Résumé de l’épisode précédent:
Après avoir bouffé le pigeon voyageur et son message, AbrahamLicol qui vient de passer l’hiver sur le plateau ou il a désespérément cherché Marie Laforêt, vient chez moi boire un coup.

Après neuf bières — diverses, et pas avariées — Dremmwel, Lancelot, Coreff. Après un petit tour en Ardèche avec Java et Ale’Ouët, un rot discret plus tard, Abraham Licol reprend son souffle. Heureusement, nous ne sommes pas à Erquy, ce petit village cher à Astérix. En Bretagne, on compte environ 132 brasseries artisanales… ah non, 133. Le temps de terminer cet article, nous serons certainement à 134.
Abraham se lève et, de sa voix de stentor, m’apostrophe : — As-tu déjà vu une reine des termites ?
— Qu’est-ce que tu racontes ? Je sors rarement chez les Drags !
— Mais non, bougrelas, je te parle de l’insecte.
— Bah non, j’ai pas eu l’occasion.
— Eh bien tu serais sur le cul. Elle est énorme, grasse, un peu comme la nana dans La Guerre du feu. Elle pond un œuf toutes les trois secondes pendant vingt ans. Et le roi, ce grand nigaud, doit rester à côté pour la pourvoir en spermatofoïdes de temps en temps. Ces foutus bestiaux ont des centaines de millions d’années d’existence. T’imagines, ils en ont des choses à dire. Mon oncle, qui parlait à l’oreille des termites, est mort de rire. Il paraît que les termites sont des rigolos.
— Quel est le rapport avec notre réunion ?
— Peste, bouffre ! J’y viens, du calme. Je pose la question : quelle est la plus grande catastrophe que la planète ait vécue ? Une billouse, Poncho!.
— Les météorites ? L’ère glaciaire ? La fin des dinosaures ? J’en sais rien, moi…
— La plus grande catastrophe capable, à travers les siècles, de produire elle-même une catastrophe toutes les trois secondes… c’est, je te le donnes Émile? — Poncho, moi c’est Poncho. joker! — Quel con, c’est l’humanité !!!!! — ils avaient déja des journaux? — Mais non, je dis c’est la race humaine.
— Pourquoi tu dis ça, ô vénérable Abraham ?
— Attends. Tu sais où ça s’est produit, cette connerie, il y a au moins sept millions d’années ? Lucy, cette gamine, elle n’a que 3,2 millions d’années et elle est toute flétrie. Pour voir Lucy, premier musée à gauche dans ADDIS-ABEBA.
— Adis fait des logements sociaux en Ethiopie?
— Mais non je te parles de la capitale de l’Éthiopie , alors ça s’est produit ou ? — encore joker! — En plein Alkebulan.
— C’est quoi encore ce truc ?
— Estafier de mes deux ! C’est le nom que donnaient les autochtones à l’Afrique. Éthiopie, Tanzanie, comme on dit aujourd’hui. Tu sais comment on appelait l’Europe ? L’Asie Mineure, voilà de quoi déplaire a ZE…….Désolé, il y a des noms qu je ne peux citer de peur de gerber. Un caillou dans la chaussure des fachos qui ont horreur de la préhistoire, on descend tous des Noirs. Et malgré l’immense diversité africaine, seulement 60 000 individus se sont échappés pour migrer hors d’Afrique. Bonjour la consanguinité. Consanguins et noirs!
— Pourquoi tu dis que c’est une catastrophe ?
— Sabre à finances ! Parce que, par le grand bâton à merde, l’humanité ne fait que bouffer, extraire et utiliser les constituants de la planète sans jamais les remplacer. Et au bout de la planète, il y a un mur qu’on va se prendre en pleine gueule. “Tuclic, voisclic”, comme disait Xi en jetant sa bouteille de Coca au bout de la Terre.
— Putain, t’es pessimiste, toi.
— Attends, c’est pas fini. L’humanité n’est pas tombée du ciel. C’est la planète elle-même qui l’a créée.
— Dans quel but ?
— Elle doit se fendre la gueule. “Vas-y, mon colon, détruis, détruis… tu te détruis toi-même.”
Si je te résume :
La planète, vieille dame de 4,54 milliards d’années, s’ennuie. Les fleurs, les abeilles, les dinosaures, ça va un moment, mais on se lasse, c’est planétain. Alors, dans un éclat de rire planétaire, elle invente l’humanité, ne lui laissant qu’une seule option : tout consommer et pour faire bonne mesure, elle nous peint tous en noir.
Suite au prochain épisode.
L’onglet suivant est réservé à ceux que j’énerve et à tous les traders du monde,pas uniquement ceux de Milan.
D’ginto.