à La Chapelle-Graillouse, ou ça?

Le 30 avril, comme beaucoup d’abonnés LFI ardéchois, je reçois un bulletin d’inscription pour faire du bénévolat lors du meeting de J.-L. Mélenchon prévu le 13 mai 2025.

Ni une, ni deux, je m’inscris immédiatement, de suite et sans plus tarder..

Puis… plus rien. Silence radio. Jusqu’au dimanche 11 mai 15h45, où je reçois un SMS d’un certain Patrick G(?) me demandant à quelle heure je peux venir pour organiser le meeting — sans préciser ni le lieu, ni la date. Entre-temps, face à ce grand flou, j’avais pris d’autres engagements.

Cette belle organisation m’a rappelé les deux dernières campagnes législatives, tout aussi désastreuses sur le plan logistique.

Je n’ai donc pas participé au meeting de JLM. Mais à quoi bon, après tout, un rendez-vous entre convaincus ?

Cela fait dix ans que je crie haut et fort qu’il faut arrêter d’ignorer le monde rural. La politique doit partir de la base : la commune. La commune ce n’est pas qu’Aubenas, Privas, c’est aussi Faugères, La  Chapellle-Graillouse, le Cros de Géorand. Ces communes, je les appelle les pépites de la révolution. Il y en a 34 955 en France, dont 33 293 de moins de 5 000 habitants. Selon des données (très) sérieuses, compilées par moi-même, la France compte 49,5 millions d’électeurs inscrits. Parmi eux, 27 millions résident dans des communes de moins de 5 000 habitants. Cela représente 55 % des électeurs.

Non seulement ces petites communes sont ignorées par LFI, mais en plus, l’amour affiché pour le 9.3 et les élites parisiennes a le don d’exaspérer la France des villages.

Pendant ce temps-là, dans ces petites communes, le Rassemblement National grimpe, à force de caresses, de mensonges, de brosse à reluire. Et maintenant, soudainement, LFI découvre le « communalisme ».

J’aimerais que JLM nous explique ce revirement, sans nous prendre pour des imbéciles en affirmant qu’il n’y a pas de revirement… mais ……

Il est évident qu’on ne peut pas demander aux cadres de LFI de se rendre dans chacune des 35 000 communes de France. Mais si ce « communalisme » veut être autre chose qu’un slogan, il doit impérativement s’accompagner de formations, d’éducation populaire, et de moyens concrets : du matériel, des ressources, du soutien logistique. Il faut outiller celles et ceux qui, localement, peuvent porter la parole et agir.
Sans cela, ce n’est que du verbe. Encore du verbe.

« Dans les lieux couverts d’herbes les plus communes, on trouve parfois des fleurs au parfum exquis ; dans les chaumières les plus misérables, on rencontre parfois aussi de véritables héros. »
— Proverbe chinois

D’gint’eau

Il fait Shoah Gaza

Pendant la Seconde Guerre mondiale – et même bien avant – il était encore possible de prétendre ne pas savoir ce qui se passait à l’encontre des populations juives, tziganes, homosexuelles… Un peu comme François Bayrou, qui aurait ignoré ce qui se passait à Bétharram. Mais aujourd’hui ? Les crimes du Hamas sont largement documentés. Qui peut, en conscience, ignorer ceux commis par Benjamin Netanyahou ? Et que faisons-nous ? Que font les puissants de ce monde – car hélas, ce n’est pas le peuple qui détient le pouvoir ? Rien.

Tout cela est d’autant plus sordide que, dans cette « grande démocratie qu’est Israël » (avec de plus en plus de points d’interrogation), un seul homme concentre le pouvoir. Un homme dont l’unique objectif semble être de rester en poste aussi longtemps que possible, pour préserver son immunité face aux poursuites judiciaires qui le menacent en interne, et aussi de la part du Tribunal pénal international. Il est soutenu par des extrémistes religieux, qui ne visent rien d’autre que l’élimination de toute possibilité d’un État palestinien libre et indépendant, et la poursuite de la spoliation du peuple palestinien.

L’État d’Israël a été créé, aussi, pour masquer notre gêne – sinon notre honte – face à l’innommable commis par des hommes. Mais je crains qu’il ne soit aujourd’hui trop tard pour un État palestinien. Non pas à cause de la disparition du peuple palestinien programmé et assumé par B.N , mais à cause de la haine, qui ne peut que croître au fil des massacres perpétrés par Tsahal.

Et le peuple israélien ? Comment un père peut-il supporter de voir des enfants engloutis sous des tonnes de gravats ? Comment une mère peut-elle soutenir le regard de ses enfants terrifiés ? Tout cela fera encore de magnifiques et emouvantes photos au festival de Visa pour L’image.

Les manifestations sont nombreuses, quotidiennes même, en Israël. Mais l’analyse des slogans n’est pas toujours encourageante. Trop souvent, les sionistes veulent seulement vivre en paix… mais peu semblent se soucier véritablement des Palestiniens.

Il fait Shoah à Gaza.