Haro sur les lyncheurs de Boissin.

Le 2 septembre 2025 à 18h30, s’est tenue dans la salle polyvalente de Ribes une réunion de la communauté de communes, afin de mettre en place le bureau exécutif. Tous les délégués communautaires étaient présents ou représentés, et un public assez nombreux avait fait le déplacement.

La doyenne de l’assemblée, Lorraine Chenot (Saint-Mélany), ouvre la séance et en assure l’organisation jusqu’à l’élection du nouveau président de la comcom. Avant la prise de parole des candidats, c’est Raoul Lherminier qui intervient dans un court discours. Il rappelle que le vote de 2020 fut démocratique, souhaite une élection apaisée et conforme aux engagements pris lors de la création de la communauté de communes concernant la présidence. Il propose que les vive-présidences soient reconduites à l’identique et insiste également sur le caractère transitoire du nouvel exécutif, limité à six mois avant la fin de la mandature, ce qui ne permet pas d’instruire de nouveaux dossiers.

La parole est ensuite donnée à M. Laporte, maire de Lablachère. Son intervention va à l’encontre de l’apaisement recherché et vise directement Raoul Lherminier. On peut s’interroger sur les raisons de cette réaction : s’est-il senti visé, est-ce la référence à une « élection démocratique » qui l’a piqué au vif, ou bien les termes « ubuesque » et « dangereux » que Raoul emploie ?

Plus constructive est l’intervention de M. Alexandre Faure (Vernon). Retenant l’idée du caractère transitoire du bureau, il propose que cette période soit mise à profit pour « DIRE», à la comcom et aux acteurs nationaux, que la lutte contre le réchauffement climatique doit rester ou devenir une priorité.

Vient ensuite l’appel à candidatures. Deux noms se présentent :

  • M. Gontier (Faugères), candidature conforme aux engagements pris puisque maire d’une petite commune.
  • M. Berrès, premier adjoint de la plus grande commune de la comcom, Lablachère, candidature moins conforme à l’esprit initial.

À ce moment, il faut revenir sur les événements survenus entre le décès de Christophe et ce vote.
À la seconde du décès, conformément au CGCT, Jean-Marc Bastide devient automatiquement vice-président. Il déclarera plus tard qu’il est  prêt à assurer la présidence avec  un bureau exécutif renouvelé pour resopecter la loi, et transitoire jusqu’aux prochaines élections. M. Berrès se rend chez lui pour lui dire : « Si tu te présentes, je ne me présente pas. » Pourtant, très rapidement, Jean-Marc constate que M. Berrès prend contact avec des élus afin de préparer sa propre candidature. S’ensuivent alors des réunions discrètes « derrière volets clos ».

Soucieux de la bonne marche de la comcom, Jean-Marc, son image étant clivante, et vu le danger de voir Berres élu, décide de ne pas se présenter et de laisser la candidature à Philippe Gontier, moins clivant que lui.

La proposition que fait Raoul Lherminier dans don intervention est la ligne défendue par l’exécutif

  • le candidat souhaité est Philippe Gontier, candidat d’une petite commune,
  • les vice-présidences sont reconduites sans contradicteurs ou presque!
  • M. Berrès peut, s’il le souhaite, se présenter comme vice-président a n’importe quel rang.

     

    Mais mr Berres se présente au poste de president.

    Mr Gontier est élu à la présidence avec 21 voix contre 20, le coup passa si prêt que le chapeau tomba. On a eu chaud !

Lorraine passe le flambeau au nouveau président.

Les vice-présidences sont alors proposées et là je me pose une question mais dégonflé comme je suis je sais que je ne vais pas me répondre.

Qui a décidé de l’ordre des élections puisque l’actuelle quatrième Vice-présidence(Boissin) est décalée en septième position et que la septième(Gontier) est décalée en huitième.

Dans quel but l’ordre des élections n’a-t-il pas suivi la même logique, du début à la fin.?

J’ai ma petite idée et in petto je vous la livre.

Dans le consensus qui veut que les vices-présidences soient reconduites à l’identique, ça aurait fait tache de voir la quatrième vice-présidence avec deux candidats et donc on repousse la quatrième en septième et le ronron des élections est sauvé. Dans la foulée on en profite pour repousser la septième en huitième. La encore je se pose la question, pourquoi ne pas avoir positionné la vice-présidence offerte à Mr Berres en septième position, peur que Boissin se porte candidat contre lui ? A la place de mr Boissin, je me serai porté candidat à la huitième vice-présidence, il en avait le droit, malgré son échec orchestré a la septième. Que ce serait-il passé si mr Boissin ce faisant avait fait un discours musclé en se portant candidat?

Ce qui est certain c’est que la candidature de mr Pic était prévue et connue de ceux qui ont ordonnancé l’ordre des postes.

Y a quelque chose qui cloche là-dedans
J’y retourne immédiatement (B.Vian)

Pour la septième c’est donc Gabriel Pic (Rocles) qui se présente en même temps que mr BOISSIN(Lablachère), ancien titulaire . En venant avec lui en voiture, Eric m’a confié « Je suis l’homme à abattre ». Gabriel Pic est élu mais son intervention laisse un goût amer et n’est pas à son honneur. Dans tout le processus on voit bien que tout cela était prévu, le changement dans l’ordre des nominations en témoigne. De méchantes langues suggèrent que tout était en place pour abattre mr Boissin et assurer la victoire de mr Pic. et qu’une indemnité c’est toujours bon à prendre.

Même si le bilan d’Eric est jugé négatif par ses pairs le traitement qui lui a été réservé m’a semblé désagréable et indécent. Son discours de candidature inexistant montre suffisamment qu’il savait déjà de qui l’attendait. Heureusement qu’Eric n’avait pas la vengeance ou la colère au bout du bulletin de vote, il pouvait faire s’écrouler tout le château de cartes. Son abstention à l’élection du président suffisait a faire élire mr Berres au bénéfice de l’age ou directement si il avait voté pour lui.

Pour la huitième présidence, sans surprise, c’est sans contradicteur que M. Berrès est élu vice-président, « à vaincre sans péril on triomphe sans gloire » , mais il n’y aura pas de Casus Belli et les apparences sont sauves. Je note que dans son discours Mr Berres, qui parle de la compétence mobilité qu’il a bien gérée et qu’il va continuée à gérer, oublie que c’est le Président qui donne les délégations.

J’ai quitté la séance à ce moment-là.

Le combat politique a été délicat, mais la communauté de communes semble avoir retrouvé une certaine sérénité pour mener à bien les six derniers mois de la mandature. Par contre, avec le lynchage de mr Boissin, elle n’en sort pas grandie;

Je me demande si le poste de délégué communautaire, si indispensable à l’époque va être proposé à quelqu’un, bien que la mobilité soit une compétence de la région.

Pour ce qui me concerne, indépendamment de son bilan, que je ne connais que par des bruits de couloirs, je remercie Eric d’avoir choisit la raison, d’avoir voté Gontier, malgré le lynchage organisé qu’il savait subir.

D’Ginto