La croisière s’amuse.

L’incroyable m’effraie.

Après un dénigrement en règle par les néofascistes de nos médias à propos de l’expédition du Madleen vers Gaza, je suis sidéré. Que Sophia Aram et ses petits copains sortent des propos indignes, on s’en fout. Mais quelle surprise quand deux amis à moi reprennent les arguments des néofascistes.

Ils ne vont pas jusqu’à dire que ce voyage est un soutien au Hamas, mais n’hésitent pas à critiquer les deux femmes à bord du Madleen :
— « La petite Suédoise, l’autre écolo »
— « L’autre conne de LFI »
Et d’ajouter que ce voyage était inutile : « Et qu’est-ce qu’ils avaient dans la cale, hein ? »

J’entends aussi que « le ridicule est total avec ces femmes qui posent sur le bateau ». Le ton devient agressif. On conclut avec un « Y fait chaud hein ? » — bien sûr, toujours plus facile de moquer que de comprendre.

Le Madleen fait pourtant partie de la Flottille de la Liberté, qui, depuis 2010, tente de briser symboliquement le blocus de Gaza.
L’équipage du Madleen n’a jamais prétendu, à lui seul, venir sauver les Palestiniens massacrés et affamés.

Il y a environ deux mois – je ne me rappelle plus la date exacte – un autre bateau de la flottille, le Conscience (à vérifier), a été attaqué et endommagé par un drone, que l’État israélien a très vite attribué… au Hamas. C’est dire le niveau de tension.
Le voyage du Madleen n’avait donc rien d’une croisière.
Ce sont les fesses serrées que l’équipage a été arraisonné par des militaires israéliens et immédiatement emprisonné.

« Ils avaient quoi dans la cale ? Rien ! » hurle mon pote.
Erreur.
Ils avaient du soutien, de l’amour, un message. Une bouteille à la mer. Message in a bottle.

Et les deux seules personnes qu’il attaque sont justement les deux seules qu’il connaît. Comment les connait-il ? Les douze autres ? Silence radio.

Les deux femmes :

  • « La petite suedoise, l’autre écolo », c’est Greta Thunberg.
    1m50, 22 ans environ, militante dès l’âge de 11 ans, engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, et aussi dans la défense de la neurodiversité (elle est atteinte d’un TSA — trouble du spectre autistique).
    Elle est mondialement reconnue, par des enfants, des politiques, comme par des scientifiques.
    Son âge, sa taille, son handicap, son genre : tout est prétexte à attaque. Encore une preuve.
  • « La conne de LFI », c’est Rima Hassan, celle qui ose porter le keffieh symbole pour la liberté de la Palestine.
    33 ans. Née dans l’un des plus sinistres camps de réfugiés palestiniens, à Neirab (créé en 1948 après la Nakba).
    Elle rejoint, à dix ans avec ses frères et sœurs, sa mère exilée en France. Elle passe ensuite une thèse de droit comparé sur l’Afrique du Sud et Israël, deux pays où l’apartheid sévit ou a sévi.
    Aujourd’hui, elle est députée européenne. Elle milite, elle agit.

«  Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes, », Vous vous servez de vos armes, de vos âmes.

Le dénigrement de ces deux activistes me fait penser que mon pote est peut-être d’abord en colère contre lui-même. Je ne le suis pas, mais je pense être lucide sur le sens de mon exode.

Nous, néo-ruraux, babas cool, qu’avons-nous fait ?
Ex-soixante-huitards, pour la plupart. Déçus, échaudés, désabusés.
Nous avons fui l’activisme. Nous avons, souvent avec courage, choisi une vie en accord avec nos valeurs. Mais dans cette démarche parfois égoïste, qu’avons-nous transmis ? En tous cas on s’est bien marré.

Bravo à celles et ceux qui mouillent la chemise,
et qui ne se contentent pas de tourner en rond
autour de deux ronds-points à Aubenas.

D’Gint’eau

on me demande pourquoi mon changement de signature.

J’ai abandonné le GIN Tonic D’Ginto, pour l’eau D’gint’eau

La poésie.

