L.O.V.E Milan

 

Je propoose ici une feuille de route globale, a développer, particulèrement adressée à mes camarades de E.g.A.l

Dans le texte « orientation stratégique » adopté par l’assemblée représentative 24, LFI fait amende honorable, peut-être trop tard, en écrivant :

« Nous devons préparer les prochaines élections municipales et les élections consulaires pour les Français·es de l’étranger. Dix ans après la fondation de la France insoumise, ce rendez-vous doit marquer une nouvelle étape du développement de notre mouvement. Il doit notamment servir à accélérer notre implantation locale. »
(paragraphe 37, page 10).

Ils ajoutent également :

« Nous nous fixons comme objectif d’investir un maximum de conseils municipaux, jusqu’aux plus petits villages. »

Rien ne peut me faire plus plaisir. Tous ceux qui, condescendants, se moquaient de moi quand je répétais depuis dix ans : « Stop à l’élitisme, le monde rural existe, et dans ce monde rural il y a une myriade de communes » 335 en Ardêche , pourraient peut-être eux aussi faire amende honorable.

Je reprends donc mon cheval de bataille : il faut politiser les élections municipales, même dans les plus petites communes comme Lalevade-d’Ardèche, 2,27 km² pour 38 habitants. Rappelons que les conseillers municipaux sont les faiseurs de sénateurs. Comment ignorer que 95 % du corps electoral pour les sénatoriales est composé par les conseillers municipaux, avec le mode inique du code electoral. Pour expliquer une fois de plus mes propos, dans ma commune à Lablachère 07200, une liste qui obtient 40 % des voix exprimées, reçoit 14 sièges de conseillers alors que la liste suivante, avec 36 % des voix n’obtient que 3 sièges.

Il est impératif de politiser l’action des municipalités. Les vrais patrons des municipalités doivent être les citoyens — ceux qui, tous les six ans, glissent un bulletin de vote dans l’urne, retournent chez eux fiers d’avoir accompli leur devoir, et passent à autre chose jusqu’à la prochaine campagne. Il est temps de leur rendre le pouvoir qu’ils délèguent si facilement. Dans toutes les maries on afficher dans toutes les mairies, les jours de vote, une reproduction de L.O.V.E

Tous les citoyens sont respectables ; cessons de les prendre pour des abrutis. Nous avons tous des compétences à mettre au service du collectif. Certes, les réactions du peuple peuvent parfois sembler décourageantes. Mais cela fait des années qu’on lui martèle : « Votez pour nous, on s’occupe du reste. »

Politiser les municipalités : pourquoi et comment ?

Mettre fin au vote familial, celui qui consiste à voter pour le cousin de la grand-mère d’Antonin parce qu’il est « si gentil », est un premier pas. Mais politiser les municipalités signifie bien plus que cela. Il s’agit de politiser les citoyens eux-mêmes, de leur donner des outils pour s’engager activement. C’est un travail de fond, une démarche libératrice.

Une politique libératrice : un concept central et des valeurs fondamentales

Engager une politique libératrice, c’est aller au-delà de simples indignations ou revendications. C’est choisir un mode de vie, le défendre, le proposer, et réfléchir aux racines mêmes de nos aspirations. Et pour moi, ce choix repose sur un concept central : l’Amour.

Attention : rien de romantique ou de mystique ici. L’amour, c’est l’intérêt sincère manifesté envers une catégorie de choses essentielles :

La Liberté
Pas une aspiration vague, mais un socle concret. Elle doit garantir l’émancipation de chacun tout en respectant autrui et l’environnement. Comment parler de liberté quand nos enfants sont enfermés dans un système éducatif uniformisant, tuant leur créativité avec des dispositifs comme Parcoursup ?

La Fraternité
Elle est essentielle pour renforcer le lien social et l’entraide dans tout projet collectif. Mais où est la fraternité lorsque le « vivre-ensemble » devient un slogan creux, relégué au second plan ?

L’Égalité
Pour que chaque individu, indépendamment de sa condition, jouisse pleinement de ses droits. Comment revendiquer l’égalité face aux disparités flagrantes dans l’éducation, l’emploi ou la santé ?

La Laïcité
Elle garantit un espace commun libre de toute domination religieuse, protégeant la liberté de conscience et le respect des différences.

Le respect de la planète
Parce qu’ignorer notre maison commune, c’est compromettre l’avenir même de l’humanité.

