Nous avions déjà atteint des sommets en matière de Présidents de la République, mais aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape avec le Premier ministre.
Emmanuel Macron a puisé dans les rangs des perdants des législatives pour nous imposer l' »iguane » : tranquille, immobile, l’air de rien, mais toujours présent. Un personnage insaisissable, au regard énigmatique, et surtout résilient, s’accrochant à son rocher malgré les tempêtes. Cet homme, c’est François Bayrou, un politicien sans morale, sans honneur et sans pudeur.
L’homme de « Bête à rames » ose aujourd’hui s’offusquer de l’exécution provisoire d’une peine, prétendant à tort qu' »il n’y a qu’en France que l’on fait ça ». Or, de nombreux pays ont des mécanismes similaires : l’Italie, l’Espagne, les États-Unis, l’Allemagne, entre autres.
Non content de contester un principe juridique, il feint d’oublier qu’il a lui-même voté les lois qui l’autorisent. Il persiste et signe à l’Assemblée nationale, où, après les vociférations – heureusement pas en allemand – d’un certain Tanguy(RN), il proclame qu’il faut protéger et respecter les magistrats… avant d’ajouter un « mais », et ce, à deux reprises.
Hier, je soulignais l’opportunité de surveiller la Cour d’appel. Aujourd’hui, les magistrats, respectables et indépendants, ont décidé de rendre leur jugement en juillet 2026. Une rapidité record pour une affaire qui traîne depuis presque dix ans ! On peut estimer que pour ce procès il faudrait habituellement 4 ou 5 ans pour un rendu en cours d’appel.
On peut imaginer que les magistrats ont pris cette déciison pour étouffer dans l’oeuf les vélléités de désordre public que souhaite le FN . On peut également imaginer que cette decision soit prise sous la pression des milieux d’extrème droite.
Nous sommes gouvernés par des néofascistes, dissimulés sous un vernis républicain : Macron, Bayrou et consorts. Ils se lâchent, et ce n’est qu’un début. Heureusement, des nations démocratiques majeures comme la Hongrie, la Russie ou les États-Unis tentent de nous ramener sur le droit chemin.
Le procès porte principalement sur des détournements de fonds publics, et la sanction est tombée. Pourtant, certains cherchent à détourner l’attention. On veut faire oublier une chose essentielle : sans la main dans le pot de confiture, il n’y aurait pas eu de condamnation.
Autre fait que l’on passe sous silence : Marine Le Pen n’est pas seule dans cette affaire. Ils sont 24 condamnés, y compris le Rassemblement National lui-même. Pourquoi ne réagir que sur la condamnation de la Marine.
Cette situation doit gêner notre « iguane » national, car une autre affaire similaire le concerne : celle des emplois fictifs du MoDem. Des condamnations sévères ont déjà été prononcées, mais, curieusement, François Bayrou, lui, a été relaxé le 5 février 2024. Or, le 8 février, le parquet de Paris a fait appel de cette relaxe, estimant que les faits étaient caractérisés et les preuves suffisantes.
Et là, surprise : aucune date précise n’a été communiquée pour le procès en appel. Le Monde explique sobrement que « les délais pour de telles procédures peuvent varier en fonction de la charge des tribunaux et de la complexité de l’affaire ». Autrement dit, l’affaire sera rejugée… dans un futur indéterminé.
Petit rappel amusant :
Emmanuel Macron a plusieurs fois insisté sur l’intégrité en politique lors de sa première campagne présidentielle en 2017. Un discours marquant eut lieu le 19 février 2017 à Lyon, où il déclara :
« Je veux rendre à la vie publique sa dignité, son efficacité, et la confiance de nos concitoyens. Aucun responsable public ne doit pouvoir être au-dessus des lois. Je ne veux pas qu’un responsable public puisse être élu ou rester en fonction s’il a été condamné pour corruption. »
D’autres moments forts de sa campagne incluent :
- Discours à Pau (12 avril 2017) : il affirma vouloir une République « exemplaire » et promit une loi de moralisation de la vie publique.
- Interview à Mediapart (5 mai 2017) : il s’engagea à interdire les emplois familiaux des parlementaires et à renforcer la transparence.
Six ans plus tard, la République exemplaire semble bien loin…Il a proposé et soutenu la candidature de Richard Ferrand à la fonction de president du conseil constitutionnel. Ce monsieur pris lui aussi la main dans le pot de confiture a été sauvé d’un jugement par la prescrition et sa nomination grace a l’abstention du RN.
Monsieur Bayrou, la submersion que vous propagez risque d’etre brune.