Je suis passionné de Limericks.
Nés en Angleterre, ces poèmes ont une forme particulière : courts, en cinq vers.
Les deux premiers riment avec le dernier ; le troisième rime avec le quatrième.
Ils suivent aussi un rythme bien spécifique.
La plupart sont coquins — mais certains, disait un humoriste ricain, « peuvent même être dits aux dames ». !

J’en ai retenu quelques-uns de ma création, qui illustrent différentes variations du genre.

Dédié à ceux qui ont résisté courageusement à leur envie d’entrer dans la resistance.

Le plaisir est dans la tonte

Des salopards ignobles, la francisque au revers,
jettent leurs vestes au feu, en attendant Leclerc.
Le sourire repoussant d’un collabo zélé,
et tondant une femme, me donne envie de tuer.
Ces personnages immondes : ils sourient, ils sont fiers.

Bucolique, mais pas pour les dames.

Comme un lapin

Les lapins font rêver les dames délaissées,
en talons, dans les champs, ce n’est pas très aisé.
Aussi, dans les refuges allaient-elles s’enquérir
de gros géants des Flandres qui allaient les ravire.
Mais il faut beaucoup d’herbe pour bien les rassasier…

Cultivé

Une vase à mi’l temps

C’était un beau p’tit gars, il aimait bien Jacques Brel,
il arpentait les Flandres — tant les plages étaient belles.
Jorge Donn, Noureev, le mettait en extase,
un tour en l’air de trop : il s’enfonce dans la vase,
et la vase a mi’l temps pour l’ultime rappel.

Spleenien

Drôle de rame

C’était un p’tit gars qu’on appelait Manu,
qu’avait pas d’maîtresse, qui avait qu’les tepus.
Un jour dans le métro, errant de drames en rames,
il plonge sur les rails, tirant l’signal des larmes.
C’est trop con de crever à Montparnasse-Bienvenüe.

Allez, un petit dernier pour la route.

Les beaux-arts

Artiste multistyle, ce Loïc Dubigeon,
badigeonneur, peintre érotique :sublimant les nichons.
Les dames de la haute se voilaient d’un Hermès,
sans savoir que l’auteur croquait aussi leurs fesses.
Un carré sur la tête ça cache pas le bonbon.

 

D’Gint’eau

de L’appel du 18 joint au Chanvre des députés.

Oui, nous célébrons aujourd’hui les 49 ans de l’Appel du 18 Joint 1976, paru dans le Monde à cette date, un événement symbolique dans le monde de la lutte pour la légalisation du cannabis. Cette idée, initialement reprise par le CIRC (Collectif d’Information et de Recherche Cannabique), a été relancée en 1993 par Jean-Pierre Galland, dont les balcons au style « forêt vierge », situés rue Daru et place Roger Salengro à Montpellier, nous ont enchantés.

Aujourd’hui, direction le parc de la Villette à Paris.

L’Appel du 18 Joint est désormais un rendez-vous annuel. Cette année, c’est au parc de la Villette que la manifestation se tient.
Lire le communiqué de presse 2025

Une histoire militante

Jean-Pierre Galland est aussi à l’origine du Chanvre des députés : un envoi audacieux de 577 colis contenant un joint et un livre, adressé à chaque député.  Jean-Pierre Galland, était poursuivi par le parquet sur la plainte de onze parlementaires de l’opposition représentés à l’audience par le seul Charles de Courson, député (UDF-FD) de la Marne, pour « acquisition, détention, transports, offre ou cession » de produits de stupéfiants, « provocation au délit d’usage » et « présentation sous un jour favorable » du cannabis. Il a expliqué que son mouvement avait voulu « marquer le coup » pour « inciter les parlementaires à réfléchir » sur la loi de 1970.

. Je peux dire que nous sommes marrés et qu’à La Pleine Lune ce jour-là, il était difficile de faire respecter la loi.

