Réunion du 4 juin houleuse? non, désatreuse

Bonjour,

Depuis le temps, je n’ai plus à prouver ma défiance envers l’état, mais cet état doit sa légitimité et  son comportement au vote des citoyens. Il est notre interlocuteur et suivant les dossiers, les projets, les lois, c’est avec respect, intelligence et courtoisie, que nous devons travailler avec lui.

Ce ne fût pas le cas le 4 juin, à la mairie de Lablachère ou madame le préfet venait nous donner des précisions sur le schéma départemental pour l’accueil des gens du voyage.

Je viens d’assister à une des réunions les plus laides qui soit, il faut dire que je ne suis pas un aficionados de meetings aux relents suspects.

À quoi avons nous eu droit.

– À tout, de la part de certains individus du public, questions sans rapports avec le sujet, injures, quolibets, applaudissements incongrus.

– À rien de la part de notre maire. Égal à lui-même, faisant preuve d’une élocution parfaite, avec un charisme exceptionnel, associé à une autorité naturelle. Qu’il soit d’accord ou pas avec le projet de l’état, son devoir de premier magistrat eût été de faire respecter l’ordre et non sourire du désordre. Même en passeur de micros il fût inefficace. Je signale à Monsieur le maire et à ses fidèles adjointes que lorsque l’on reçoit des femmes à une tribune constituées de tables ouvertes, le minimum est de mettre un tissus en façade. Pourquoi ? on a toujours fait comme ça !

– À la présence active du maire démissionnaire et de son fidèle second, chantres des « non au schéma départemental » de la précédente mandature et encore maintenant avec « non à la Raze ». Serait-il en campagne ? Si oui, cela nous promet de beaux jours !

– À rien de la part des communautés de communes concernées, trois présidents étant absents Le président de notre CDC, hostile au projet, fût néanmoins, au vu de ses hochements de têtes sidéré par les propos tenus par une partie du public.

– À rien de la part du département, son président absent.

– À peu de la part de l’état, mis à part une présentation technocratique, mal venue, de sa part et de son aréopage.

Les énormités que j’ai relevées avant de quitter la salle écœuré, honteux.

– À plusieurs reprises, le maire démissionnaire invoquera la population qui est contre le projet. De quel droit ose-t-il dire ça, en grand démocrate qu’il est ! Il y a-t-il eu des réunions publiques d’informations sur le sujet, un référendum, non! Le maire en place a lui aussi utilisé l’argument de l’opposition des citoyens, du conseil municipal, comment ose-t-il une fois de plus se retrancher derrière le conseil (élu par 36% des inscrits), sans réunion ni délibération! Tout est fait depuis le début de ce projet pour flatter les plus bas instincts de certains citoyens envers les « voleurs de poules ». Je rappelle que tout ce processus de schéma départemental prend sa source chez les maires de France, fatigués des stationnements sauvages, illicites et du soucis légitime de l’état de proposer des conditions décentes de vie aux gens du voyage.

– « Vous avez indiqué que l’aire de Grand passage devait être installé sur l’axe Aubenas Alès, pourquoi le proposez vous sur l’axe Lablachère St Alban ? » Premier prix de l’humour ou de la bêtise ?

– de nombreuses questions sont posées qui n’ont rien à voir avec l’aire de grand passage, mais avec les aires d’accueils permanents ou autres. Qu’à cela ne tienne, le principal c’est de faire rire et applaudir le public.

– Le passage par la piscine est impossible. Mais le passage et l’installation des énormes camions, remorques et tentes des vaillantes armées allemandes et françaises aux abords de la piscine c’est possible !

– les gens du voyage vont s’installer autour du terrain et tout sera dégueulasse.

Le pompon revient au maire démissionnaire qui prend fait et cause pour la démocratie, le président de la CDC et pour les gens du voyage, trouvant indécent « qu’on les installe sur une décharge ».

On entendra une fois de plus l’argument chers au « non à » à savoir l’écologie et l’environnement Natura 2000. Cet argument fût un des éléments dictant le choix de Joyeuse pour le collège, initialement envisagé à Lablachère au lieu dit La Raze. Le slogan « non à la Raze a parfaitement fonctionné. Ceci étant il est vrai que sur une décharge en Natura 2000, il faut protéger la reproduction des boites de conserves.

En bref nous aurons droit aux propos déjà avancés en 2013 après que le Maire eut posé des banderoles « non au schéma départemental des gens du voyages à Lablachère« . Tout était dit, magnifique faute d’orthographe comprise. Le texte est incohérent, mais le but était de marquer les esprits. Le chantre du « non à » n’hésite jamais ! Dans son exploit suivant, ne va-t-il pas mettre un camion poubelle sur la banderole de « non à la Raze »

En effet « le schéma départemental de quoi » ? Des gens du voyage, non! Le schéma départemental, dont on parle depuis 1990 (en gros), est celui du préfet et du président du département, exigé par l’état et s’intitule « schéma départemental d’implantation des aires d’accueils des gens du voyage en Ardèche ». Ce schéma départemental doit comprendre l’installation, au-delà des aires d’accueils, d’une aire de grand passage en Ardèche sud.

Je m’arrête là, sans reproduire les injures et bassesses classiques.

