La droite républicaine n’existe plus, l’extrême droite oui, propulsée par le capitalisme mondialisé.
Le capitalisme à toujours de l’avance pour ce qui est de l’accroissement des inégalités. Ses principaux instruments de survie sont le fascisme renouvelé, la main mise sur les médias de masse, les capitaux dont il dispose, le mettant à l’abri des états.
Aujourd’hui l’espoir pointe le bout de son nez, Mélenchon, Corbyn, Mandani, l’espoir, et le besoin immédiat de réaction face à la diabolisation le dénigrement organisé à l’égard de l’espoir, par le grand capital, qui a le trouillomètre à zéro.
Réflexions citoyenne sur Mélenchon et le jugement populaire
Un dénigrement systématique à l’encontre de Mélenchon est organisé par les tenants du capitalisme mondialisé, aujourd’hui hors de contrôle par les États. Pourquoi ?
Ils chient dans leurs frocs et ces conards, agiles à se servir des calculettes pour manier le fric, le sont également quand il s’agit de politique.
Que constatent-ils ces oublieux de l’humanité ?
- Mélenchon en 2012 : obtient 11,2 % des voix au premier tour des présidentielles, ha ha rigolent-ils.
- En 2017 : 19,6 %. He les mecs faut se réveiller, disent-ils.
- En 2022 : 22 %. Ces atrophiés de la vie, de l’amour, utilisant encore leurs calculettes, constatent que rien ne va plus. Avec la tendance linéaire, le résultat se projette à 24 % en 2027, et avec un modèle exponentiel à 26 %. Au secours, Macron, aide-nous ! Vite : à vos médias, instituts de sondages, politiciens véreux, séides des médias de masse, milliardaires. Haro sur Mélenchon !
En ce moment, la bête de campagne se réveille, fait le plein d’ail des ours, grimpe lentement mais surement dans les foutus sondages. On peut même lire sur certains bandeaux de télé : « un deuxième tour Bardella-Mélenchon, une alternative ? ». Alain Duhamel, récemment lors d’un débat respectueux avec Mélenchon, se demande si au second tour, le front républicain fonctionnerait… avec Mélenchon au deuxième tour ? Révélateur de la haute teneur morale de la non gauche
J’entends souvent certains citoyens, que je considère comme appartenant au peuple de gauche, sans forcément être militants, dire : « Je n’aime pas Mélenchon. » Cette phrase, aussi répandue qu’absurde, mérite d’être interrogée.
Il n’y a aucune relation affective à avoir avec un responsable politique. On peut être d’accord ou non avec ses idées, ou désapprouver certains de ses comportements, mais parler d’amour ou de haine personnelle est impropre. Reformulons, après un petit sondage auprès de moi-même:
« Je n’adhère pas au comportement médiatique de Mélenchon ni à sa ligne politique. »
La phrase s’entend mieux mais encore faut-il justifier son affirmation ou retourner regarder Pujadas et consorts.
La politique incarnée par Mélenchon
Nous parlons donc de la politique que Mélenchon incarne, celle de La France Insoumise, élaborée collectivement.
Une première convention a réuni plus d’un millier de participants, dont deux tiers tirés au sort, à Saint-André-lez-Lille en octobre 2016.
De cette convention sont nés les fondements du programme L’Avenir en commun, enrichi par plus de 150 000 contributions citoyennes, puis publié sous la direction de Charlotte Girard. Charlotte Girard quittera LFI suite à des différents avec Mélenchon. Son compagnon, François Delapierre dont l’influence fut déterminante dans le projet politique, du parti de gauche, aussi compagnon et ami proche de Mélenchon, décède.
Avant de juger, je pose une question simple à ceux qui répètent « Je n’aime pas Mélenchon » : qui a réellement lu le programme L’Avenir en commun ?
Trop souvent, la réponse est : « Je n’ai pas le temps », « j’ai du lait sur le feu », ou « les médias n’en parlent jamais ».
Dans ce silence, je préfère retenir la sagesse de Sophocle :
« J’ai l’habitude de me taire sur ce que j’ignore. »
Lire le programme avant de critiquer n’est pas un choix, c’est un devoir citoyen, tout du moins pour ceux qui jugent.
Les accusations médiatiques et leur contexte
1. L’antisémitisme
Les actes antisémites sont des délits ou des crimes. À ce jour, aucune procédure n’est engagée contre Mélenchon ou LFI pour de tels faits. Au contraire, LFI a porté plainte contre certains journalistes et personnalités pour propos antisémites. Si les accusations sur LFI étaient fondées, vous pensez bien que la justice serait intervenue depuis longtemps.
Amertume du bonhomme, avec quelques phrases récupérées sur europe1, Rmc, Bfm,
« Je me sens abandonné par ceux que j’ai défendus toute ma vie. Jamais nous n’avons manqué à notre devoir. Ni aux principes qui le fondent. » — entretien à Orient XXI.
« La communauté juive que j’ai connue, avec qui j’ai milité lorsque j’étais élu de Massy, vivait dans le débat et assumait ses divergences. Il y avait les ‘cultuels’ et les ‘culturels’. La gauche, c’était les ‘culturels’. »Il affirme aussi : « Nous serons toujours les premiers à lutter sans faiblesse contre l’extension du racisme. »
« Historiquement, la communauté juive avait fait le choix juste et judicieux de la gauche. »« on invente une polémique » sur ses mots, estimant que « cela participe d’une guerre idéologique dont le but est de faire taire les opposants ».