🔄 Le CIRC continue ses actions :

Contacts presse :

  • Dominique Broc
    Porte-parole du CIRC
    📧 dom@circ-asso.net
    📞 09 88 18 13 73 / 06 09 41 26 51 / 07 82 48 40 73
  • Jean-Pierre Galland
    Co-fondateur du CIRC
    📧 kief627@gmail.com
    📞 07 81 17 12 53

l’ére est ceint de la colère

 

« Un seul désir l’obsédait : l’eau de l’étape du soir, l’eau et les choses à mijoter sur le feu. Car la santé , seule, importait, la santé pour aller de l’avant, la force d’aller de l’avant, et le cœur d’aller de l’avant. « 

Doit-on cette phrase a une femme palestinienne, non, on la doit a Steinbeck dans « les raisins de la colère ».

J’ai mal aux seins.
Dominique Watrin a raison de le rappeler : les hommes ont des seins. et un faible pourcentage d’entre eux développe un cancer du sein.

Sa vidéo est à voir. VIDEO A VOIR

Pour moi, pas besoin de testiculographie pour savoir que mon cancer, c’est Israël. Mon cancer dit de « Netanyahou » est accompagné de ses métastases, extrême droite, colons, fanatiques religieux, proxies et cautions internationales.

J’ai mal aux seins… des Palestiniennes.
Leurs poitrines gonflées d’amour, de peur, de tristesse… et bientôt de haine.
Haine de voir leurs enfants écrasés, déchiquetés, mutilés.
Haine de voir leurs maris, leurs sœurs, leurs mères et grand-mères, massacrés.

« La répression n’a pour effet que d’affermir la volonté de lutte de ceux contre qui elle s’exerce et de cimenter leur solidarité. Dans l’âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines » J Steinbeck

Il est sidérant, écœurant, de lire dans une tribune officielle juive :

« Comme on pouvait s’y attendre, le régime des mollahs a répondu de la seule manière qu’il connaît : en visant des civils. »

Mais quels civils ? Et surtout : qu’en est-il des civils palestiniens ?

Au milieu de tous les morts palestiniens, faut-il vraiment se demander si les enfants portaient des biberons lance-grenades ? Des couches explosives ?
Et les femmes enceintes, portaient-elles des faux-ventres remplis d’armes ?

À Gaza, le bilan officiel dépasse les 55 000 morts.
Des analyses indépendantes l’estiment plutôt entre 80 000 et 100 000, en comptant les morts invisibles : malades abandonnés, enfants dénutris, blessés non soignés.

Ces morts, qui sont-ils ?

  • Environ 16 500 enfants tués, selon The Guardian (mai 2025).
  • 56 à 60 % des victimes sont des femmes et des enfants, selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.

La politique menée par l’État d’Israël depuis 1947 — armée par les grandes puissances, notamment la France et les États-Unis, et cautionnée par la lâcheté internationale — est une honte pour l’humanité.

Certains responsables israéliens — et une partie de l’opinion — s’abritent odieusement derrière la Shoah.
Cette tragédie n’est pas un simple épisode de l’Histoire.
C’est un abîme moral.
L’instrumentaliser est une tache indélébile.

Le génocide perpétré par les nazis n’a pas été commis par des monstres, mais par des hommes ordinaires, comme aujourd’hui, motivés par l’idéologie, la peur, la veulerie, l’ambition, l’exécution des ordres, l’enrichissement.
Aujourd’hui, Israël exploite la Shoah à des fins politiques, justifiant l’injustifiable au nom d’un traumatisme réel, mais dévoyé.
La mémoire s’efface quand elle devient justification.
Ce ne sont pas les milliers de noms gravés sur des murs qui nourrissent la mémoire, ce n’est pas Yad Vashem, mais les actes qu’on en tire.

Dans les livres d’Histoire, la Shoah et la Nakba figureront côte à côte.
Avec cette différence cruciale : la Shoah appartient au passé, la Nakba continue.

Le monde « découvre », feignant la surprise, que les gouvernements israéliens successifs — particulièrement celui de Netanyahou — ont cyniquement instrumentalisé la menace iranienne.
Ce même Netanyahou qui, par le passé, a soutenu le Hamas pour affaiblir l’Autorité palestinienne, brandit aujourd’hui le Hamas comme prétexte à une destruction de masse.

Le 7 octobre fut une tragédie.
Pour les Israéliens. Pour le monde entier.
Mais rien ne justifie la brutalité de la riposte menée contre les civils.
Rien ne justifie le silence du peuple israélien.
Ce n’est pas la Russie : c’est une démocratie autoproclamée, qui se dit libre.