Une politique enracinée dans le temps

Cette politique doit s’appuyer sur une conscience éclairée du passé. Non pas pour se figer dans une mémoire stérile, mais pour tirer les leçons nécessaires à la construction d’un présent plus juste et d’un avenir durable. Être conscient du passé, attentif au présent et tourné vers l’avenir : voilà ce qui doit guider toute démarche politique.

Pour conclure

Politiser les municipalités, c’est redonner le pouvoir aux citoyens, réinsuffler dans la politique un sens originel et profond. Une philosophie de vie centrée sur l’amour, soit la liberté, l’égalité, la fraternité, et la sauvegarde de notre planète. Il est temps de transformer nos colères en aspirations collectives et nos aspirations en actions concrètes.

Cette transformation ne pourra pas se faire avec la constitution actuelle, le code electoral actuel et l’organisation actuelle de l’état. Au boulot.

 

 

Peut on rire et se rejouir de tout

Il est curieux de voir les fachos qui, bien sûr, proclamaient qu’on pouvait rire de tout lorsqu’il s’agissait des caricatures de Charlie. Aujourd’hui, ces mêmes personnes ne supportent pas qu’on se moque ou qu’on se réjouisse de la mort de Le Pen. Bande de salopards.

Pour ma part, je m’en réjouis. Mais soyons clairs, chers fachos : non seulement je m’en réjouis, mais je m’autorise à le scinder en deux. Voici mes explications :

**Chez Le Pen, il y avait deux facettes :**

1. **L’homme privé :**
Cet homme-là, je le respecte comme n’importe quel citoyen.

2. **L’homme public :**
Celui-ci, je me réjouis de sa disparition. Je danse Place de la République ou ailleurs pour célébrer cet événement. Facho, chambre à gaz, Waffen-SS, torture, négationnisme… Vous savez déjà tout. Cependant, si nous devons danser à chaque fois qu’un facho disparaît, il va falloir s’entraîner sérieusement.

**Pour que les fafs comprennent bien, je donne un autre exemple :**

**Gérard Depardieu : deux hommes :**

1. **L’homme privé :**
Qui doit être jugé et condamné si les faits qui lui sont reprochés sont juridiquement prouvés.

2. **L’acteur :**
Immense et respectable dans son art.

D’ginto

Journée de honte nationale

Après avoir péniblement respecté cette journée de honte nationale, je reprends la plume, une plume d’oie, comme il se doit. Même si la mère d’oie merdoie, le Vaudois ondoie malgré son lumbago doigt. C’est absurde, un jour de mariage.
Deuil national, mon cul. Comment ose-t-il imposer cela pour une catastrophe survenue dans un territoire ignoré et méprisé par l’État français ? Pourquoi faut-il toujours des morts, de la faim, de la soif pour que les guignols étatiques daignent remuer leurs fesses ? Pour couronner le tout, les propos de Macron sont à vomir, alors je pose une gerbe sur ses pompes.
Voici un État capable de mobiliser un milliard pour reconstruire une foutue cathédrale, mais incapable de rétablir l’eau, de nourrir, d’abreuver une population, même si habituellement elle est vêtue de peaux de bêtes et mange des rats.
Macroniste, dernier des maux i cons (excellent documentaire sur Ennio, au passage), notre Président, une lanterne à la main, s’écrie :
« J’ai beau chercher ! Où diable est mon armée ? Elle était là pourtant hier matin. Me l’a-t-on prise, ou l’aurais-je égarée ? Ah ! je perds tout, je suis un étourdi ! Mais attendons, au grand jour, à midi. Que vois-je ! Ô ciel ! que mon âme est ravie ! Prodige heureux ! La voilà, la voilà ! Ah ! ventrebleu, qu’est-ce donc que cela ? Ma foi, c’est l’armée ennemie. »
Et puis merde. J’ai les réservistes, fidèles au poste et surtout avides de postes. L’ennemi, on s’en fout, ça fait sept ans qu’ils supportent mes gags. La motion de censure ? Je m’en fiche. Ce qui m’intéresse, ce sont ceux qui veulent que je démissionne. Bien sûr, fidèle à moi-même, je clame haut et fort que j’ai été élu démocratiquement et que je resterai jusqu’au bout. Mais en douce, j’ai cette tentation de démissionner sur-le-champ.
Le nouveau président, que fera-t-il, vu que l’Assemblée nationale ne peut être dissoute avant le 7 juillet 2025 ? Et là, je ris. Je me prépare à décocher des tonnes de flèches sur sa gueule, face à l’incapacité qu’elle(oh sorry, qu’elle ou qu’il) aura de nommer un Premier sinistre. J’ai peut-être inventé un nouveau jeu : un jeu de quilles avec une seule quille, le Premier ministre.
Cela dit, j’ai raté mon coup. J’aurais dû, dès le début, nommer Mélenchon Premier sinistre. Il n’aurait pas tenu longtemps. Peut-être au prochain coup.
Et là, j’admire encore mon génie — pardon, le génie de Bayrou — en nommant Valls comme ministre des Outre-mer. Valls la godille, ou encore Valls la Veleta, comme on dit à Barcelone, où sa liste obtiendra six sièges sur 46. La Veleta, modèle exemplaire de ce que sont la plupart des politiques.

