le crâne fracassé. Il a fallu sept ans, après l’aveu de plusieurs agents, pour qu’un des auteurs présumés soit mis en examen avec interdiction d’exercer.

Nous doutons parfois des méthodes de la police, de la formation des policiers, et même de la hiérarchie, comme en témoignent les hurlements des gradés à Saint-Soline. Nous doutons également de l’indépendance de l’IGPN et de l’IGGN.

Tant que cette situation perdurera, nous continuerons d’entendre des phrases telles que :

« La police tue »
« La police tue et blesse »

D’Ginto

Dis papa

Y a du Renaud dans l’air, et un copain pour illustrer mon papelard sur l’éducastration nationale  ( http://jeanluclevecque.fr/educastration-nationale/ ) m’envoie ce petit poeme de son cru en commentaires.

Conscient que les commentaires ne sont pas toujours lus, je vous le présente.

Quand j’s’rai grande
j’veux être heureuse,
Savoir dessiner un peu,
Savoir m’servir d’une perceuse,
Savoir allumer un feu,
Jouer peut-être du violoncelle,
Avoir une belle écriture,
Pour écrire des mots rebelles
À faire tomber tous les murs !

Si l’école permet pas ça
Alors j’dis « Halte à tout ! »
Explique-moi, Papa
C’est quand qu’on va où ?

Tu dis que si les élections
Ça changeait vraiment la vie,
Y’a un bout d’temps, mon colon,
Qu’voter ça s’rait interdit !
Ben si l’école ça rendait
Les hommes libres et égaux,
L’gouvernement décid’rait
Qu’c’est pas bon pour les marmots !

Si tu penses un peu comme moi
Alors dis « Halte à tout ! »
Et maintenant, Papa
C’est quand qu’on va où ?

Pendant que nous sommes dans la chanson, j’ai envie de vous faire partager une chanson que j’adore, de Serge Rezvani, chantée dans « dragées aux poivres » film de Jacques Baratier, sorti en 1963.

 

D’Ginto.

 

Le lépreux chevalier Fayard

 

Pierre-Jean de Béranger, chansonnier adoré du peuple, éteint ses lumières en 1857. À ses obsèques, un jeune gratte-papier du ministère des Finances découvre un phénomène stupéfiant : les hommages se chuchotent sur des minuscules feuillets manuscrits, passés de main en main comme des reliques révolutionnaires — faute de pouvoir acheter les œuvres imprimées, hors de prix pour le commun des mortels.

Ce sont des copies manuscrites maladroitement des pamphlets de Béranger.

Le gratte-papier, ému, scandalisé, inspiré, se dit alors, comme Jeff Bezos à ses débuts : « Et si on cessait de réserver la culture aux rentiers et aux héritiers ? »
Il se nomme Arthème Fayard, et son idée va bouleverser l’édition : rendre le livre accessible, populaire, républicain, bref… vivant.

On connaît la suite : Arthème fonde un empire pour offrir au plus grand nombre ce que d’autres vendent au prix du caviar. Un projet noble. Un projet social. Un projet qu’il faut aujourd’hui protéger…

Protéger? Oui car voilà que, génération après génération, l’univers Fayard finit dans l’escarcelle du groupe Bolloré — machine à recycler le patrimoine intellectuel français pour l’injecter directement dans les veines d’une droite dure qui ne rêvait que d’un cheval de Troie éditorial.
Arthème Fayard, lui, doit désormais tourner à 1 200 tours par minute : de l’édition populaire pour instruire le peuple, on est passé à l’édition populiste pour l’abrutir.Il faut bien sûr mentionner l’extrème indulgence des médias de masses, partenaires indispensables pour endormir la population.

Puis arrive Lisa Boëll, directrice météore, qui laisse derrière elle la même traînée incandescente à chacun de ses passages : départs, crispations, crises internes. TF1, Albin Michel, Plon, Mazarine… Et enfin Fayard, où elle parachève l’œuvre : publication en rafale de figures et penseurs gravitant autour des sphères de l’extrême droite ou de ses satellites extérieurs.

Elle édite, entre autres :

  • Jordan Bardella, qui se cherche dans un livre, puis cherche ce que veulent les Français, puis cherchera sans doute un jour ce que veulent les Français de 1933.
  • Philippe de Villiers, jamais avare d’un pamphlet patrio-apocalyptique.
  • Nicolas Sarkozy, Son livre Le Temps des combats figure parmi les « livres politiques les plus vendus.
  • Sonia Mabrouk, qui dirige désormais une collection, pour que rien ne manque dans l’écosystème idéologique.
  • Alain de Benoist, l’intellectuel préféré des droites radicales.
  • Et bientôt Éric Zemmour, parce qu’un éditeur dominé par Bolloré sans Zemmour, c’est comme un bal des vampires sans Dracula.