Certes une démocratie née d’une colonisation brutale, poursuivie aujourd’hui par l’expansion illégale des colonies et la négation d’un peuple.

Il faut aussi rappeler que les États-Unis, premiers alliés d’Israël, sont eux-mêmes nés d’un génocide : celui des peuples autochtones.
Le colonialisme a des héritiers partout.

Oui, le régime des mollahs est un danger pour les Iraniens.
Le Hamas est un danger pour les Palestiniens.
Et Netanyahou, les colons extrémistes et les fanatiques religieux sont peut-être les pires ennemis du peuple israélien lui-même.

Israël dispose de services de renseignement parmi les plus efficaces au monde. Les frappes ciblées à Téhéran en témoignent.
Alors, suis-je complotiste si je pense que Netanyahou savait pour le 7 octobre, mais a laissé faire, voyant là une opportunité politique pour se maintenir au pouvoir ?

Pendant ce temps, les médias commentent — souvent en les justifiant — les actions du gouvernement israélien.
Leur héros ? Benjamin Netanyahou.
Mafieux. Corrompu. Bras armé de l’extrême droite.
Poursuivi (mollement) par le TPI.
Et qui finirait, si la guerre cessait, par répondre de ses actes.

Messieurs et mesdames qu’on nomme “grands” :
géants de la honte vous êtes la misère de l’humanité.

Génocide, assassinat, meurtres, crime d’état, crime de guerre, pendant que les experts néofascistes se masturbent sur une définition, le monde meurt.

 

jeu de l’été;  « quel est le pays qui va accueillir Netanyahou quand il va fuir Israël? »

Un jeu pour les judeofascistes et no néofascistes mediatiques  Yeshayahou Leibowitz , Gérard Haddad sont-ils, comme Mélenchon, Blanche Gardin et moi-même, antisémites.

VIDEO

D’Gint’eau

à La Chapelle-Graillouse, ou ça?

Le 30 avril, comme beaucoup d’abonnés LFI ardéchois, je reçois un bulletin d’inscription pour faire du bénévolat lors du meeting de J.-L. Mélenchon prévu le 13 mai 2025.

Ni une, ni deux, je m’inscris immédiatement, de suite et sans plus tarder..

Puis… plus rien. Silence radio. Jusqu’au dimanche 11 mai 15h45, où je reçois un SMS d’un certain Patrick G(?) me demandant à quelle heure je peux venir pour organiser le meeting — sans préciser ni le lieu, ni la date. Entre-temps, face à ce grand flou, j’avais pris d’autres engagements.

Cette belle organisation m’a rappelé les deux dernières campagnes législatives, tout aussi désastreuses sur le plan logistique.

Je n’ai donc pas participé au meeting de JLM. Mais à quoi bon, après tout, un rendez-vous entre convaincus ?

Cela fait dix ans que je crie haut et fort qu’il faut arrêter d’ignorer le monde rural. La politique doit partir de la base : la commune. La commune ce n’est pas qu’Aubenas, Privas, c’est aussi Faugères, La  Chapellle-Graillouse, le Cros de Géorand. Ces communes, je les appelle les pépites de la révolution. Il y en a 34 955 en France, dont 33 293 de moins de 5 000 habitants. Selon des données (très) sérieuses, compilées par moi-même, la France compte 49,5 millions d’électeurs inscrits. Parmi eux, 27 millions résident dans des communes de moins de 5 000 habitants. Cela représente 55 % des électeurs.

Non seulement ces petites communes sont ignorées par LFI, mais en plus, l’amour affiché pour le 9.3 et les élites parisiennes a le don d’exaspérer la France des villages.

Pendant ce temps-là, dans ces petites communes, le Rassemblement National grimpe, à force de caresses, de mensonges, de brosse à reluire. Et maintenant, soudainement, LFI découvre le « communalisme ».