D’ginto

Une bonne nouvelle pour Netanyahu

Voilà de quoi ajouter à la liste de mon indignation, indignation qui fait donc de moi un antisémite.
Je proteste contre, contrairement à notre Premier ministre, et donc à Macron, qui l’autorise la tenue du gala « Israel is Forever », un gala sioniste avec pour invité d’honneur le fasciste suprémaciste, raciste et homophobe Bezalel Smotrich.
Ce dernier, ministre des Finances et chef du parti sioniste religieux, est une figure clé de la coalition de Netanyahu et affirme tranquillement, en tant que « colon en chef » de la Cisjordanie, qu’Israël, la « Terre promise », devrait s’étendre jusqu’à Damas, en Syrie, en passant par la Jordanie, le Liban, l’Irak, l’Égypte et l’Arabie Saoudite. Cet homme, qui propose d’organiser la famine à Gaza, est pour moi un présumé criminel de guerre, comme de nombreux membres de l’État israélien et de l’armée au doux nom de Tsahal.

Qui invite donc ce charmant personnage ? Nili Naouri, présidente de l’association qui affirme qu’« il n’y a pas de population civile innocente à Gaza ». Et cette dame est avocate! Les déclarations de cette Franco-israélienne laissent pantois et ne peuvent que desservir la cause israélienne..
Israël, l’État du moins, a déjà reçu un satisfecit avec les invitations de TF1 et CNews et est maintenant adoubé par l’État français. Le porte-parole du Quai d’Orsay a déclaré vendredi 25 octobre : « Monsieur Smotrich a toute possibilité de venir participer à un gala à Paris. »

La honte Macronienne continue.

D’ginto.

Una lacrima sul viso

Nous étions admiratifs de son courage, de son humanité, de sa résistance. Madeleine Riffaud est morte, guerrière de la resistance, de l’amour, de la fidélité, du reportage, de  la poésie, elle a perdu son dernier combat et, avant de pousser son dernier soupir, a-t-elle pensé :  « Tout ça pour ça. »

Ce soir je n’attends plus madeleine.

una furtiva lacrima
ua lacrima sul viso
« Alors il est tombé. Comme un sac de blé. Il n’a pas crié. C’était peut-être un type bien, peut-être un salaud. Je n’ai jamais cherché à connaître son nom. C’est l’uniforme que je visais. Ce qui est malheureux, c’est qu’il y a toujours un homme dedans. » M Riffaud

« Ceux-là, demain, qui me tueront,
Ne les tuez pas à leur tour.
Ce soir, mon cœur n’est plus qu’amour.
Ce sera comme la chanson. » Madeleine riffaud

To win or not, to win that is the question.(LeChat Qu’expire, 11/2024)

to win or not, to win that is the question. (Le Chat qu’expire, 11/2024)

La gauche — ou plus grandiloquemment, « la France » (insérez ici notre odieux hymne national) — peut-elle gagner en 2026 ? T’as vu l’adverbe? pas mal non?

Michel – « Qu’ouis-je ? Qu’entends-je ? Qu’accoustiquais-je ? Suis-je éveillé ou bus-je,  2026 ? Tu délires, mon pote, les élections, c’est en 2027. »

D’Ginto – « Non, mon petit Michou, tu ne penses qu’à l’élection pestilentielle, la préférée des Français, la plus conne en attendant. Genre : Bonjour, Monsieur, vous préférez la grippe espagnole ou la COVID-48 ? Moi, je parle d’une des plus importantes élections à venir : les municipales. »

Michel – « Les municipales ? On s’en fout, ça ne sert à rien ! Tu as vu ici toutes ces réunions pour boucher trois trous ? »

Voilà le mot lâché. Mais moi, je ne m’en fous pas. Avec les municipales, les citoyens peuvent regagner du terrain, de l’écoute, de la reconnaissance, et préparer la Sixième République. À condition de réanchanter la cité, de rassembler, avec leurs différences, les citoyens, de voter politique et non par atavisme, pour le cousin de la grand-mère du général Untel, qui a tant fait pour la fosse co… pardon, pour la commune. Ces élections doivent être politisées jusqu’aux plus petites communes, et non être, comme trop souvent dans les zones rurales, des affaires de famille, de prestige, de copinage.