Mais le clou, le summum, l’injure finale c’est l’édition du dernier, apellons le, livre de Sarkozy— Oui, Sarkozy, le Lucky Luke de l’écriture, qu’il manie plus vite que son ombre, Lisa l’éditrice la plus rapide du monde.
C’est le moment exact où la décence s’immole  et où le bon goût se défenestre.

Mais ou le fric est pas loin, faut bien payer les amendes quand même!
.
L’homme qui connaît mieux l’intérieur d’un box de tribunal que celui d’un parloir.
L’homme qui a probablement passé plus de temps à discuter avec ses avocats qu’avec les juges devant lesquels il est « présumé innocent » par abonnement. Oui cet homme là ose.

On pense alors aux prisonniers, entassés à cinq dans une cellule prévue pour quatre, dont un dormant sur un matelas posé au sol, respirant l’air confiné de 2,8 m² par personne, parfois 0,94 m², mobilier décompté.(rapport 2024 du CGLPL)
0,94 m² : une surface qui ferait hurler un éleveur de poules qui lui n’a droit qu’à 550 cm².
Surface qui, selon certains discours sécuritaires, serait presque idéale pour « faire réfléchir les délinquants».

On imagine leur tête en voyant Sarkozy publier son petit chef-d’œuvre d’autojustification. On imagine la rage muette de ceux dont la « cellule individuelle » fait moins que le placard où l’ex-président rangeait ses chaussettes, encore marquées par le bracelet électronique.

Et l’on se dit : si Sarkozy retourne un jour en prison — entre deux affaires où il est, bien sûr, présumé innocent, comme toute une partie de sa famille politique — il faudra construire une prison spéciale, haute sécurité, blindée contre les commentaires ironiques, équipée d’une aile de luxe :
garde du corps intégré, parloirs illimités, cellule privatisée, cantine gastronomique, et visite du ministre de la Justice en option.

Pendant ce temps,y a de la rumba dans  LR   À Saint-Étienne ou ailleurs, les « présumés innocents » s’accumulent comme les factures d’honoraires chez Dupond-Moretti.

Mais qu’importe :
la maison Fayard, jadis temple de la culture populaire, est devenue la boutique chic de la droite en déroute.
Arthème Fayard, lui, regarde tout cela depuis son cercueil.

Et l’on se dit qu’il doit vraiment, mais alors vraiment,
en avoir plein les pages.

Boycottons Fayard.

D’Ginto.

Educastration nationale

Lors d’une causerie entre personnes éclairées, j’ai de nouveau rencontré des gens qui se réclament de Montessori. Que dalle : ils étaient « Montessori » comme moi je suis curé.
Je rappelle que l’accréditation Montessori est strictement encadrée : il ne suffit pas de prononcer le nom pour être reconnu comme tel. L’accréditation s’obtient en France auprès de l’AMF, est valable trois ans et donne lieu à un document officiel.

Et puis l’ approche Montessori reste cantonnée au privé, tant la structure éducation nationale est frileuse, craintive et encadrée de nos jours par et vers le capitalisme mondialisé. La pression vers le privé est de plus en plus forte et Macron en est le chantre.
Mais cette petite discussion m’a relancé sur la question de l’Éducation nationale publique — ou devrais-je dire, parfois, de « l’éducastration »…

 

L’école publique, laïque et obligatoire occupe une place presque sacrée dans l’imaginaire national. Elle serait la génitrice de la citoyenneté républicaine moderne, le creuset dans lequel la République forge l’égalité, la raison et la liberté. Ses architectes, au premier rang desquels Jules Ferry, Ribière sont encore aujourd’hui célébrés comme les pères fondateurs de l’identité républicaine.

Mais la posture de Jules suffit à révéler une tension profonde. Consacré après sa mort comme le grand instituteur de la nation, Ferry est aussi le maire de Paris « Ferry-Famine » et « Ferry l’affameur »qui soutient la répression sanglante de la Commune en 1871 et le promoteur acharné de l’expansion coloniale. Ses discours détaillent une hiérarchie assumée des civilisations, justifiant la domination de « races supérieures » sur des « races inférieures ». À la tête du gouvernement, il devra finalement démissionner après la débâcle du Tonkin, conséquence directe de sa politique impériale.