Je dois ajouter franchement que j’ai trouvé l’ambiance inquiétante et proche du lynchage.

« schéma départemental d’implantation des aires d’accueils et plus précisément de l’aire de grand passage des gens du voyage en sud Ardèche »

Je doute fort que les 4 communautés de communes concernées par le projet aient travaillé, ensemble, pour satisfaire les exigences de l’état. J’ai plutôt l’impression que chacune de ces communautés s’est ingéniée à refuser l’implantation sur son territoire en la repoussant chez les autres. Mais peut être suis-je mal informé.

Chez nous à Lablachère ce fût clair, dès 2013, nous savions l’opposition au projet par quelques uns, dont le maire, grâce aux banderoles ignominieuses qu’il a fait poser aux entrées du village.

Je suis venu à cette réunion pour comprendre et poser une seule question.

« Pourquoi a-t-il fallut attendre 29 ans ou 19 ans, (au choix), pour que l’état prenne les choses en mains, vu l’impasse dans laquelle se trouvait ce projet ? »

Peut être la note du ministère de l’intérieur INTD1907074C du 25 avril 2019 y est-elle pour quelque chose , mais je n’aurai pas l’occasion de poser ma question, ayant quitté écœuré cette réunion ignoble avec des opposants au projet, vociférants pour affirmer en fait leur haine de l’autre, des gens du voyage, leurs peurs pour leurs poules. Nous n’étions plus dans une cour de récréation et le lynchage n’était pas loin.

L’état s’est planté en organisant cette réunion, c’est une erreur stratégique majeure que de venir en technocrates se jeter dans la gueule du loup.

Chiffres, plans, lois…… offrant bien sûr le flanc à tous les quolibets, injures, vociférations. Redescendez sur terre et comprenez qu’en face de vous ce ne sont pas des ploucs, mais des femmes, des hommes, dont beaucoup aujourd’hui sont en souffrance et pour qui tous les prétextes sont bons pour exprimer leur colère. La cible de leur colère n’est pas toujours bien choisie, mais c’est une réalité. Heureusement le maire démissionnaire invoque la démocratie pour calmer les auditeurs!

Qu’aurait du faire l’état?

À MON SENS.

prendre en charge l’organisation de cette réunion, de façon plus solennelle, dans un lieu capable d’accueillir plus de monde et à une heure ou les actifs peuvent venir. Nous avions là, en majorité des retraités. Pour nombre d’entre eux le soutien aux gens du voyages est loin d’être leur tasse de thé, la peur et la haine de l’autre étant inscrit dans leurs chromosomes. L’heure de la réunion sera de façon amusante critiquée par le maire démissionnaire.

Prendre la communication en mains. Il faut savoir que les citoyens ont appris l’existence de cette réunion par un site privé, organe favori d’information de la municipalité en place et des « non à ». Ce n’est qu’après une plainte de notre part que le maire avec encore des prétextes stupides à informé le conseil municipal et posé une affiche.

Inviter au delà de l’aréopage accompagnant madame le Préfet les 4 Présidents de Communautés de Communes intéressées, monsieur le Président du département responsable avec le Préfet du schéma départemental.

Faire une présentation du déroulement de la réunion.

définition d’une aire de grand passage et en s’appuyant sur la note du 25 avril, son fonctionnement. Questions-Réponses

Historique et évolution de la loi Buisson de 1990, à nos jours. Questions-Réponses

– Pourquoi l’état est-il obligé de faire un choix de terrain qui bien sûr va déplaire à certains. Questions-Réponses

– Financement du projet Questions-Réponses.

– le terrain proposé avantages inconvénients. Questions-Réponses.

Une réunion pour rien, ou l’on voit que le milieu rural est plus rusé que ne l’imagine les bureaucrates, pas toujours à bon escient mais futé-rusé quand même.

Il me semble que l’état devrait organiser des stages d’éducation populaire au sein de ses institutions.

Pour ce qui me concerne, l’emplacement de cette aire d’accueil me laisse complètement indifférent, à condition que les gens du voyage aient un terrain décent pour transiter, où qu’il soit. l’implantation du collège à Joyeuse m’indiffère également totalement dans la mesure ou les élèves et les profs ont un collège décent. Le seul élément qui peut privilégier telle ou telle solution, à qualité égale, est le côté financier. À ce sujet je crois que la démonstration a été faite que le collège à Joyeuse revenait moins cher qu’à Lablachère, avec en plus une économie annuelle de frais de transports de 95000 euros, ce que réfute bien sûr notre maire. Si je parle du collège c’est que quelqu’un pendant la réunion a remis fièrement ce sujet sur la place publique.

Je précise que ce texte n’engage que moi et pas le groupe EGAL. Surprise ? Oui, en effet, nous avons le droit de penser, de nous exprimer individuellement. Si nous revendiquons d’être de gauche, avec un tronc commun de valeurs humanistes, il y a bien sûr des sensibilités différentes au sein de notre équipe. Les textes que nous publions sous le sigle EGAL, sont l’expression d’un consensus et celui-ci n’est pas passé par les forceps de nos délibérations. Je ne dis pas qu’il sont d’accords ou pas avec mon article, je ne leur en ai pas parlé.

Jean-luc Levecque. CM IAF

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