Michou n’a pas tort : pour avoir été deux fois, avec deux maires différents (soi-disant ), conseiller municipal et avoir démissionné deux fois, je peux effectivement adhérer à ses propos. Dans sa forme actuelle et avec le mode de scrutin inique que l’on connaît, le conseil municipal n’a aucun intérêt. Combattre des moulis a vent, c’est super en littérature, mais dans la  cité c’est épuisant, pour rien.

Il ne faut plus prêter l’oreille aux Pujadas et autres inféodés, ni aux politiciens qui ne subsistent que par l’exploitation des communautarismes. Intéressons-nous à ce que nous avons en commun, et ce commun, ce n’est ni le pape, ni les rabbins, ni les imams, ni les gourous, ni le CACA 40. Non, c’est la planète, et toutes les entités qui l’occupent et Y VIVENT, EN VIVENT. Vivre, ce n’est pas amasser, c’est partager.

Je suis encore submergé d’émotion en repensant aux larmes versées le jour des résultats présidentiels de 2002. Ce n’est pas si vieux : ces larmes n’étaient pas pour Chirac, ni même pour Jospin (qui, « aidé » par toute la gauche, arrivait troisième). Non, c’étaient des larmes parce que Le Pen était deuxième. Merci, Mitterrand. Aujourd’hui, tout cela est banalisé : les partis d’extrême droite vomissent leur haine, avec la complicité du débloque central et de la droite soi-disant républicaine.

LFI n’est pas un parti de gouvernement, martèle Ducon Premier et ses bouffons. Le RN, en revanche, ça oui, c’est un parti de gouvernement ! Macron aura été le pire avatar que nous ayons connu dans cette nauséabonde Cinquième République. Ce mec va vivre des jours tranquilles, pas à Clichy, après avoir continué a dépecer et vendre la france (la grande braderie continue) il va faire des conférences bien rémunérées dans le monde entier, c’est dégueulasse et souvenons que ce mec peut sévir encore de nombreuses années avec ses potes milliardaires, allons bordel réagissons. Nous avons vécu avec la Covid, les pires conneries, nous avons constaté l’état déplorable de la recherche et notamment pharmaceutique et pan sur le bec, on vend Sanofi. Serge Weinberg ancien pdg empoche 200 millions d’euros (dixit Mélenchon). On se calme ! Comment ?

Trois volets sont à notre disposition pour résister : les élus, les partis et syndicats, et nous, les citoyens.

Je commence par les citoyens. Le moyen le plus simple, c’est de voter aux municipales. Je ne vais pas donner des consignes de vote, mais je veux tenter d’ouvrir les yeux  de ceux qui votent RN par dépit, des jeunes, de ceux qui votent pour les inexistants du débloquecentral ou pour la droite (si l’on considère que le RN ne représente pas la droite). Arrêtez de bêler avec les Brunet, Pujadas, Rochebin, Thréard, qui ne sont pas ma tasse de thé, mais je ne parlerai même pas de ces autres « journalistes » télé ou animateurs qui me donnent la nausée. Les réseaux sociaux peuvent servir, mais comme moyen de communication, pas comme espace de consommation.

Non de Moi, ou en suis-je? Ah, oui, les volets.

