Une fois de plus je dois écrire à propos de monsieur Laporte et de sa position à la comcom. Un article dans la tribune m’y oblige.
Je dois avouer mon incompréhension suite à la lecture d’articles de la tribune, du Dauphiné libéré et autres journaux régionaux.
Si je comprends le rôle d’un correspondant local, qui met en forme et retranscrit les événements d’un village, sans appréciations, ou presque, je comprends mal celui de journalistes qui écrivent sur un sujet de fond, qui mérite enquête, questions et critiques et qui ne le font pas.
Je prends le dernier en date que je viens de lire titrant « Ça peut déclencher une crise ».
Nous ne savons pas si c’est à l’initiative du maire que la rencontre a eu lieu ou si le journaliste, anonyme, a eu vent des propos de mr Laporte et a demandé une entrevue.
Tout ce que nous savons c’est qu’une entrevue a eu lieu dans le bureau du maire, entre lui et La Tribune(?).
« tout a commencé avec la date du 15 juillet, lors de l’élection des membres de l’exécutif de la communauté de communes. Lablachère n’a pas eu accès au poste de vice-président ni au bureau.
Un seul membre sur la liste d’opposition est au bureau. Ce que nous ne trouvons pas logique car nous avons été élus de façon majoritaire et nos membres élus ne siègent pas sauf l’opposition du conseil municipal de Lablachère… »
Disséquons la bête.
« tout a commencé avec la date du 15 juillet, lors de l’élection des membres de l’exécutif de la communauté de communes. »
C’est vrai mais un journaliste ayant préparé son entrevue aurait du dire :
« Monsieur le Maire, ce jour-là vous vous êtes présenté, après avoir fait campagne, à la présidence de la communauté de communes, monsieur Deffreix a été élu président, puis votre candidate madame Djiann n’a pas été retenu à une vice-présidence. Quand est venue l’élection du 4iem vice-président, étaient candidats, Mr Berres de votre majorité et Monsieur Boissin élu de la liste EGAL. Avant le vote vous avez pris la parole et vous avez déclaré que si monsieur Boissin était élu, c’était un casus-belli. Monsieur Boissin a été élu et vous avez quitté la réunion donc l’élection. Tout cela est-il exact ? »
« Lablachère n’a pas eu accès au poste de vice-président ni au bureau ».
le journaliste : « Monsieur Boissin, de Lablachère, ne fait-il pas parti de l’exécutif ? »
« Ce que nous ne trouvons pas logique »
le journaliste : « De quelle logique parlez-vous, il s’agit d’élections encadrées par un code électoral, il y a-t-il eu une anomalie, avez vous fait une réclamation auprès du juge des élections ?
« car nous avons été élus de façon majoritaire »
Le journaliste : « Monsieur le maire, les chiffres du ministère de l’intérieur montrent que vous avez été élus avec 40 % des votants, ce qui est loin de la majorité ? »
il faut « surtout une solution pour cette situation qui perdure depuis le 15 juillet »
Le journaliste : « quelles sont vos propositions ? », cette situation peut perdurer jusqu’aux prochaines élections municipales et communautaires.
Le journaliste, de sa plume écrit , prenant les patins du maire, « ne représente en rien la majorité de la population de Lablachère qui… » Au-delà du fait que cette phrase est une évidence ou ne veut rien dire, je pense qu’il faut lire : « ne représente en rien la population qui a voté pour la majorité de Lablachère et a voté pour avoir des représentants à la communauté de communes. ».
Ma réponse est que cette population s’est plantée, à l’évidence !
« Il faut que la situation change car cela va laisser des séquelles graves pour toutes les parties. »
Le journaliste : « comment la situation peut-elle changer, les élections sont validées ?
De quelles séquelles parlez-vous, pour la communauté de communes, pour la municipalité ? ».
« Géographiquement et juridiquement, nous pourrions nous adjoindre à celle de la communauté de communes des pays des Vans en Cévennes ou celles des gorges de l’Ardêche car nous sommes limitrophes avec les Assions et St Alban ».