Ces éléments, gommés dans la mémoire collective, rappellent qu’au-delà du récit républicain édifiant, l’école de Ferry naît dans un contexte d’ordre restauré, où l’État entend reprendre la main sur une population à 70 % rurale, jugée instable, ignorante et potentiellement dangereuse. Il faut remettre l’idéal de l’instruction obligatoire à sa place : il n’est pas indépendant de ce besoin de contrôler, d’encadrer et de pacifier.

Lorsque les lois scolaires sont votées, la France est encore très majoritairement rurale : près de 70 % de la population vit de l’agriculture, souvent dans un analphabétisme tenace. Les paysans, tournés vers leurs pratiques locales, leurs patois, leurs traditions et leurs solidarités villageoises, apparaissent aux yeux des élites républicaines comme une masse « obscurcie », rétive au progrès, incapable de comprendre les lois et vulnérable à l’influence du clergé.

L’école républicaine se fixe alors une mission claire : transformer ces populations rurales en citoyens conformes aux normes élaborées par le pouvoir central. Cela passe par plusieurs chantiers simultanés :

lutter contre l’obscurantisme religieux, perçu comme l’obstacle principal à la modernité ;

enseigner la Loi, afin de faire émerger des sujets capables d’obéir en connaissance de cause ;

inculquer les valeurs républicaines à travers un catéchisme civique.

L’école devient ainsi une fabrique de citoyenneté autant qu’un instrument de pacification politique. Elle ne se limite pas à enseigner : elle veut socialiser, à sa façon. Elle normalise et façonne, selon ses besoins.

L’un des aspects les plus révélateurs de cette entreprise est la politique linguistique. À la fin du XIXᵉ siècle, seule une minorité de Français parle le français comme langue principale. Les enfants s’expriment en breton, basque, alsacien, occitan, corse, arpitan… Ces langues vivent, vibrent, transmettent des cultures, mais elles échappent au contrôle de l’État. L’école républicaine entreprend donc de les effacer.

La langue française, si elle est nécessaire au regard de l’unité nationale,nation, s’impose hélas par des méthodes souvent brutales : punitions, « symboles de honte », surveillance constante. Ce processus de francisation forcée n’est rien d’autre qu’une colonisation interne. Il faut attendre 2021 pour que la loi Molac soit adoptée qui entrouvre la voie à une généralisation de l’enseignement des langues regionales dans le public.

Cette colonisation s’accompagne à l’école d’un récit national construit, unifié artificiellement, nettoyé de ses ambiguïtés. Il glorifie des héros, construit  une continuité mythique entre Gaulois, Capétiens, Révolutionnaires et Républicains. La Marseillaise, hymne raciste, guerrier et belliqueux, devient obligatoire : l’élève doit apprendre à aimer la nation avant même de la comprendre, on lui rabâche que des hommes ont un sang impur.

Ces outils — langue, histoire, rituels patriotiques — ne sont pas neutres. Ils façonnent, moulent  un imaginaire collectif conforme aux besoins de la République naissante. Ils homogénéisent un pays et tente l’effacement de cultures entières.

Derrière ces enjeux politiques se profile un objectif plus discret : répondre aux besoins de l’industrialisation. Les usines exigent désormais une main-d’œuvre capable de lire les instructions, de manier les outils, de suivre des procédures. L’école n’est pas seulement un projet philosophique : c’est un programme économique. La main d’oeuvre se spécialise et on laisse la pelle et la pioche aux immigrés. Il serait temps d’ailleurs que nos fachos de service parlent français, un émigré est une personne qui quitte son pays alors que celle qui rentre dans un pays est un immigré.

Il ne s’agit pas de former des esprits libres, mais des travailleurs disciplinés. L’école transmet les savoirs élémentaires nécessaires au monde du travail tout en instillant une morale de l’effort, de la ponctualité et de la soumission à la règle.

Aujourd’hui encore, la logique d’orientation, la hiérarchisation des filières et l’organisation bureaucratique culminent dans des dispositifs comme Parcoursup, dont la fonction de tri’ parfois brutal, semble primer sur la vocation d’épanouissement ou de découverte. Parcoursup pour moi signifie tueur de passions.

Faut-il pour autant condamner l’école publique ? Sur le principe non,  sur la forme oui, Mais  elle abrite aussi des expériences pédagogiques lumineuses, souvent nées à sa marge.

Les travaux de Robert Gloton, centrés sur la coopération, l’expression libre et l’autonomie de l’élève, ont donné naissance à quelques écoles pionnières. Si la plupart ont été étouffées par l’institution, l’école Vitruve, à Paris, perpétue encore cet héritage précieux.