Deuxième volet : Les élus

. Les élus de gauche doivent tout faire pour forcer les commissions et l’Assemblée nationale à prendre des mesures pour le peuple, pour montrer que la droite est nullissime (extrême ou non), à éclairer les égarés, et surtout, à faire connaître ces résultats au-delà des convaincus de Médiapart, Libé, Fakir, l’Humanité, LFI. Il faut donc que députés et partis se mobilisent pour passer sur toutes les chaines, même les chaînes publiques et faire connaître les votes et les résultats de chacun. La chaîne parlementaire fait à peu près du bon travail, mais qui la regarde ? Arte reste un peu rattrapable… Peut-être, si Aymeric Caron l’emporte et que BHL se casse. Le « 28 minutes » est devenu une soupe de gauche libérale. On n’y croise pas Mermet, Poutou, Besancenot, LFI ou le NFP. Et pour cause : en regardant l’univers de Stéphane Courbit, milliardaire et producteur de cette émission, on comprend où on met les pieds. Par contre sur d’autres plateaux, quand un Jerome Guedj vient débiner Mélenchon, alors là on invite? Comme on invite BHL ou Endhoven le philosope à  plateaux, pauvres moules accrochées à leur rocher, débineurs de la gauche qu’ils veulent et présentent comme antisémite,

Troisième volet : Les partis et syndicats. Il faut mobiliser la rue autour d’un thème central : « Rien n’est possible en Cinquième République, et attention, nous sommes capables de nous comporter comme les autres en en abusant si nous ne la transformons pas. » Actuellement, un bel oxymore, le « bruyant silence » reflète bien les partis de  gauche.

Il y a un quatrième volet : le pavé. Mais quand je vois comment on me regarde quand je propose d’aller manifester dans le centre d’Aubenas, au lieu de tourner comme des bœufs autour de deux ronds-points, je doute de revoir, un jour, la joie et la liesse de la révolution.

D’ginto


Le bal des Nazes

Le Bal des Nazes

Au risque de froisser quelques amis, j’invite tous ceux qui participent au dénigrement collectif de La France Insoumise et de son « patron » Jean-Luc Mélenchon à rejoindre le bal des Nazes.

Pour la plupart, ils n’ont jamais lu une ligne de Mélenchon, écouté un discours, ni consulté le programme L’Avenir en commun. Ils se contentent de reprendre les propos des bouffons des médias inféodés au régime délétère de Macron et de sa clique.

Quelle honte, de la part d’un président de la République – représentant de tous les Français – de faire preuve d’autant de bassesse ! Et pourquoi ? Mais venant de lui, on ne peut plus s’étonner de rien, et il semble que nous n’ayons pas encore touché le fond du trou dans lequel il veut nous plonger.  » Le macronofascisme est à l’œuvre dans notre République ». — Gérard Mordillat

Souvenez-vous, aveugles et sourds, que sans LFI et JLM, nous serions en train de nettoyer les chiottes du FN.

Sans JLM, la gauche serait restée au niveau pitoyable où Hollande l’avait laissée.

Il est temps de se ressaisir : les chiottes ne sont pas loin, et sans un sursaut politique des partis de gauche, unis autour d’un projet pour une nouvelle République, nous fonçons droit dans le mur. Le bloc central et la droite – cette droite qui gouverne, forte de ses 47 députés – préparent le lit de Marine, ou de son successeur si elle est condamnée.

Réveillez-vous, cessez de vous laisser berner par la médiocrité. Lisez, écoutez, débattez, mais arrêtez de bêler avec les loups. Ayez une opinion, la vôtre.

 

l’espoir fait vivre

L’espoir fait vivre, mais pour combien de temps ?

Les ÉTATS-UNIENS seront-ils moins naïfs que nous, moins crédules que les Français avec Macron, deux fois, que les Israéliens avec Netanyahou, deux fois aussi ?

Admettons même que Kamala gagne : quel changement cela apporterait-il ? Les États-Unis continueront de détruire la planète, de faire de l’argent pour quelques-uns, d’accroître les inégalités, d’armer Israël…

Toujours le même choix dans ces élections présidentielles obsolètes, dans quelque pays que ce soit : la peste ou le choléra.

Certains clowns ont essayé de démystifier ces élections, comme Beppe Grillo ou Coluche. Mais là, il n’est plus question de clowns. Trump, qui incarne à mes yeux la crapulerie absolue — violeur, voleur, milliardaire en devenir — n’a rien à faire des idiots qui le suivent. C’est un fils de pute, certes, mais c’est leur fils de pute : celui des revanchards et des oubliés. Le Pen, Trump, même combat.

D’ailleurs, je réalise que je suis dur avec les putes, et je leur présente mes excuses. On emploie parfois des expressions stupides. Mes excuses vont donc à mes amies de la rue St-Denis. Comparer des travailleuses du sexe à ces ignobles individus ? Impensable. Il n’existe même pas de mot pour qualifier ces accidents de l’humanité qui se portent candidats à la honte universelle, présidentielle.

