Destitution

Destitution

On retiendra cette phrase de Gabriel Attal, « Monsieur Selfie » :
« Une farce, parce que même ceux qui voteront pour le débat de cette motion reconnaissent qu’elle est grotesque, infondée et qu’elle n’a aucune chance de l’emporter. »

Monsieur Selfie, pitoyable, retournez vous asseoir sur une botte de paille et cessez de nous emmerder, vous n’êtes plus rien. Votre théorie boiteuse selon laquelle seuls les projets sûrs d’être adoptés doivent être présentés est risible. Permettez-moi de vous rappeler, petit homme, que la destitution est un sujet sérieux, loin d’être grotesque, et qu’elle est encadrée par l’article 68 de la Constitution. De plus, c’est la première fois qu’une telle procédure est validée par le bureau excecutif de l’Assemblée nationale — un record pour votre patron.
Il est vrai qu’elle a peu de chances d’aboutir, mais elle a au moins le mérite de révéler le caractère, pour le coup grotesque, de notre Constitution et le besoin urgent de la réformer.

Macron, cet homme qui n’a pas tenu ses promesses électorales, qui abrite  entre autres Benalla, Koehler, Bayrou et bien d’autres. Il est aujourd’hui comptable d’une augmentation record de la dette publique de 1 081,20 milliards d’euros. Il a manipulé les chiffres avec son complice Bruno Le Maire. Il a gouverné par l’usage abusif de l’article 49.3 et a imposé, malgré l’hostilité d’une grande partie du peuple français et de ses élus, la réforme des retraites. Il est responsable de la crise des gilets jaunes, il a enterré les conclusions du grand débat qu’il avait lui-même initié, et malgré ses promesses, il a balayé les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Sa gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19 a été absurde et coûteuse (excepté pour ses potes), et il assume une politique de santé déplorable. Ses propos à l’égard de Poutine étaient pour le moins étranges. Il n’a été élu que par défaut à deux reprises et vient de subir des revers aux élections européennes et législatives. Malgré cela, cet olibrius impose un gouvernement qui ne respecte en rien les votes exprimés. Le Front républicain l’a sauvé, et aujourd’hui il pisse dessus.

Oui, Selfie a raison sur un point : la commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté la motion de destitution le 2 octobre. Curieusement, les journalistes se sont empressés de relayer cette information, alors qu’ils étaient restés bien silencieux lorsque le bureau exécutif de l’Assemblée nationale avait validé le projet. Ce rejet démontre encore une fois le caractère monarchique et antidémocratique de cette Constitution, véritable matelas du président et étouffoir du peuple.

De Gaulle a écrit la Cinquième, Beethoven la Neuvième, et, avec tout le respect que je dois à Tchaïkovski, il est temps d’écrire la Sixième, mais certainement pas une symphonie « pathétique ».
Je parle d’une nouvelle Constitution, basée sur l’amour de la planète et de tous les êtres vivants qui s’y trouvent, démocratique et républicaine. Une Constitution qui redonnerait au peuple la possibilité de s’exprimer, de contrôler et de sanctionner.

D’ginto

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