J’aimerais que JLM nous explique ce revirement, sans nous prendre pour des imbéciles en affirmant qu’il n’y a pas de revirement… mais ……

Il est évident qu’on ne peut pas demander aux cadres de LFI de se rendre dans chacune des 35 000 communes de France. Mais si ce « communalisme » veut être autre chose qu’un slogan, il doit impérativement s’accompagner de formations, d’éducation populaire, et de moyens concrets : du matériel, des ressources, du soutien logistique. Il faut outiller celles et ceux qui, localement, peuvent porter la parole et agir.
Sans cela, ce n’est que du verbe. Encore du verbe.

« Dans les lieux couverts d’herbes les plus communes, on trouve parfois des fleurs au parfum exquis ; dans les chaumières les plus misérables, on rencontre parfois aussi de véritables héros. »
— Proverbe chinois

D’gint’eau

Il fait Shoah Gaza

Pendant la Seconde Guerre mondiale – et même bien avant – il était encore possible de prétendre ne pas savoir ce qui se passait à l’encontre des populations juives, tziganes, homosexuelles… Un peu comme François Bayrou, qui aurait ignoré ce qui se passait à Bétharram. Mais aujourd’hui ? Les crimes du Hamas sont largement documentés. Qui peut, en conscience, ignorer ceux commis par Benjamin Netanyahou ? Et que faisons-nous ? Que font les puissants de ce monde – car hélas, ce n’est pas le peuple qui détient le pouvoir ? Rien.

Tout cela est d’autant plus sordide que, dans cette « grande démocratie qu’est Israël » (avec de plus en plus de points d’interrogation), un seul homme concentre le pouvoir. Un homme dont l’unique objectif semble être de rester en poste aussi longtemps que possible, pour préserver son immunité face aux poursuites judiciaires qui le menacent en interne, et aussi de la part du Tribunal pénal international. Il est soutenu par des extrémistes religieux, qui ne visent rien d’autre que l’élimination de toute possibilité d’un État palestinien libre et indépendant, et la poursuite de la spoliation du peuple palestinien.

L’État d’Israël a été créé, aussi, pour masquer notre gêne – sinon notre honte – face à l’innommable commis par des hommes. Mais je crains qu’il ne soit aujourd’hui trop tard pour un État palestinien. Non pas à cause de la disparition du peuple palestinien programmé et assumé par B.N , mais à cause de la haine, qui ne peut que croître au fil des massacres perpétrés par Tsahal.

Et le peuple israélien ? Comment un père peut-il supporter de voir des enfants engloutis sous des tonnes de gravats ? Comment une mère peut-elle soutenir le regard de ses enfants terrifiés ? Tout cela fera encore de magnifiques et emouvantes photos au festival de Visa pour L’image.

Les manifestations sont nombreuses, quotidiennes même, en Israël. Mais l’analyse des slogans n’est pas toujours encourageante. Trop souvent, les sionistes veulent seulement vivre en paix… mais peu semblent se soucier véritablement des Palestiniens.

Il fait Shoah à Gaza.

N° 973 Un Bayrou d’honneur

Proposition de résolution n° 973 votée par le Sénat et l’Assemblée nationale ?

Non, il ne s’agit pas de la création d’une commission d’enquête sur le Premier ministre, mais bien d’une résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur les violences commises au sein du lycée Notre-Dame de Bétharram et l’absence de traitement des signalements.

Cette résolution, enregistrée sous le n° 973, a été déposée le lundi 17 février 2025 et enregistrée à la présidence de l’Assemblée Nationale le même jour.

Je ne trouve pas à ce jour la date officielle de son adoption.

Objet de la commission d’enquête – Article unique

En application des articles 137 et suivants du Règlement de l’Assemblée nationale, est créée une commission d’enquête de 30 membres, chargée d’examiner :

  1. Les alertes concernant les violences commises à Notre-Dame de Bétharram et le rôle joué par les responsables publics de l’époque dans la gestion de ces affaires, ainsi que les décisions prises — ou non — en réponse aux alertes répétées.
  2. Les éventuelles pressions exercées par l’institution scolaire et les autorités locales pour protéger l’établissement de poursuites judiciaires.
  3. Les dysfonctionnements administratifs et judiciaires ayant empêché une intervention plus précoce pour protéger les victimes et prévenir de nouvelles agressions.
  4. La prise en compte des signalements dans les internats en France.