FELx34, un ami martien de passage à Lablachère, me demandait récemment : « JUK BUHER Stroll ? » Je suis resté sans réponse, tant il est vrai que l’espèce humaine produit sans vergogne ces furoncles qu’on appelle les politiciens, que ni conjureurs ni magnétiseurs ne parviennent à éradiquer.

J’ai alors retourné la question : « Comment faites-vous pour vivre en harmonie ? » Sa réponse, qui m’a scotché, a été :

« Prixt hilatqkis nega rporeligrax. »

Avec l’aide de Barbara Cassin, (vous vous demandez qui est Barbara ? Moi aussi, mais ça donne un peu de poids intellectuel, non ?), j’ai traduit :

« C’est très simple, mon cher ami. D’abord, chez nous, il n’y a pas de religion. Vos religions ont causé tant de morts et de désillusions. Par exemple, aujourd’hui, vous êtes assis sur l’un des plus grands crimes de l’humanité : l’extermination programmée, encadrée, gérée, des gens de confession juive. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Au fil de vos siècles, qui durent cent ans, je crois, vos dictateurs divers et avariés auraient fait autant de mal s’ils avaient eu les moyens techniques. Chez vous, un homme a dit : “La religion est l’impuissance de l’esprit humain à faire face à des événements qu’il ne peut comprendre.”

La deuxième chose, c’est que chez nous, la propriété n’existe pas. Nous n’avons rien ; en d’autres mots, nous avons tout.

La troisième, c’est l’absence d’armes. Les seules armes létales que nous utilisons, à regret, servent à découper les thyrotyracus, les bases essentielles de notre alimentation. Le thyrotyracus est une sorte d’arbre mamicol mi-animal mi-végétal, dont nous coupons des morceaux au fur et à mesure de nos besoins.

Enfin, nous n’avons pas de sexualité telle que vous la concevez. Chez nous, nous sommes tous à la fois hommes et femmes, et le plaisir passe par le regard. Tu l’as remarqué, nous ne manquons pas d’yeux (FELx34 en a, en effet, 21 paires réparties sur tout le corps). La jalousie nous est totalement inconnue.

Afflelou aurait du travail ici, car il faudrait distribuer bien des lunettes de soleil pour éviter les partouzes ! Ce que vous appelez organe sexuel reste une énigme pour nous. Le “truc” dessiné par Courbet est un enigme, et pareil pour Orlan dans L’Origine de la Guerre… Comment faites-vous quoi que ce soit avec un instrument si petit ? »

Pas de religions, pas de propriété, pas de guerres.

 

Destitution

Destitution

On retiendra cette phrase de Gabriel Attal, « Monsieur Selfie » :
« Une farce, parce que même ceux qui voteront pour le débat de cette motion reconnaissent qu’elle est grotesque, infondée et qu’elle n’a aucune chance de l’emporter. »

Monsieur Selfie, pitoyable, retournez vous asseoir sur une botte de paille et cessez de nous emmerder, vous n’êtes plus rien. Votre théorie boiteuse selon laquelle seuls les projets sûrs d’être adoptés doivent être présentés est risible. Permettez-moi de vous rappeler, petit homme, que la destitution est un sujet sérieux, loin d’être grotesque, et qu’elle est encadrée par l’article 68 de la Constitution. De plus, c’est la première fois qu’une telle procédure est validée par le bureau excecutif de l’Assemblée nationale — un record pour votre patron.
Il est vrai qu’elle a peu de chances d’aboutir, mais elle a au moins le mérite de révéler le caractère, pour le coup grotesque, de notre Constitution et le besoin urgent de la réformer.

Macron, cet homme qui n’a pas tenu ses promesses électorales, qui abrite  entre autres Benalla, Koehler, Bayrou et bien d’autres. Il est aujourd’hui comptable d’une augmentation record de la dette publique de 1 081,20 milliards d’euros. Il a manipulé les chiffres avec son complice Bruno Le Maire. Il a gouverné par l’usage abusif de l’article 49.3 et a imposé, malgré l’hostilité d’une grande partie du peuple français et de ses élus, la réforme des retraites. Il est responsable de la crise des gilets jaunes, il a enterré les conclusions du grand débat qu’il avait lui-même initié, et malgré ses promesses, il a balayé les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Sa gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 a été absurde et coûteuse (excepté pour ses potes), et il assume une politique de santé déplorable. Ses propos à l’égard de Poutine étaient pour le moins étranges. Il n’a été élu que par défaut à deux reprises et vient de subir des revers aux élections européennes et législatives. Malgré cela, cet olibrius impose un gouvernement qui ne respecte en rien les votes exprimés. Le Front républicain l’a sauvé, et aujourd’hui il pisse dessus.

