Réélection de Donald, un pavé dans la mare?

La réélection de Donald est-elle un événement historique ? Définitivement oui, mais pas dans le sens où l’entend ce personnage tout droit sorti d’un film de Kubrick.

Cette réélection a mis en évidence la fragilité de la démocratie américaine, et la gauche américaine doit en tirer les conséquences au plus vite.

Qui peut encore croire à une différence significative entre républicains et démocrates ? Blanc bonnet et bonnet blanc. Nous avons pu observer, entre autres, l’attitude des démocrates vis-à-vis de l’Ukraine : ils vendent des armes mais interdisent de s’en servir. Ils soutiennent sans scrupule l’extrême droite israélienne et son leader, poursuivi par le Tribunal pénal international, tout en fournissant des armes à Israël en grande quantité pour un génocide. Ils sont aussi corrompus que les républicains, mais présentent mieux, point final.

Certains s’étonnent que les classes populaires aient voté pour Trump et ses alliés richissimes, ou que des minorités aient soutenu un candidat aux positions racistes. Mais croit-on vraiment que les démocrates ne sont pas, eux aussi, au service des plus fortunés ? Avec le système de financement des campagnes électorales, l’Américain moyen n’a que le choix de l’embarras. La campagne de Kamala Harris a levé plus de 1,2 milliard de dollars, dont 540 millions en un mois, battant tous les records de financement présidentiel. De son côté, Donald Trump a récolté environ 1,09 milliard de dollars.

Il est temps que la gauche américaine en profite, que l’Amérique en profite. Trump, s’il peut causer des dégâts, a une durée de vie politique limitée. Sauf coup d’État, il ne pourra pas briguer un autre mandat. Pour l’instant, il fait beaucoup de bruit avec sa bouche, sans ou avec peu d’effets, mais cela risque de se retourner contre lui. Les élections de mi-mandat pourraient lui être défavorables.

Les Américains vont-ils enfin prendre conscience des défaillances de leur système ? Comme ailleurs, leur pays s’enfonce dans l’obscurantisme, aussi longtemps qu’il aura pour idoles la religion, le dollar, la NRA et la suprématie blanche.

Il est temps, et historique, que la gauche se réveille et prenne sa place aux États-Unis. Bernie Sanders, malheureusement freiné par son âge avancé (82 ans), devra laisser place à une nouvelle génération. Espérons que la relève est prête et que les Américains se mobiliseront enfin. En attendant, soutenons toutes les initiatives visant à aider ceux qui souhaitent sortir de cette impasse politique.

D’Ginto

GUIGNOL GUIGNOL

Delepine, Halin et Gaccio complètement dépassés.
Depuis que les originaux s’en donnent à cœur joie en s’enfonçant dans le ridicule, les marionnettes n’ont plus la cote.
Comment caricaturer une politique, comment caricaturer des femmes et des hommes qui ne sont déjà que des caricatures ?
Comment tenir des propos plus cons et plus drôles que ceux tenus par les animateurs de l’information, par les nommés ou élus, braves petits gardiens du sommeil de Macron ?
Ces jours derniers (14), dans mon délire dû à des médicaments inappropriés ordonnés par une grande clinique privée de Montpellier et qui m’ont envoyé au fond du trou, j’ai néanmoins piqué deux colères.
La première contre monsieur Jean-Marc Benamou, qui ce jour-là se pose en grand défenseur de la gauche socialiste, comme il l’a prouvé en s’engageant à fond derrière Sarkozy en 2007. Il ose dire que les socialistes sont sournoisement infiltrés par le diable, Mélenchon. Il n’apporte bien sûr aucune précision ni justification, ses propos valent vérité dans son pauvre crâne, l’image qu’il a de lui-même étant suffisante pour ne pas avoir à débattre. Connaissant son parcours, on ne peut que croire à l’intégrité de ce mec.
Je rappelle à monsieur Benamou que l’affaire Dreyfus n’est pas un fait des Insoumis et que si aujourd’hui nous ne sommes pas sous les diktats du FN, c’est grâce aux Insoumis et au NFP.
Je rappelle à monsieur Benamou que le pillage des tombes de certains cimetières juifs n’est pas du fait des Insoumis, ni celui de la tombe du créateur du FN.
Tout le beau monde de droite, du bloc central et certains élus du PS se précipitent pour dire que le NFP n’est qu’un accord électoral. Mais quid du programme du NFP signé par tous ceux qui ont bénéficié de cet accord ?
Non, monsieur Benamou, les socialistes ne sont pas au rendez-vous ou plutôt sont au rendez-vous pour soutenir les macronistes. Ils sont, une fois de plus, au rendez-vous de la trahison.
Quand offrira-t-on un plateau aux détracteurs des Insoumis, mouvement soi-disant raciste, antisémite, islamo-gauchiste et j’en passe, pour débattre avec Mélenchon ? Et surtout, qui osera accepter un débat avec ce dangereux personnage ?
Ma deuxième colère va à Dany (l’ex-rouge). Dans un numéro de duettistes digne du « Guignol de l’info » avec son ami — « Ha ha, comme dit mon ami Dany » — il ose affirmer, et je n’ai plus les termes exacts, mais en gros :
« Si nous n’arrivons pas à régler le problème de l’islam radical et du terrorisme, c’est de la faute aux musulmans. Aussi longtemps que les musulmans ne prendront pas position par rapport à cet islam radical, rien ne sera possible. »
Mais en même temps, j’aimerais que Dany (souvenirs, souvenirs) nous dise aussi que, tant que les juifs ne prendront pas position par rapport aux colons, aux orthodoxes d’extrême droite, aux horreurs commises sur ordre de Netanyahou — sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre contre l’humanité et attendu par la justice israélienne également —, rien ne sera possible entre Palestiniens et Israéliens