De même, l’expérience menée par Céline Alvarez, inspirée par Maria Montessori et étonnamment soutenue un temps par Jean-Michel Blanquer lorsqu’il était directeur de la DGESCO, a montré ce qu’un environnement pédagogique bien pensé pouvait produire : un enthousiasme réel des enfants, des progrès spectaculaires, un lien retrouvé avec les apprentissages. Mais là encore, l’institution s’est refermée sur elle-même, au point que la jeune enseignante a fini par démissionner. il ressort que de l’avis de nombreux chercheurs, enseignants, philosophes chercheurs, les trois premières années de vie sont primordiales pour la préparation à la vie. Or c’est la partie la plus négligée, la plus difficile pour de nombreux ménages, incapable socialement d’apporter l’attention nécessaire aux petits en devenir. « L’enfant est père de l’homme » (William Wordsworth en 1802, dans « The rainbow » )

Ces exemples témoignent d’un paradoxe profond : l’école publique possède un immense potentiel d’innovation, mais elle se méfie de tout ce qui pourrait mettre en péril sa position, son confort, ses structures, ses routines, ses hiérarchies ou ses maroquins. Elle piétine et n’avance souvent que malgré elle.

L’école républicaine est un édifice complexe, contradictoire, hybride. Elle a émancipé des millions d’individus ; elle a arraché des enfants à l’ignorance, ouvert des horizons, façonné une culture commune. Mais elle l’a fait au prix d’effacements linguistiques, de récits nationaux simplifiés, d’une discipline diffuse et d’une subordination croissante aux impératifs économiques. C’est un terrain de lutte, de débats, de choix politiques. Elle peut fabriquer des citoyens dociles ou des esprits libres, selon ce que la société lui demande.

Il est peut-être temps de sortir du récit sacralisé comme de la critique destructrice, et de reconnaître cette ambivalence fondamentale. L’école ne doit être ni un temple intouchable, ni une machine oppressive.

Entre continuité et invention, conformisme et courage, elle demeure un champ ouvert. C’est à nous, collectivement, d’en choisir l’avenir, d’ouvrir les discussions, dans les communes les plus petites comme dans les grandes villes. Il est temps de chasser Big Brother — et ce ne sera pas simple, si les citoyens restent accrochés à leurs télévisions , à leurs tablettes et ne jugent leurs enfants que par les bons points.

A bas la calotte disait-on, il aurait été nécessaire d’ajouter à bas la carotte.

D’Ginto

PS, j’écris ce texte le jour de la fête des lumieres, et à Lyon, la fête s’est enrichie de quelques slogans qui n’appartiennent pas à ces traditions lumineuses qui ont marqué des générations et s’inscrivent dans le patrimoine chrétien de la France.

 

Aux urnes citoyens.

Macron, la souris qui rugissait, n’a rien trouvé de mieux que de se présenter une fois de plus comme un chef de guerre.
Il lui faut ça pour paraître et occuper la fin interminable de son mandat, et toute une bande d’abrutis le suit, les médias de masse se relaient et se régalent, les experts poussiéreux aussi, pour expliquer aux Français, pauvres abrutis que nous sommes qu’il faut se préparer.
Petits poulbots, gavroches, à vos lance-pierres, envoyez votre marine dans les caniveaux.
Macron fait à Poutine un cadeau rêvé. Poutine, qui ne pense qu’à la paix :
« Comment peut-on croire que la Russie veut la guerre à l’Europe ? Mais si l’Europe veut la faire, nous sommes prêts. » Et pan sur le bec !
Macron ouvre grand les portes à la guerre.
Quand vont-ils comprendre, tous ces experts à la retraite, que ce sont eux qui, dans le passé, équipés de leurs grandes expertises, ont accompagné et promu la merde dans laquelle nous sommes ?
J’ai retrouvé une strophe de notre hymne national, cet hymne raciste (sang impur) et belliqueux, rarement utilisée. On dit toujours que ce merveilleux hymne comprenait six couplets écrits par Rouget de Lisle, et un septième écrit par un inconnu, encore plus odieux que les autres à faire rêver Fabien Mandon :

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus.
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.

Je rêve d’un huitième, écrit par le sieur DGINTO NICK, dont je vous retranscris ici la traduction :

Aux urnes, citoyens,
Chassons tous ces couillons,
Votons, votons,
Qu’un vent d’air pur
Balaye tous ces trous-ducs.