Oui, Selfie a raison sur un point : la commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté la motion de destitution le 2 octobre. Curieusement, les journalistes se sont empressés de relayer cette information, alors qu’ils étaient restés bien silencieux lorsque le bureau exécutif de l’Assemblée nationale avait validé le projet. Ce rejet démontre encore une fois le caractère monarchique et antidémocratique de cette Constitution, véritable matelas du président et étouffoir du peuple.

De Gaulle a écrit la Cinquième, Beethoven la Neuvième, et, avec tout le respect que je dois à Tchaïkovski, il est temps d’écrire la Sixième, mais certainement pas une symphonie « pathétique ».
Je parle d’une nouvelle Constitution, basée sur l’amour de la planète et de tous les êtres vivants qui s’y trouvent, démocratique et républicaine. Une Constitution qui redonnerait au peuple la possibilité de s’exprimer, de contrôler et de sanctionner.

D’ginto

Je ne suis qu’une crique.


La Nausée
L’Adieu aux armes
Les Misérables
So Long, Marianne
Le Rouge et le Noir
Bonjour tristesse
Les Fleurs du mal
Voyage au bout de la nuit
On vit une époque formidable
Le Mépris
La Haine

Voilà une liste non exhaustive des titres que je voulais donner à mon papier, mais hélas, ils sont tous déjà pris.

En mon nom et au nom de nombreuses personnes abattues, je veux ici exprimer mon humeur noire, ma rage, mon mal de vivre, ma mélancolie, et pourtant la poursuite d’un idéal, qui hélas, s’éloigne à une vitesse grand V. Un idéal basé sur le partage, l’amour de l’autre, de la planète, de l’univers, sur l’amour de l’humanité.

Je pense à l’époque où le pavé prenait la place du portable, où le pavé était de grès et non de Charolais bio. Je pense aux copains du 22 mars : Richard Ladmiral, Jean-Pierre Duteuil, Marc Sandberg, au regretté et pourtant bien vivant Dany (le rouge), et à tant d’autres. Je pense à cette effervescence, cette bouffée de bonheur et de révolte qui nous a menés au 13 mai 1968 et à la grève générale.

Je n’oublie pas que le point de départ, ce n’est pas Nanterre. Nanterre, c’est une petite étincelle qui met le feu aux poudres. Les années précédentes, proches, c’est la naissance de la contre-culture, le retour des rapatriés d’Algérie, l’affichage des fachos d’Occident, parmi lesquels Madelin, Devedjian, Longuet. C’est les manifs contre la guerre au Vietnam et le ras-le-bol du grand Charles chez les jeunes. C’est Guy Debord qui nous chatouille les naseaux (entre autres). Même la JOC réclame son besoin d’éducation sexuelle. En 1966, on peut lire « De la misère en milieu étudiant ». Bref, la jeunesse est chaude et n’a pas de portable, mais elle a envie.

La petite étincelle :
Le 21 mars 1967, des étudiants pervers de Nanterre, la braguette ouverte, envahissent le bâtiment administratif des étudiantes, ce qui est interdit. Mon pote Henri, paysan à Cosne-sur-Loire, illustrait ce règlement par : « On peut amener la vache au taureau, mais pas l’inverse ». Le doyen de l’époque, au nom si poétique de Grappin, est la petite étincelle : il appelle les flics et c’est parti, mon kiki. Encore un an d’actions diverses, de droite et de gauche, et c’est le feu d’artifice.

Le 20 mars 1968, des illuminés du comité Vietnam, qui manifestent contre la guerre, sont arrêtés. Le 22 mars, la tour universitaire de la fac, temple du pouvoir interdit aux étudiants, est occupée par une poignée d’entre eux : « Libérez nos camarades, libérez nos camarades ! ». La libération des manifestants arrêtés est refusée, et les autorités, toujours aussi futées, ferment la fac avec les étudiants et d’autres dedans. Là, dans une magnifique allégresse, démarre la création de commissions, 5 ou 6 dont je ne me souviens plus du nom. Grâce aux conneries de l’État, plus rien n’arrêtera le mouvement étudiant, puis ouvrier.