Le jounaliste : « être limitrophe est nécessaire, mais est-ce suffisant ? ».
Dans l’article en question, nous pouvons lire que Joël Fournier a été averti des intentions de Mr Laporte et je m’élève en faux sur ses propos. Non pas sur le fond, tout y est mais sur la séquence, pour moi c’est : La population par un referendum local que peut organiser le maire seul ou le conseil municipal. Vu le caractère hautement démocratique de Monsieur Laporte ce referendum serait certainement organisé . Ensuite vient le conseil municipal qui ne pourrait qu’entériner la décision populaire.
Si c’est « non », la procédure s’arrête là.
Si c’est « oui », le projet est soumis à la communauté de communes.
Monsieur Fournier signale que c’est une très longue procédure.
J’ajoute que mr Laporte fait tout cela sans aucun débat au conseil municipal. Il nous a signalé prendre contact avec le percepteur pour estimer le coût d’une telle opération.
Et enfin pour clore l’article, une phrase de monsieur Laporte particulièrement révélatrice de son attitude démocratique, « ce sont des questions morales et d’efficacité d’agir avec la majorité des élus et non ceux de l’opposition ». il voulait certainement dire avec les élus de la majorité et non ceux de l’opposition.
C’est purement simplement scandaleux, Monsieur Laporte insinue donc que l’opposition a des problèmes de morale, qu’elle est inefficace. Pour la morale, je suggère à monsieur Laporte de ne pas trop insister, pour ce qui est de l’efficacité, comment savoir quand aucune des propositions des listes minoritaires sont ignorées.
Monsieur Laporte semble ignorer que c’est le conseil communautaire qui prend des décisions, sachant que l’exécutif est là pour les appliquer et que Lablachère à le nombre le plus élevé de délégués communautaires, soit huit.
pour un petit problème d’ego, dans une commune endettée comme la notre, dans cette période ou toutes les énergies sont au combat contre la covid19, est-ce bien sérieux, est-ce la méthode pour redorer l’image de Lablachère, nécessaire d’après monsieur Laporte, dans sa profession de foi.
Je suis sidéré de ne voir aucune opposition à cette pantomime parmi les élus de la majorité. Vont-ils tous rester dupes, de peur de se déjuger ?
Retrait d’une commune d’une communauté de communes ou d’une communauté d’agglomération
Article créé le 25/09/2015 Mis à jour le 28/09/2015
Les conditions de retrait d’une commune qui souhaiterait quitter un établissement public de coopération intercommunale sont précisées par l’article L5211-19 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT).
Il lui faut obtenir le consentement de l’organe délibérant (communauté de communes ou communauté d’agglomération) qu’elle souhaite quitter. Le retrait est subordonné à l’accord des conseils municipaux exprimé dans les conditions de majorité requise pour la création de l’établissement (2/3 des communes représentant au moins la moitié de la population ou la moitié des communes représentant au moins les 2/3 de la population). Chaque conseil municipal doit délibérer dans un délai de 3 mois après avoir été saisi de la délibération du conseil communautaire, sachant que l’absence de réponse dans le délai vaut avis négatif.
Il faut bien sûr l’avis favorable d’une communauté de communes qui accepterait l’adjonction.
Quelle communauté accepterait une commune qui pour un problème d’ego claque la porte ? Qui accepterait une commune dont l’image est à restaurer (dixit mr Laporte) et la dette très importante ? Quelle communauté de communes accepterait une commune qui a perdu le collège, la déchetterie et qui a gagné à son corps défendant l’aire de grands passages.
Il y a d’autres procédures, qui toute malgré tout font appel à l’accord d’une entité » supérieure, Préfet, CDCI.
Je dois avouer que ma crainte est grande, en supposant l’idée absurde que mr Laporte poursuive son phantasme, tant la majorité des conseils municipaux qui composent la CDC, des délégués communautaires seraient contents de se débarrasser de Lablachère, les élections communautaires en étant un exemple..
Jean-luc Levecque.