La commission peut entendre toute personne dont l’audition lui semble utile et peut solliciter toute documentation nécessaire à la manifestation de la vérité. Elle remet son rapport dans un délai de six mois à compter de sa constitution.

Elle est créée sous le contrôle de la commission des affaires culturelles et de l’éducation.

Composition et fonctionnement

  • La présidence est confiée à Fatiha Keloua-Hachi (PS), présidente également de la commission d’enquête sur les violences à l’école.
  • Les députés Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Ensemble pour la République) sont élus rapporteurs par les membres de la commission.

À l’intention des habituels détracteurs :

Première remarque

À ceux qui, au mépris des lois et règlements, dénoncent une commission « partisane » au prétexte que deux membres de l’opposition contre un seul de la majorité siègent à la tête :
Bougres de cons, lisez les articles 139 et 140 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale :

  • La commission d’enquête est composée proportionnellement à la composition politique de l’Assemblée.
  • La présidence revient obligatoirement à un membre de l’opposition, pour garantir l’impartialité.
  • Les rapporteurs sont élus, souvent au nombre de deux : un de la majorité, un de l’opposition.

Deuxième remarque

À ceux qui semblent penser que l’attitude envers le viol d’un enfant par un religieux dépend de la couleur politique : Fermez-la. Il s’agit d’enfants, de victimes, pas de stratégie de communication.

Troisième remarque

À ceux qui crient au complot contre le Premier ministre :
Ce n’est pas le Premier ministre qui est visé par la commission, mais un homme qui, à l’époque des premiers faits, détenait de nombreuses responsabilités départementales.
François Bayrou est le seul à présenter cette enquête comme une attaque contre sa fonction actuelle.

Ce que je retiens surtout, c’est que la commission doit évaluer les dysfonctionnements administratifs et judiciaires ayant empêché une intervention plus rapide pour protéger les victimes et prévenir de nouvelles agressions.

Et Bayrou dans tout ça ?

Jusqu’à son audition, les travaux de la commission se sont déroulés de manière fluide et respectueuse.

Et puis, voilà Bayrou dans toute sa splendeur :
Insultant, fuyant les questions, noyant le poisson, politisant l’enquête, saturant la commission de documents déjà connus, prétendant apporter des preuves, mais ne répondant à rien.
Un homme qui se pose en victime et entrave par son comportement le travail de la commission.

Les rapporteurs et la présidente ont fait preuve de calme et de professionnalisme devant tant de veulerie, de perversité, et de mépris. Une tape éducative, chère à Bayrou aurait pu lui être donnée.

Malgré ses grandes envolées et sa mémoire sélective, Bayrou par son attitude, ajoute à la violence subie par les victimes de Bétharam.

Protégé par Emmanuel Macron, il ne semble accorder aucune importance au rapport de la commission. Et pourtant, le président avait promis un État irréprochable. Nous voilà fixés.

En guise de conclusion :

Nous avons vu l’Église protéger ses prédateurs.
Nous voyons maintenant l’enseignement catholique et l’État couvrir les violences, nier les dysfonctionnements, et faire barrage à la vérité.

Je n’ose imaginer ce que vivent les victimes, ni même les enfants de François Bayrou, face à un homme, un père aussi dénué d’honneur, incapable de reconnaître ses fautes, petit parmi les petits.

D’gint’eau.

J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien.

Il semble que le maire de Lablachère, ou tout du moins le rédacteur de l’article en première page du site de la mairie, souffre d’amnésie.

« Les habitants de Lablachère ont été nombreux à se réunir autour du Monument aux Morts pour la commémoration du 80ᵉ anniversaire de l’armistice de la dernière guerre. »

Gêne ou oubli volontaire ? Dans la tête du rédacteur, « la dernière guerre » est manifestement la Seconde Guerre mondiale.

Mais quid de la guerre d’Indochine ? Quid de la guerre d’Algérie ?

