Hanno un papa, pas moi.

Le 8 mai 1945.

« Hanno un papa ! » Pas moi.
Ouf, ça y est : les cathos ont retrouvé un boss. L’État du Vatican a son chef d’État, tout-puissant : exécutif, législatif, judiciaire. Le diocèse a son évêque. Le cumul des mandats, au Vatican, c’est un sacrement.

Du haut du balcon, il nous dit : « Dio vi ama tutti. »

Et pour preuve… l’amour qu’il a pour les Palestiniens qu’il rappelle à lui, jour après jour. L’amour qu’il a pour les Ukrainiens, qu’il rappelle aussi. Et bien d’autres. Dio Dio, che amore.

Le 8 mai 1945.

Une date floue dans les marges. La capitulation de l’Allemagne, oui. Mais les festivités, elles, se sont faites sans la représentation civile des 26 millions de morts soviétiques. Oubliés, méprisés. On fait payer à tout un peuple notre incapacité à faire tomber un homme.

Maintenant de quoi faire bondir Florence Portelli.

Pendant ce temps, à Sétif, un vieil Algérien de 96 ans ne peut pas fêter. Il se souvient.

Le 8 mai 1945, Bouzid Saal tombe sous les balles d’un policier français. Les émeutes démarrent. À Sétif, Guelma, Kherrata. Répression féroce. Exécutions, tortures, précipitations du haut de falaises, cadavres brûlés, dans des fours à chaux……

Le boss de l’époque ?
Un télégramme, 11 mai 1945. Le général de Gaulle ordonne à l’armée d’intervenir. Le général Duval exécute, c’est le cas de le dire.

Commémorons, mais souvenons-nous de tout.

Bonne nuit, et sans brouillard.
— D’ginto

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