Les élections européennes n’ont aucune influence sur la politique nationale, nous serine Macron lorsque les premiers sondages tombent il y a quelques mois.
À vingt heures, heure locale, alors que les bureaux de vote viennent juste de fermer, il annonce la dissolution de l’Assemblée nationale. Quelle spontanéité ! A-t-il fait un soupçon d’acte de contrition, évoqué en quelques mots sa responsabilité ? Non, il nous refait le coup du rempart contre l’extrême droite. Ce mec ne manque décidément pas d’air.
Le raisonnement qu’on lui prète est spécieux :
- Je dissous l’Assemblée nationale.
- Le RN devient le patron du parlement.
- Les résultats de la gouvernance RN sont catastrophiques.
- En conséquence, les Français comprennent enfin et Marine Le Pen ne sera pas élue présidente de la République en 2027. Macron aura rebouché l’énorme brèche créée dans son rempart, il nous aura sauvés.
Il oublie plusieurs choses : c’est que son premier quinquennat a été une cata et qu’il a quand même été réélu ! Il oublie une deuxième chose : c’est que le RN ne tombera peut-être pas dans le piège, qu’il sera bien sage jusqu’aux présidentielles, qu’il ne pourra pas faire pire que pendant les sept dernières années, qu’il pourra faire quelques réformes démagogiques, flattant le bon peuple français, offrant ainsi une voie royale à Marine.
À quelque chose malheur est bon, les élections législatives vont enfin être séparées de l’élection présidentielle, à moins bien sûr que le nouveau président de la République, élu en 2027, ne dissolve à son tour l’Assemblée nationale.
Ce Jupiter est définitivement une raclure, un petit coq prétentieux, mais il va nous donner l’occasion de vérifier, dans le mois et demi qui suit, que la gauche française est la plus con du monde.
La dissolution est utilisée pour les rustines, mais devant l’ampleur de la catastrophe, ce n’est pas une rustine qu’il faut, mais une sixième République. Et oui, je remets ça !
D’ginto
oui cet homme dévoie le sens des mots comme d’habitude, le rempart était en fait tremplin…