Vous me direz que parler de « guerre d’Algérie » est un non-sens : comment un État peut-il se faire la guerre à lui-même ? Et oui, l’Algérie, c’était la France (disait-on) ; on pourrait donc parler de révolte d’une partie du peuple français. Mais il est plus commode de parler de « guerre » : cela aide à légitimer les exactions de l’armée française, la torture, les villages rasés…

Depuis 1945, la France a pourtant été impliquée dans de nombreux conflits armés, que ce soit en tant que puissance coloniale, membre d’alliances internationales ou à travers des interventions extérieures :

  • 1947 : Insurrection à Madagascar.
  • 1955–1971 : Conflit au Cameroun.
  • 1956 : Intervention militaire conjointe avec le Royaume-Uni et Israël contre l’Égypte après la nationalisation du canal de Suez par Nasser.
  • 1978–1984 : Participation à la FINUL et à la Force multinationale à Beyrouth.
  • 1983 : Opération Manta au Tchad.
  • 1986–2014 : Opération Épervier au Tchad.
  • 1991 : Opération Daguet contre Saddam Hussein.
  • 1992–1999 : Engagement en ex-Yougoslavie avec l’ONU et l’OTAN.
  • 1994 : Opération Turquoise au Rwanda.
  • 2001–2014 : Opération Pamir en Afghanistan.
  • 2002–2015 : Opération Licorne en Côte d’Ivoire.
  • 2013 : Opération Serval au Mali.
  • 2014–2022 : Opération Barkhane au Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso).
  • 2013–2016 : Opération Sangaris en République centrafricaine.
  • Depuis 2014 : Opération Chammal en Irak et Syrie.
  • Depuis 1945 on peut estimer à 219000 le nombres de soldats tués dont 65000 harkis.

Depuis 1945 on peut estimer à 219000 le nombres de soldats Français tués (on dit Morts pour la France) dont 65000 harkis.

Guerre contre les Gilets jaunes, contre la Covid, 49-3, ne veut pas dire Mars 1949, mais peut-on malgré tout parler de guerre contre la démocratie ? Et aujourd’hui, Jupiter, qui s’est toujours rêvé chef de guerre — propose d’envoyer des troupes françaises à Kiev.

« Monsieur le Président, je vous fais une lettre… »
ICI

Je n’irai pas.

D’ginto.

Hanno un papa, pas moi.

Le 8 mai 1945.

« Hanno un papa ! » Pas moi.
Ouf, ça y est : les cathos ont retrouvé un boss. L’État du Vatican a son chef d’État, tout-puissant : exécutif, législatif, judiciaire. Le diocèse a son évêque. Le cumul des mandats, au Vatican, c’est un sacrement.

Du haut du balcon, il nous dit : « Dio vi ama tutti. »

Et pour preuve… l’amour qu’il a pour les Palestiniens qu’il rappelle à lui, jour après jour. L’amour qu’il a pour les Ukrainiens, qu’il rappelle aussi. Et bien d’autres. Dio Dio, che amore.

Le 8 mai 1945.

Une date floue dans les marges. La capitulation de l’Allemagne, oui. Mais les festivités, elles, se sont faites sans la représentation civile des 26 millions de morts soviétiques. Oubliés, méprisés. On fait payer à tout un peuple notre incapacité à faire tomber un homme.

Maintenant de quoi faire bondir Florence Portelli.

Pendant ce temps, à Sétif, un vieil Algérien de 96 ans ne peut pas fêter. Il se souvient.

Le 8 mai 1945, Bouzid Saal tombe sous les balles d’un policier français. Les émeutes démarrent. À Sétif, Guelma, Kherrata. Répression féroce. Exécutions, tortures, précipitations du haut de falaises, cadavres brûlés, dans des fours à chaux……

Le boss de l’époque ?
Un télégramme, 11 mai 1945. Le général de Gaulle ordonne à l’armée d’intervenir. Le général Duval exécute, c’est le cas de le dire.

Commémorons, mais souvenons-nous de tout.

Bonne nuit, et sans brouillard.
— D’ginto

Vere Papa mortuus est

Cumular, L’Évêque de Rome est mort, le monarque de l’état du Vatican et le chef de l’église catholique en même temps.

Un nouveau pape est donc appelé à régner.

« Araignée, drôle de nom, pourquoi pas papillon ou libellule? » (Marc Levecque).

C’est le moment de revoir « abemus papam »

D’ginto