« Personne n’a porté plainte contre moi pour antisémitisme … c’est donc que nos accusateurs n’y croient pas eux-mêmes. »
2. Sa position sur le Hamas
Son analyse s’inscrit dans le cadre du droit international et de la défense des droits humains, ce qui ne l’empêche pas d’être caricaturé dans les médias.
Il ne prononce pas le terme de terrorisme, car selon lui, reconnaître le Hamas comme organisation terroriste poserait problème pour les traduire devant la justice pour d’éventuels « crimes de guerre » : il veut rester dans le cadre du droit, et il qualifie les actes du 7 octobre de meurtres de masse.
3. L’épisode « La République, c’est moi »
Lors des perquisitions menées au siège de LFI et chez plusieurs militants en octobre 2018, suite à une plainte bidon de l’ex-frontiste Sophie Montel qui pensait faire plaisir à Marine, Mélenchon réagit vivement : il est député et représentant de la République, et la police lui refuse illégalement l’entrée dans ses locaux du mouvement. Les images montrent des tensions et des gestes d’intimidation, mais huit ans après, malgré 10 perquisitions et de nombreuses enquêtes, n sa condamnation est pour rébellion et provocation, qu’il considère symboliquement comme une “médaille de la contestation” qui lui a été offerte.
4. « La police tue »
Suite à la mort dans un véhicule, d’une passagère, lors du refus d’obtempérer du conducteur, Mélenchon écrit :
« La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour “refus d’obtempérer”. La honte, c’est quand ? ».
Il confirme ses propos sur France Inter, mais les médias ne retiennent souvent que la phrase « La police tue ». Selon l’IGPN, environ 90 personnes sont mortes lors de missions policières depuis 2022, ce qui montre que de fait, la police tue. Savoir si c’est a bon escient est un autre débat.
Pour les fosses, voir les révélations faites par la police au sujet de Sainte-Doline, ou de l’affaire angelina.
Parcours et cohérence politique
Mélenchon est souvent caricaturé comme changeant ou radical. La réalité est autre : il est constant et fidèle à ses idées, construisant une gauche qui ne se réduit ni à la social-démocratie, ni au centre libéral.
Son parcours : OCI, PS, Parti de gauche, Front de gauche, LFI, NUPES.
Ses fonctions : conseiller municipal, conseiller général, sénateur, député européen, député de Marseille, ministre délégué, codirigeant de l’institut La Boétie.
Le mec a du bagage, et est un tribun. J’ai hâte d’assister à un débat Bardella/Mélenchon si Bardella a les burnes d’accepter un débat.
Résultats présidentiels et réaction
2012 : 11,2 %
2017 : 19,6 %
2022 : 22 %
Ces chiffres expliquent la réaction médiatique et capitaliste : une progression régulière, qui inquiète ceux qui détiennent le pouvoir économique et médiatique. Tout le monde serre les fesses et ce con de Mélenchon est en passe de réussir l’union des droites, du PS à Zemmour. Après la dissolution, si le RN n’est pas majoritaire et si Macron est défait, c’est grâce à son action au sein du nouveau front populaire..
Conclusion citoyenne
Il est tentant de juger Mélenchon sur des slogans ou des extraits médiatiques. Mais le véritable débat, le seul utile, est celui des idées portées par LFI dont il est le chef incontesté,de ses actions, mis en perspective avec leurs résultats et leur cohérence.
Avant de dire « Je n’aime pas Mélenchon », il faut lire, comprendre, réfléchir et se positionner en citoyen responsable, pas en répétant ce que l’on entend ou ce que l’on voit dans les médias inféodés.
Le fascisme est devant une porte entrouverte, le rempart est devenu un petit muret. De Macron on passe à Micron.
Nous avons une occasion historique, au cours des élections municipales, d’exprimer notre refus de cette droite moribonde, de ce fascisme revigoré, de ce capitalisme nauséabond, (dont je reparlerai bientôt, c’est sur le feu). J’espère que dans toutes les communes, des listes vont se monter, conscientes que si actuellement les communes, surtout rural sont le maillon méprisé du millefeuilles français, elles doivent doivent politiquement s’affirmer et ne pas rester dans une vision communale, certes estimable mais trop aligné sur le consensus mou qui est imposé, amusez vous dans votre coin, mais foutez nous la paix.
Pour ce qu’il reste à faire, le tracé est simple, gagner les municipales, gagner la présidentielle,gagner les legislatives, réunir une assemble constituante, rediger une constitution, un referendum et hop vogue la galère.
Pour les fosses, souvenez- vous qu’une constituante a existé en 1789, et qu’elle a accouché.
L’Assemblée constituante (1789–1791) a accouché principalement de :
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La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (26 août 1789)
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La Constitution française du 3 septembre 1791
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Les décrets fondateurs abolissant l’Ancien Régime (noblesse, privilèges, dîmes, féodalité)
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La Constitution civile du clergé (1790)
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La réforme administrative : départements, communes, tribunaux
Pour les curieux, La France insoumise (LFI) a un livret thématique appelé « Constituante : Pour une 6ᵉ République de l’intervention populaire ».
D’Ginto