De Gaulle aura le génie de montrer comme nous sommes globalement cons en dissolvant l’Assemblée nationale – ce qui lui réussit – et en remettant de l’essence dans les pompes. La gauche classique et les syndicats avaient déjà montré leur attachement à leur influence, à leurs fauteuils, plutôt qu’au bien-être de la société. Le calme revenu, la morosité revenue, on constate qu’« on a gagné, sauf ce qu’on a perdu ». Et d’une certaine façon, certains d’entre nous vont se désengager pour planter des choux, garder des chèvres, ou ne rien faire.

Aujourd’hui, c’est pour moi l’effarement. Les grands prédateurs sont à l’ouvrage, et nous bêlons.

Le monde est un brasier, les animateurs télé se régalent, bombe atomique ou pas.

Une petite manif par-ci, une réunion par-là, entre gens convaincus, dont Narcisse n’a rien à foutre.
Il est enfin rentré dans l’Histoire. Histoire d’un échec cuisant certes, mais qui le ramène en tête des jeux paraprésidentiels des nuls. Victoire, car il a su transformer un échec en victoire personnelle. Il peut à nouveau se regarder dans le miroir : « Miroir, mon beau miroir, n’est-ce pas que je les ai bien eus ? ». La gauche a fortement réagi : « Ah, mais non, il n’a pas le droit ! », et toc.

À la rubrique natalité, tout n’est pas rose.

Jupiter fait une fausse couche européenne, suivie d’une deuxième législative.

Marine, folle d’espoir au premier tour de ses contractions, fait également une fausse couche au deuxième tour.

Malgré tout, une bonne nouvelle nous parvient dans la rubrique naissance. Il est né, le divin enfant. L’accouchement fut difficile. Jupiter et Marine nous annoncent la naissance de leur dernier garnement – pardon, gouvernement. La garde sera partagée et le parrain républicain est Michel Barnier. « La cohabitation constructive » est née, autrement dit on ne change rien et on continue.
Vous ne connaissez pas Michou ? C’est le grand homme qui a réglé le Brexit. Les experts nous disent qu’il a bien travaillé. Ah bon ? Mais c’est aussi le grand homme qui a plus que participé à transformer le « NON » français au TCE de mai 2005 en « NON, MAIS OUI », nous le mettant bien profond. C’est l’homme qui a pesé de toutes ses forces pour nommer Bruno Retailleau à l’intérieur.

Retailleau, ancien protégé de De Villiers. Il fut opposant au mariage pour tous, anti-IVG, et refuse d’inscrire l’IVG dans la Constitution. Il nous explique que les violences des manifs de juin 2023 étaient dues à la régression vers les origines ethniques des jeunes générations de descendants d’émigrés et regrette « les belles heures de la colonisation ». Lors de son intronisation, il a évoqué la nécessité de corriger ce qu’il appelle « l’esprit des Français ».
Voilà le bonhomme que les serviles de la télé appellent un homme de droite conservateur et libéral.

Les grandes innovations désastreuses de l’anthropocène en France sont les réseaux sociaux, le démantèlement de l’industrie (moins d’ouvriers, qui sont de toute façon un peu chiants), le chômage, les Jeux Olympiques, la télévision, et le développement incontrôlé du numérique…

Quand allons-nous nous réveiller et gueuler tous ensemble : grève générale, une Constituante, vive la 6e ?
Le reste, que ce soit à gauche ou à droite, c’est de la petite politique politicienne. La tâche est rude. Les jeunes, branchés sur « Face de Bouc » et sagement contrôlés, ont l’impression d’agir parce qu’ils ont un smartphone dans la main. Bientôt, ils l’auront dans le cul. Les étudiants de 68, en gros, refusaient de devenir de futurs patrons exploitant leurs employés. Aujourd’hui, avec Parcoursup, système tueur de génie et de passions, tout est fait pour orienter les élèves vers les choix de l’État. Big Brother is watching you.

Nous sommes en train de border le lit de la pensée unique, et à plus ou moins long terme, celui du totalitarisme, du fascisme. Le départ est donné avec la nomination de Retailleau à l’intérieur. La « Manif pour tous » va pouvoir reprendre du poil de la bête avec Garnier, Hetzel, Retailleau…

PS : Besancenot, ta rubrique est super dans Là-bas si j’y suis, mais est-ce suffisant ?
Je vous recommande la lecture de Shelter de Chantal Montellier (1980 ?) et de sa mise à jour Shelter Market (2017 ?).