LA VRAIE VIE C’EST ÇA!

Le dingue, pitoyable,  a encore frappé. Il vient de nous dire que « la vraie vie, c’est ça ». Il parle bien sûr de la vie durant les Jeux Olympiques confirmant ainsi  que les JO font partie de la panoplie des drogues qui endorment le peuple.

« La vraie vie, c’est ça » : son rêve d’exercer le pouvoir, seul, d’imposer au peuple, sans le consulter, un événement en dealant avec les crapules du CIO. Des flics derrière chaque porte, des agents de sécurité partout, pas de pauvres ni de migrants dans les rues, pas de comptes à rendre.

« La vraie vie », c’est aussi de faire plaisir à ses potes, capables de payer de 250 à 1 500 euros (officiellement) pour assister à la mièvre cérémonie de clôture des JO. C’est de voir les loyers dans les appartements du village olympique deux fois plus chers que dans la moyenne du département.

Et puis « la vraie vie », c’est d’oublier l’Ukraine, les massacres de Gaza, c’est oublier les problèmes environnementaux, les émissions de carbone, les arbres coupés, une autoroute collée à une école, les jardins ouvriers détruits. C’est oublier que, pendant ce temps, le gouvernement est toujours démissionnaire, mais qu’il en profite. C’est oublier la disqualification d’une athlète qui porte un drapeau en faveur des femmes afghanes, et puis quelque part, c’est oublier de publier le bilan du coût pour l’État, pour nous, de cet événement.

Coubertin, un esprit colonial misogyne raciste (n’a-t-il pas écrit qu’il faut « régénérer la race française par la rééducation physique et morale des futures élites du pays »), doit se retourner dans sa tombe, pendant que les électeurs du RN doivent bouillir en voyant tous ces athlètes issus de l’immigration qui viennent voler les médailles aux bons Français.

Et puis pour moi, aussi longtemps que le sport sera une grosse affaire de pognon, qu’il sera accompagné d’hymnes ignobles et de drapeaux, je me contenterai de faire des haltères avec des pintes de bière et d’adopter pour slogan : « No sport professionnel » et souvent « No sport » tout court.

« Nous nageons tous dans la bêtise Et l’on invente des drapeaux.   On met des couleurs aux chemises, sous la chemise y a la peau. » La môme.

D’ginto.