D’Ginto

La niche parlementaire

Une de mes relations, très bien informée par les médias de masse, me demande :
— « Où sont gardés les chiens du Parlement ? »

— « Cornebleu, jambedieu, tête de vache, mère UBU ! Une telle ignorance mérite l’introduction du bâton à merdre dans les oreilles. Mais halte là ! Moi, le Roi, je t’envoie Bordure pour tenter de mettre un peu d’éclairage dans ton cerveau béat. »

Jarry n’est pour rien dans ce texte, je précise.

— « Pourquoi tu me parles des chiens du Parlement ? »
— « C’est Pujadas qui l’a murmuré, une grande journée pour les niches parlementaires. »
— « Paf ! Bling ! Gasp ! Schlouk ! J’y crois pas… mais non, andouille, je t’explique. Remarque que ‘andouille’ s’applique aussi bien à une femme qu’à un homme. »

Comment fonctionne l’Assemblée et le Gouvernement

Alors voilà, faut savoir que deux semaines sur quatre sont réservées, par priorité, à l’examen des textes et débats choisis par… le Gouvernement. Oui, celui-là même qu’on adore critiquer.

S’ajoutent les projets de loi de finances, de sécurité sociale, les textes transmis par l’autre assemblée depuis six semaines, les projets relatifs aux états de crise, et toutes les demandes d’autorisation visées à l’article 35. Bref, du sérieux.

L’Assemblée nationale et le Sénat disposent chacun d’une semaine de contrôle pour évaluer l’action du Gouvernement et ses politiques publiques. Et puis chaque semaine, au moins, c’est le grand show des questions au Gouvernement : mardi pour l’Assemblée, mercredi pour le Sénat.

— « Ça va jusqu’ici ? »
— « Bah oui… mais les niches, alors ? »

Les niches parlementaires : la fête des minoritaires

— « J’y viens ! »

Une niche parlementaire, attention : ce n’est pas une niche fiscale pour faire sauter l’impôt, non non… C’est un jour de séance par mois réservé à l’ordre du jour choisi par les groupes d’opposition et minoritaires (Const. 58, art. 48, al. 5).

Aujourd’hui, tous les groupes sont minoritaires. Donc tous ont droit à leur journée. Voilà qui fait plaisir aux amateurs de démocratie… et aux amateurs de jargon parlementaire.

— « Bon, je te donne un exemple très récent : la niche parlementaire du groupe NUPES/LFI, le 27 novembre 2025. »

Propositions de loi et résolutions du jour

Égalité d’accès au service public postal en Outre-mer — tarif postal unique pour tout le monde, de la métropole aux confins du Pacifique.

Rejet de l’accord UE–Mercosur — le gouvernement est invité à dire non à ce traité de libre-échange.

Nationalisation d’Arcelor‑Mittal (actifs en France) — pour sauver la filière sidérurgique nationale et ses emplois.

Défiscalisation des pensions alimentaires — chaque euro reçu pour les enfants ne sera pas imposable.

Gratuité des parkings des hôpitaux publics — parce que se soigner ne devrait pas coûter un rond de plus.

Exonération de la CSG pour les apprentis — le coup de pouce fiscal pour les jeunes travailleurs.

Abrogation de la réforme des retraites (passage à 64 ans) — retour sur l’âge légal imposé par la réforme.

Proposition de résolution pour le respect du droit international à Gaza — une démarche internationale dans l’enceinte nationale.

Abrogation de la loi Duplomb finalement non retenue par le gouvernement. Cette loi qui nous empoisonne, promulguée par Micron apporte beaucoup de voix et de fric.

Huit projets ont  donc été retenus. La droite et l’extrême droite, fidèles à leur réputation, ont tenté obstruction, amendements à n’en plus finir, et autres joyeusetés parlementaires démocratiques et prévues par la constitution. Cette journée est limitée dans le temps, de 9 heures à minuit.

Malgré tout, LFI/NUPES ont réussi à faire adopter :

  • Égalité d’accès au service public postal en Outre-mer
  • Rejet de l’accord UE–Mercosur
  • Nationalisation d’Arcelor‑Mittal

— « Bah, c’est déjà pas mal, non ? »
— « Oui, mais maintenant… ces projets doivent traverser le labyrinthe de la Constitution. Et gageons que la droite de l’hémicycle, et le Sénat, feront tout pour les enterrer… »

LFI/NUPES continuent. Les insoumis restent déterminés à continuer de porter le programme de rupture, l’avenir en commun et représentent plus que jamais la seule alternative à la Micronie, à son assurance-vie Lepéniste, et au monde capitaliste mondialisé, héros des inégalités, hérauts des milliardaires.

D’Ginto