OUI À L’EUTHANASIE, ABRÉGEONS LES SOUFFRANCES DE LA Ve RÉPUBLIQUE

Hier, après un débat, crucial en ce moment, sur les langues régionales, les députés se sont penchés sur l’éternel sujet, l’euthanasie. Nous savons tous que ce texte, suite aux amendements déposés (entre 2000 et 4000) par quelques intégristes, salués par quelques Évêques, n’a aucune chance de passer, mais ça fait bien, vous voyez on bosse !
Sur les cinq élus LR ayant déposés des amendements (2158), quel étonnement de voir que quatre d’entre eux figurent sur l’espace Élus (ICI) de « la Manif pour tous ». Ils se sont déjà manifestés, certains contre le mariage Gay, la loi sur la GPA, sur l’adoption, l’un d’entre eux a déposé « un amendement visant à reconnaître les racines judéo-chrétiennes de la France dans le texte suprême ». Obstruction, voilà le seul langage démocratique de ces élus LR, Xavier Breton, patrick Hetzel, Julien Ravier, Frédéric Reiss et Marc Le Fur.
Oui je suis pour l’euthanasie, mais il ne faut pas se tromper de sujet, ce n’est pas de donner la mort, comme le claironnent les intégristes de tous poils, mais de mettre fin à une vie de souffrance, d’isolement, d’inconscience, dès lors que la personne en a émis le souhait. C’est aussi, en connaissance de cause, d’avoir la possibilité, en prévision de souffrances pour soi et pour les autres, de demander à mourir dignement, à un moment choisi. C’est encore la possibilité pour les parents et/ou les enfants, le conjoint d’un malade irrécupérable, de demander la fin de l’acharnement thérapeutique.
Nous revivons la période de la campagne pour l’avortement, ou les mêmes qu’aujourd’hui faisaient une opposition farouche, tout en sachant que les avortements clandestins, dangereux étaient légions et que les aiguilles à tricoter ne servait pas qu’à faire des pulls.
Aujourd’hui notre envie de dignité en fin de vie, ne peut être assouvie qu’en-dehors de la France ou en cachette.

Une fin de vie digne, calme, sans souffrance, et si possible connectée à mon entourage, voilà ce que je souhaite pour moi, pour mes proches et mes amis, la mort je m’en tamponne.

La première fois que j’ai été confronté à une telle situation, j’avais dans les 11 ans. Ma grand-mère après deux cancers, souffrait le martyr à l’hôpital Beaujon. Dans une petite salle de l’hosto, mes parents, nous ont réuni pour nous demander notre avis sur la possibilité d’aider notre Grand-mère à ne plus souffrir. Après de longs échanges avec mon père, nous avons donné un avis favorable, mon frère ma sœur et moi. Nous avons dit adieu à Mémé et mon seul regret aujourd’hui est de ne pas avoir assisté ce geste d’amour et de ne pas lui avoir tenu la main, mais à l’époque la personne accomplissant ce geste risquait très gros et nous ne l’avons pas vu. En vieillissant, j’y ai souvent pensé et jamais un sentiment de culpabilité ne m’a effleuré.
Depuis, par deux fois c’est dans de meilleure conditions que j’ai été à nouveau confronté à cette situation. Par deux fois, les malades étant conscients, ce fût une sensation puissante de bonheur, d’honneur, d’amour, partagé entre tous et particulièrement avec les futurs défunts.

C’est dans ce cadre qu’aujourd’hui, je propose d’abréger les souffrances de la Ve République.
Depuis 1958 elle agonise, pour aujourd’hui perdre toutes ses valeurs, liberté, égalité, fraternité, laïcité, elle ne communique plus avec les citoyens qu’elle doit protéger, elle est entre les mains de quelques gourous, qui la maintienne coûte que coûte (à nous, pas a eux). Devant cette agonie il faut redouter que d’aucuns aient l’intention d’y mettre fin par des manifestations, des émeutes, une guerre civile. La dictature est à nos portes, ne rions pas elle est sournoise et quand elle nous tombe sur la gueule, il est trop tard. Il faut s’attendre au pire. Le pire nous est déjà proposé par ces pauvres animateurs de télé qui nous impose régulièrement un deuxième tour des présidentielles bien connu et souhaité par Pinocchio.
Il y a une façon plus douce, qui consiste à trouver un(e) candidat(e) qui une fois élu(e) accepte de rester au chevet de la Ve moribonde pendant deux ans environ, et qui s’engage à lui trouver une remplaçante par l’intermédiaire d’une assemblée constituante. À cette heure il n’y en a qu’un candidat déclaré qui correspond, Jean-luc Mélenchon, représentant du groupe LFI.
Oui à l’euthanasie de la Ve République, abrégeons ses souffrances, sans LR bien sûr.  C‘est possible, je dis même plus, c’est nécessaire.

Jean-luc Levecque

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