to win or not, to win that is the question. (Le Chat qu’expire, 11/2024)
La gauche — ou plus grandiloquemment, « la France » (insérez ici notre odieux hymne national) — peut-elle gagner en 2026 ? T’as vu l’adverbe? pas mal non?
Michel – « Qu’ouis-je ? Qu’entends-je ? Qu’accoustiquais-je ? Suis-je éveillé ou bus-je, 2026 ? Tu délires, mon pote, les élections, c’est en 2027. »
D’Ginto – « Non, mon petit Michou, tu ne penses qu’à l’élection pestilentielle, la préférée des Français, la plus conne en attendant. Genre : Bonjour, Monsieur, vous préférez la grippe espagnole ou la COVID-48 ? Moi, je parle d’une des plus importantes élections à venir : les municipales. »
Michel – « Les municipales ? On s’en fout, ça ne sert à rien ! Tu as vu ici toutes ces réunions pour boucher trois trous ? »
Voilà le mot lâché. Mais moi, je ne m’en fous pas. Avec les municipales, les citoyens peuvent regagner du terrain, de l’écoute, de la reconnaissance, et préparer la Sixième République. À condition de réanchanter la cité, de rassembler, avec leurs différences, les citoyens, de voter politique et non par atavisme, pour le cousin de la grand-mère du général Untel, qui a tant fait pour la fosse co… pardon, pour la commune. Ces élections doivent être politisées jusqu’aux plus petites communes, et non être, comme trop souvent dans les zones rurales, des affaires de famille, de prestige, de copinage.
Michou n’a pas tort : pour avoir été deux fois, avec deux maires différents (soi-disant ), conseiller municipal et avoir démissionné deux fois, je peux effectivement adhérer à ses propos. Dans sa forme actuelle et avec le mode de scrutin inique que l’on connaît, le conseil municipal n’a aucun intérêt. Combattre des moulis a vent, c’est super en littérature, mais dans la cité c’est épuisant, pour rien.
Il ne faut plus prêter l’oreille aux Pujadas et autres inféodés, ni aux politiciens qui ne subsistent que par l’exploitation des communautarismes. Intéressons-nous à ce que nous avons en commun, et ce commun, ce n’est ni le pape, ni les rabbins, ni les imams, ni les gourous, ni le CACA 40. Non, c’est la planète, et toutes les entités qui l’occupent et Y VIVENT, EN VIVENT. Vivre, ce n’est pas amasser, c’est partager.
Je suis encore submergé d’émotion en repensant aux larmes versées le jour des résultats présidentiels de 2002. Ce n’est pas si vieux : ces larmes n’étaient pas pour Chirac, ni même pour Jospin (qui, « aidé » par toute la gauche, arrivait troisième). Non, c’étaient des larmes parce que Le Pen était deuxième. Merci, Mitterrand. Aujourd’hui, tout cela est banalisé : les partis d’extrême droite vomissent leur haine, avec la complicité du débloque central et de la droite soi-disant républicaine.
LFI n’est pas un parti de gouvernement, martèle Ducon Premier et ses bouffons. Le RN, en revanche, ça oui, c’est un parti de gouvernement ! Macron aura été le pire avatar que nous ayons connu dans cette nauséabonde Cinquième République. Ce mec va vivre des jours tranquilles, pas à Clichy, après avoir continué a dépecer et vendre la france (la grande braderie continue) il va faire des conférences bien rémunérées dans le monde entier, c’est dégueulasse et souvenons que ce mec peut sévir encore de nombreuses années avec ses potes milliardaires, allons bordel réagissons. Nous avons vécu avec la Covid, les pires conneries, nous avons constaté l’état déplorable de la recherche et notamment pharmaceutique et pan sur le bec, on vend Sanofi. Serge Weinberg ancien pdg empoche 200 millions d’euros (dixit Mélenchon). On se calme ! Comment ?
Trois volets sont à notre disposition pour résister : les élus, les partis et syndicats, et nous, les citoyens.
Je commence par les citoyens. Le moyen le plus simple, c’est de voter aux municipales. Je ne vais pas donner des consignes de vote, mais je veux tenter d’ouvrir les yeux de ceux qui votent RN par dépit, des jeunes, de ceux qui votent pour les inexistants du débloquecentral ou pour la droite (si l’on considère que le RN ne représente pas la droite). Arrêtez de bêler avec les Brunet, Pujadas, Rochebin, Thréard, qui ne sont pas ma tasse de thé, mais je ne parlerai même pas de ces autres « journalistes » télé ou animateurs qui me donnent la nausée. Les réseaux sociaux peuvent servir, mais comme moyen de communication, pas comme espace de consommation.
Non de Moi, ou en suis-je? Ah, oui, les volets.
Deuxième volet : Les élus
. Les élus de gauche doivent tout faire pour forcer les commissions et l’Assemblée nationale à prendre des mesures pour le peuple, pour montrer que la droite est nullissime (extrême ou non), à éclairer les égarés, et surtout, à faire connaître ces résultats au-delà des convaincus de Médiapart, Libé, Fakir, l’Humanité, LFI. Il faut donc que députés et partis se mobilisent pour passer sur toutes les chaines, même les chaînes publiques et faire connaître les votes et les résultats de chacun. La chaîne parlementaire fait à peu près du bon travail, mais qui la regarde ? Arte reste un peu rattrapable… Peut-être, si Aymeric Caron l’emporte et que BHL se casse. Le « 28 minutes » est devenu une soupe de gauche libérale. On n’y croise pas Mermet, Poutou, Besancenot, LFI ou le NFP. Et pour cause : en regardant l’univers de Stéphane Courbit, milliardaire et producteur de cette émission, on comprend où on met les pieds. Par contre sur d’autres plateaux, quand un Jerome Guedj vient débiner Mélenchon, alors là on invite? Comme on invite BHL ou Endhoven le philosope à plateaux, pauvres moules accrochées à leur rocher, débineurs de la gauche qu’ils veulent et présentent comme antisémite,
Troisième volet : Les partis et syndicats. Il faut mobiliser la rue autour d’un thème central : « Rien n’est possible en Cinquième République, et attention, nous sommes capables de nous comporter comme les autres en en abusant si nous ne la transformons pas. » Actuellement, un bel oxymore, le « bruyant silence » reflète bien les partis de gauche.
Il y a un quatrième volet : le pavé. Mais quand je vois comment on me regarde quand je propose d’aller manifester dans le centre d’Aubenas, au lieu de tourner comme des bœufs autour de deux ronds-points, je doute de revoir, un jour, la joie et la liesse de la révolution.
D’ginto